Je leur ai offert de l'eau avec du miel, qu'elles apprécient beaucoup, ainsi que du biscuit que nous avons trempé dedans. J'ai également partagé des pruneaux de France avec elles, qu'elles ont trouvés excellents.
Elles se sont excusées de ne rien m'avoir apporté en cadeau et m'ont promis chacune un bœuf une fois que je serais au Désert. Elles étaient habillées de deux belles pagnes noires rayées de blanc, dont l'une leur servait de jupe, descendant jusqu'à leurs pieds, tandis que l'autre leur faisait office de manteau et traînait derrière elles en une longue queue distinctive, marquant leur statut. Elles ne portaient pas toujours la pagne de la même manière, parfois laissant apparaître un bras ou un sein, et parfois, lorsqu'il faisait chaud, elles la laissaient complètement retomber, se montrant ainsi nues de la taille vers le haut. Elles portaient des colliers de corail autour de leur cou, ornés de perles d'or et agrémentés de clous de girofle enfilés, créant ainsi un nœud imposant pendu sur leur poitrine. Chacun de leurs bras était également orné de deux bracelets, l'un en or et l'autre en argent, ainsi que des chaînes avec des coquillages et des grelots au bas de leurs jambes, près de leurs chevilles. Lorsqu'elles sont montées dans la barque, elles portaient des sandales en cuir rouge à l'ancienne, qu'elles ont cependant retirées peu de temps après pour plus de confort.
Leur coiffure était soignée ; leurs cheveux étaient tressés en petites mèches derrière, formant des éguillettes à quatre ou cinq rangs, qui descendaient de part et d'autre de leur cou comme des franges. Les cheveux du dessus de leur tête étaient coiffés en une crête volumineuse, remplie de coton pour la maintenir. Ceux de l'avant étaient séparés et disposés à la manière paysanne, et les extrémités formaient trois fleurs ou coquilles de chaque côté, sur leur front, leur tempe et leurs oreilles, que l'une découvrait entièrement, laissant pendre deux pierres de corail, tandis que l'autre portait deux anneaux en or. Elles avaient également dans la main une sorte de crayon noir avec lequel elles soulignaient périodiquement le contour de leurs paupières, les rendant plus sombres qu'elles ne le sont naturellement, croyant que cela ajoute à leur beauté, tout comme elles jugeaient que des ongles longs et peints en rouge étaient une grande beauté. Leurs dents étaient bien rangées, petites et blanches, et elles s'en occupaient en les frottant fréquemment avec un bâton de guelélé.
Après avoir discuté de plusieurs sujets, elles ont chanté une mélodie typique de leur pays et ont ensuite fait danser leur guiriote. Cependant, j'ai rapidement perdu tout intérêt pour cette danse, car elle prenait des positions suggestives, allant même jusqu'à me sauter au cou de manière impertinente. J'ai donc demandé à ce qu'elles arrêtent.
Je leur ai fait cadeau de quelques babioles, dont de petits miroirs pour chacune d'elles, ce qui les a rendues très satisfaites. Après qu'elles aient exprimé leur désir de partir, je les ai renvoyées dans ma chaloupe. J'ai choisi de rester jusqu'au lendemain en attendant l'arrivée de Chamchy, le maître des Maures. À nouveau, le Brack est venu me rendre visite, amenant avec lui trois de ses filles et l'une de ses femmes. Cette dernière n'était pas belle, mais elle avait une certaine noblesse dans son allure et tenait dans ses bras un petit enfant qu'elle nourrissait elle-même.
Il était amusant d'observer leur disposition : le roi était assis sur un coffre, un pied au sol et l'autre sur la cuisse de sa femme, qui était à ses côtés. L'une de ses filles était allongée par terre entre ses jambes, embrassant sa cuisse par en dessous.
Extrait de l'ouvrage "Premier voyage Du Sieur Michel Jajolet De La Courbe fait à la Coste d'Afrique en 1685".
Elles se sont excusées de ne rien m'avoir apporté en cadeau et m'ont promis chacune un bœuf une fois que je serais au Désert. Elles étaient habillées de deux belles pagnes noires rayées de blanc, dont l'une leur servait de jupe, descendant jusqu'à leurs pieds, tandis que l'autre leur faisait office de manteau et traînait derrière elles en une longue queue distinctive, marquant leur statut. Elles ne portaient pas toujours la pagne de la même manière, parfois laissant apparaître un bras ou un sein, et parfois, lorsqu'il faisait chaud, elles la laissaient complètement retomber, se montrant ainsi nues de la taille vers le haut. Elles portaient des colliers de corail autour de leur cou, ornés de perles d'or et agrémentés de clous de girofle enfilés, créant ainsi un nœud imposant pendu sur leur poitrine. Chacun de leurs bras était également orné de deux bracelets, l'un en or et l'autre en argent, ainsi que des chaînes avec des coquillages et des grelots au bas de leurs jambes, près de leurs chevilles. Lorsqu'elles sont montées dans la barque, elles portaient des sandales en cuir rouge à l'ancienne, qu'elles ont cependant retirées peu de temps après pour plus de confort.
Leur coiffure était soignée ; leurs cheveux étaient tressés en petites mèches derrière, formant des éguillettes à quatre ou cinq rangs, qui descendaient de part et d'autre de leur cou comme des franges. Les cheveux du dessus de leur tête étaient coiffés en une crête volumineuse, remplie de coton pour la maintenir. Ceux de l'avant étaient séparés et disposés à la manière paysanne, et les extrémités formaient trois fleurs ou coquilles de chaque côté, sur leur front, leur tempe et leurs oreilles, que l'une découvrait entièrement, laissant pendre deux pierres de corail, tandis que l'autre portait deux anneaux en or. Elles avaient également dans la main une sorte de crayon noir avec lequel elles soulignaient périodiquement le contour de leurs paupières, les rendant plus sombres qu'elles ne le sont naturellement, croyant que cela ajoute à leur beauté, tout comme elles jugeaient que des ongles longs et peints en rouge étaient une grande beauté. Leurs dents étaient bien rangées, petites et blanches, et elles s'en occupaient en les frottant fréquemment avec un bâton de guelélé.
Après avoir discuté de plusieurs sujets, elles ont chanté une mélodie typique de leur pays et ont ensuite fait danser leur guiriote. Cependant, j'ai rapidement perdu tout intérêt pour cette danse, car elle prenait des positions suggestives, allant même jusqu'à me sauter au cou de manière impertinente. J'ai donc demandé à ce qu'elles arrêtent.
Je leur ai fait cadeau de quelques babioles, dont de petits miroirs pour chacune d'elles, ce qui les a rendues très satisfaites. Après qu'elles aient exprimé leur désir de partir, je les ai renvoyées dans ma chaloupe. J'ai choisi de rester jusqu'au lendemain en attendant l'arrivée de Chamchy, le maître des Maures. À nouveau, le Brack est venu me rendre visite, amenant avec lui trois de ses filles et l'une de ses femmes. Cette dernière n'était pas belle, mais elle avait une certaine noblesse dans son allure et tenait dans ses bras un petit enfant qu'elle nourrissait elle-même.
Il était amusant d'observer leur disposition : le roi était assis sur un coffre, un pied au sol et l'autre sur la cuisse de sa femme, qui était à ses côtés. L'une de ses filles était allongée par terre entre ses jambes, embrassant sa cuisse par en dessous.
Extrait de l'ouvrage "Premier voyage Du Sieur Michel Jajolet De La Courbe fait à la Coste d'Afrique en 1685".