Hier, les étudiants de l’Unité de Formation et de Recherches des Sciences Economiques et Sociales (UFR/SES) de l’Université de Thiès ont abandonné les amphithéâtres pour observer un sit-in devant le rectorat sis au quartier Carrière. Selon leur porte-parole Youssou Diop, c’est pour donner l’injustice notoire dont sont victimes les nouveaux bacheliers qui fréquentent l’UFR. En effet sur les 309 nouveaux bacheliers, on ne note que 143 boursiers. Suffisant pour que leurs aînées plongent dans une colère noire pour réclamer 100% de bourse. Après le sit-in, ils ont été reçus par le Recteur et selon le porte-parole, ce dernier a promis qu’il y aura une rencontre mardi prochain entre le Ministre de tutelle et le bureau des étudiants de l’UFR/SES. Pour le moment, déclare le porte-parole, les étudiants ont accepté de rejoindre les salles de classe en attendant l’issue de cette rencontre. Mais, avertit-il, il faut 100% de bourse pour les nouveaux bacheliers sinon les étudiants passeront à la vitesse supérieure qui n’exclut pas la grève de la faim. Une occasion également pour les étudiants de remettre au goût du jour les conditions d’études dans une université qui n’a pas encore un site physique, ce qui engendre des problèmes pédagogiques et sociaux très récurrents. En effet, depuis sa création en 2005, l’université ne compte que 8 salles de cours de 50 places au niveau du site qui jouxte l’Ecole Polytechnique de Thiès, un bloc administratif et une bibliothèque finalement transformée aussi en salle de cours. Pendant ce temps, les chantiers initiés depuis fort longtemps ne sont toujours pas achevés. Il s’agit de deux pavillons d’accueil et un restaurant de 1000 places. Une telle situation fait que les étudiants sont toujours obligés de squatter le restaurant de l’Ecole Polytechnique, prévu pour 350 personnes et qui est obligé de recevoir plus de 1.500. Il s’y ajoute les difficultés de mise à disposition de l’auberge des jeunes pour soulager les étudiants sur le plan de l’hébergement. Sur le plan social, les étudiants ont toujours réclamé la création d’un centre des œuvres universitaires de Thiès pour une meilleure prise en charge des questions sociales.
Kader KANE
source L'Office
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