Le ramadan est un mois sacré pour les musulmans. Leur quotidien est rythmé, du lever au coucher du soleil, par la religion, la ferveur, la convivialité, la famille et le jeûne. Un des cinq piliers de l’islam, la période de jeûne du mois de ramadan est impérative pour tous les musulmans pratiquants.
Neuvième mois lunaire musulman, le mois béni de ramadan coïncide, cette année, avec le mois de septembre du calendrier grégorien. Durant ce mois béni, il est recommandé aux fidèles de renforcer leur pratique de la religion, dans la perspective de continuer ainsi.
Ce pilier de l’islam est important pour tout musulman, d’après le journaliste et islamologue Maodo Faye. C’est une pratique religieuse qui occupe une place de choix, dans la mesure où elle permet, « d’une part, aux jeûneurs de se rapprocher plus de Dieu.
Et, de l’autre, elle donne l’occasion aux musulmans de se faire une idée de l’endurance vécue par certaines personnes à qui il arrive de rester toute une journée sans manger », explique M. Faye. Pour lui, le jeûne a un apport spirituel chez l’individu. En effet, à cette période, confie Maodo Faye, il est plus question de purification spirituelle et physique ». Comme indiqué dans les « Hadith » (ndlr : tradition prophétique), c’est le moment propice pour le musulman jeûneur de se repentir de ses péchés ». Toutefois, tient-il à préciser, « il ne s’agit pas tout simplement de se priver de la boisson et de la nourriture, mais les actes posés doivent être conformes avec les recommandations de la religion. Le jeûneur est quelqu’un qui se réserve et qui parle peu. Toute la journée, il est sensé rester discipliné tout en respectant les cinq prières qui, selon l’islamologue Maodo Faye, restent aussi fondamentales.
Durant ce mois, pour des raisons pratiques, les horaires de travail sont modifiés dans l’Administration et les entreprises.
On passe à la journée continue, de 7h à environ 16h. Au Sénégal, on remarque que le ramadan est aussi une période où le port vestimentaire de certains change. Les tenues jugées d’indécentes sont troquées au profit des habits amples. Mais, certains ne semblent pas d’accord pour cette option. Mme Astou Diaw en fait partie. « Il ne faut pas seulement attendre le ramadan pour porter des habits décents », estime-t-elle. Et de poursuivre : « L’islam doit se vivre au jour le jour du point de vue du comportement ».
Les conférences et rencontres religieuses prennent le pas sur les soirées de gala et rendez-vous festifs organisés par les amicales de femmes dans les entreprises. Les radios et chaînes de télévision, si promptes à distiller à longueur de journée des chansons, changent de tempo.
Elles adaptent leurs grilles de programmes au ramadan. Les émissions religieuses s’imposent dans les programmes. Du côté de la télévision privée Walf Fadjri, une nouvelle grille est en gestation. Elle laissera davantage de place à la religion. Aïssatou Diop Fall, la directrice des programmes, confie : « nous allons faire bouger les heures de diffusion de certaines séries pour permettre aux téléspectateurs de suivre avec aisance la télé durant le ramadan ».
... et de la flambée des prix
Cette année, le ramadan coïncide avec une période de flambée des denrées de première nécessité. Ce qui va certainement bouleverser les habitudes en matière de dépenses. Les ménages sénégalais tardent toujours à faire leurs achats. A la veille du ramadan, les familles ont tendance à s’approvisionner, en grande quantité, en produits alimentaires. Mais, cette année, l’élan est freiné par une augmentation générale des prix des denrées.
La frénésie des achats n’a pas atteint son rythme habituel. A Dakar, aux marchés Tilène et Castors, nous n’avons pas remarqué une grande affluence lors de notre passage, le week-end dernier. Mais, le décor rappelle l’arrivée imminente du mois sacré du ramadan. A Tilène, les dattes sont des stars sur certains étals. Une quantité suffisante y est notée. Les prix sont également à la portée de toutes les bourses.
Selon Moustapha Badiane, grossiste au marché Castors, le retard accusé pour les emplettes s’explique, selon Moustapha Badiane, par la conjoncture qui devient de plus en plus difficile. « A la même période, l’année dernière, nous recevions un monde fou. Mais, cette année, les clients viennent au compte-goutte. Ils trouvent les prix des denrées de première nécessité exorbitants », explique-t-il. Mme Fatim Mbaye, venue faire des achats, déclare : « A part le Kg de dattes qui varie entre 800 et 1000Fcfa, tous les autres produits alimentaires sont chers. Le sac de riz, on ne peut pas l’avoir à moins de 21.000 Fcfa. Quant au lait, aliment important pour la rupture du jeûne, personne ne peut l’avoir à moins de 2500 Fcfa le kilogramme ».
Cette hausse généralisée des produits de consommation met les ménages sénégalais à rude épreuve. « C’est une saignée pour les bourses moyennes qui ont l’habitude de faire des efforts financiers pour le mois de ramadan », se désole Mme Faye, employée de Banque.
Pour faire face à une telle situation, Mme Aminata Bâ n’a pas manqué de suggérer à l’Etat « d’épauler les populations en posant des actes visant à rendre le riz et les autres denrées plus accessibles ». Du côté des commerçants, ils gardent toujours l’espoir de voir la ruée des clients vers les cantines.
source le soleil
Neuvième mois lunaire musulman, le mois béni de ramadan coïncide, cette année, avec le mois de septembre du calendrier grégorien. Durant ce mois béni, il est recommandé aux fidèles de renforcer leur pratique de la religion, dans la perspective de continuer ainsi.
Ce pilier de l’islam est important pour tout musulman, d’après le journaliste et islamologue Maodo Faye. C’est une pratique religieuse qui occupe une place de choix, dans la mesure où elle permet, « d’une part, aux jeûneurs de se rapprocher plus de Dieu.
Et, de l’autre, elle donne l’occasion aux musulmans de se faire une idée de l’endurance vécue par certaines personnes à qui il arrive de rester toute une journée sans manger », explique M. Faye. Pour lui, le jeûne a un apport spirituel chez l’individu. En effet, à cette période, confie Maodo Faye, il est plus question de purification spirituelle et physique ». Comme indiqué dans les « Hadith » (ndlr : tradition prophétique), c’est le moment propice pour le musulman jeûneur de se repentir de ses péchés ». Toutefois, tient-il à préciser, « il ne s’agit pas tout simplement de se priver de la boisson et de la nourriture, mais les actes posés doivent être conformes avec les recommandations de la religion. Le jeûneur est quelqu’un qui se réserve et qui parle peu. Toute la journée, il est sensé rester discipliné tout en respectant les cinq prières qui, selon l’islamologue Maodo Faye, restent aussi fondamentales.
Durant ce mois, pour des raisons pratiques, les horaires de travail sont modifiés dans l’Administration et les entreprises.
On passe à la journée continue, de 7h à environ 16h. Au Sénégal, on remarque que le ramadan est aussi une période où le port vestimentaire de certains change. Les tenues jugées d’indécentes sont troquées au profit des habits amples. Mais, certains ne semblent pas d’accord pour cette option. Mme Astou Diaw en fait partie. « Il ne faut pas seulement attendre le ramadan pour porter des habits décents », estime-t-elle. Et de poursuivre : « L’islam doit se vivre au jour le jour du point de vue du comportement ».
Les conférences et rencontres religieuses prennent le pas sur les soirées de gala et rendez-vous festifs organisés par les amicales de femmes dans les entreprises. Les radios et chaînes de télévision, si promptes à distiller à longueur de journée des chansons, changent de tempo.
Elles adaptent leurs grilles de programmes au ramadan. Les émissions religieuses s’imposent dans les programmes. Du côté de la télévision privée Walf Fadjri, une nouvelle grille est en gestation. Elle laissera davantage de place à la religion. Aïssatou Diop Fall, la directrice des programmes, confie : « nous allons faire bouger les heures de diffusion de certaines séries pour permettre aux téléspectateurs de suivre avec aisance la télé durant le ramadan ».
... et de la flambée des prix
Cette année, le ramadan coïncide avec une période de flambée des denrées de première nécessité. Ce qui va certainement bouleverser les habitudes en matière de dépenses. Les ménages sénégalais tardent toujours à faire leurs achats. A la veille du ramadan, les familles ont tendance à s’approvisionner, en grande quantité, en produits alimentaires. Mais, cette année, l’élan est freiné par une augmentation générale des prix des denrées.
La frénésie des achats n’a pas atteint son rythme habituel. A Dakar, aux marchés Tilène et Castors, nous n’avons pas remarqué une grande affluence lors de notre passage, le week-end dernier. Mais, le décor rappelle l’arrivée imminente du mois sacré du ramadan. A Tilène, les dattes sont des stars sur certains étals. Une quantité suffisante y est notée. Les prix sont également à la portée de toutes les bourses.
Selon Moustapha Badiane, grossiste au marché Castors, le retard accusé pour les emplettes s’explique, selon Moustapha Badiane, par la conjoncture qui devient de plus en plus difficile. « A la même période, l’année dernière, nous recevions un monde fou. Mais, cette année, les clients viennent au compte-goutte. Ils trouvent les prix des denrées de première nécessité exorbitants », explique-t-il. Mme Fatim Mbaye, venue faire des achats, déclare : « A part le Kg de dattes qui varie entre 800 et 1000Fcfa, tous les autres produits alimentaires sont chers. Le sac de riz, on ne peut pas l’avoir à moins de 21.000 Fcfa. Quant au lait, aliment important pour la rupture du jeûne, personne ne peut l’avoir à moins de 2500 Fcfa le kilogramme ».
Cette hausse généralisée des produits de consommation met les ménages sénégalais à rude épreuve. « C’est une saignée pour les bourses moyennes qui ont l’habitude de faire des efforts financiers pour le mois de ramadan », se désole Mme Faye, employée de Banque.
Pour faire face à une telle situation, Mme Aminata Bâ n’a pas manqué de suggérer à l’Etat « d’épauler les populations en posant des actes visant à rendre le riz et les autres denrées plus accessibles ». Du côté des commerçants, ils gardent toujours l’espoir de voir la ruée des clients vers les cantines.
source le soleil