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RAPPORT 2006 DE LA COUR DES COMPTES: Salif Bâ, Awa Guèye Kébé, Macky Sall..., le gouvernement de Diouf… épinglés, Pape Diop « fouillé »

Dans son rapport public 2006, la Cour des comptes a rendu un rapport de la mission qu’elle a effectuée au Programme de construction d’immeubles administratifs et de réhabilitation du patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe). Plusieurs irrégularités ont été notées et plusieurs personnalités politiques épinglées. A Petrosen, les auditeurs sont aussi revenus sur les indemnités de départ d’un directeur général nommé… Macky Sall


Rédigé par leral.net le Samedi 15 Novembre 2008 à 04:20 | | 0 commentaire(s)|

RAPPORT 2006 DE LA COUR DES COMPTES: Salif Bâ, Awa Guèye Kébé, Macky Sall..., le gouvernement de Diouf… épinglés, Pape Diop « fouillé »
La Cour des comptes a remis au chef de l’Etat ses rapports 2005- 2006. Une bonne place est réservée, dans le rapport 2006, au Programme de construction d’immeubles administratifs et de réhabilitation du patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe) dirigé à l’époque par Salif Bâ qui cumulait le poste de directeur avec celui de ministre de tutelle. Un fait dénoncé par la Cour des comptes, comme les marchés de gré à gré octroyé à Pierre Goudiaby Atépa pour la construction d’une deuxième cité des Enseignants, à Zakhem pour l’Université du futur à Sattar mais aussi à « Soutoura », l’entreprise dont faisait référence Idrissa Seck dans son fameux Cd. La Cour des comptes est ainsi revenue sur un dossier qui a fait beaucoup de bruit : celui des Fonds taiwanais. Aussi, la Cour des comptes note qu’en ce qui concerne les procédures de décaissement des fonds taiwanais, les autorités du Pcrpe ont mis à l’écart la Direction de la Dette et de l’Investissement (DDI), qui, conformément à la réglementation en vigueur, demeure l’ordonnateur délégué pour toutes les dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures. Le Pcrpe s’est vu confier l’administration des crédits du Projet de crédits pour les femmes (Pcf), bien qu’il n’entre pas dans ses missions. Pour le ministère de l’Economie et des Finances, l’ordonnancement du fonds taiwanais par le Pcrpe relevait d’une décision discrétionnaire de l’autorité supérieure, c’est-à-dire le président de la République. En outre, le Pcrpe n’a pas reversé l’intégralité du financement taiwanais. En effet, sur un total de 1 milliard 92 millions de FCFA, le Pcrpe n’a versé au Pcf que 1 milliard 47 millions de FCFA.

salaire du porte-parole de la Présidence, 245 téléphones portables… le Pcrpe dégaine à tout va

Outre ce fait, la Cour des comptes dénonce des « bienfaits » que le Pcrpe a accomplis en violation flagrante de ces textes. Il en est ainsi du règlement de l’achat d’un billet d’avion Dakar-Paris-Milan-Paris pour le ministre délégué à la petite enfance et à la Case des Tout petits à l’époque Ndèye Khady Diop, pour un montant de 1.567.500 FCFA suite à une correspondance signée de Salif Bâ. Il est aussi fait cas du paiement par le Pcrpe du salaire du porte-parole de la Présidence de la République, après une lettre du Palais. L’achat de moulins à céréales pour un montant de 127.500.000 FCFA par la Présidence de la République pour le ministère de la Famille, au temps de Awa Guèye Kébé, par le Pcrpe est aussi souligné de même que l’achat par la même agence de 245 téléphones portables pour la Présidence.

75 millions de F Cfa pour la fondation de Viviane Wade

Salif Bâ a aussi gâté la Première dame. 75.906.525 FCFfa ont été décaissés pour « Education Santé » pour le financement du projet de construction d’écoles élémentaires communautaires à Ninefecha et Mbissao. Sont aussi citées les dépenses faites par le Pcrpe pour le bureau architectural du Palais qui a aussi continué à mouvementer deux comptes, Bicis et Citibank, ouvert par l’agence pour des travaux au Palais, alors que ces derniers étaient terminés.

3 millions de F Cfa pour le domicile de Awa Guèye Kébé

La Cour des comptes note aussi que le domicile de Awa Guèye Kébé a été « retapée » à hauteur de 2.990.000 FCFA par le Pcrpe, tout comme 2 milliards de FCFA ont été virés à la défunte Sonacos par la même agence. La Cour des comptes ne demande ni plus ni moins que Awa Guèye et Ndéye Khady Diop remboursent les fonds décaissés pour elles par le Pcrpe, épinglée aussi dans le marché de construction de la Piscine Olympique. Alors que la mairie de Dakar, dont la gestion 2000-2003 est « fouillée » par la Cour des comptes, devait payer la facture, c’est Salif Bâ qui l’a fait à sa place.

Des « dysfonctionnements chez Nancy Ngom Ndiaye et Marie Thérèse Diédhiou

En ce qui concerne Petrosen, la Cour des comptes a jeté un coup d’œil sur le départ de Macky Sall qui assurait à l’époque la direction. Et c’est pour noter que l’ancien Président de l’Assemblée a perçu des indemnités de départ que rien ne justifiait. Les auditeurs ont aussi consacré une mission à la gestion de la Direction de l’Education surveillée et de la protection sociale (Desps) alors dirigée par Nancy Ngom Ndiaye, actuellement patronne du Cnra. Des dysfonctionnements ont été constatés comme c’est le cas aussi au niveau l’Adepme dirigée par Marie Thérèse Dhiediou, l’hôpital Dantec, le Bsda… En ce qui concerne la gestion du budget des années 97, 98 et 99, la Cour des comptes a épinglé aussi le gouvernement d’Abdou Diouf en révélant une majoration des crédits non justifiée, des dépassements de crédits, un dépassement des crédits de paiement pour le budget consolidé d’investissement… Cheikh Mbacké GUISSE

Source: L'as

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