Pour sa première entrée dans un gouvernement, Karim Wade, en plus de son prestigieux statut de ministre d'Etat, hérite d'un super ministère. Celui très vaste de la Coopération internationale, de l'aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures. Un ministère plus que transversal qui lui procure un large éventail de services et autres directions dépendant de sa tutelle. Et cela, au point de susciter un risque de chevauchement avec les compétences attribuées au ministre de l'Economie et des finances. D'abord, la Direction générale de la coopération et des financements dépend du ministère de Karim alors que la Direction de la coopération économique et financière (Dcef) est gérée par le ministre d'Etat, ministre de l'Economie et des Finances, Abdoulaye Diop. A cela s'ajoute la très stratégique direction des financements et des partenariats publics-privés qui risque de placer le ministre d'Etat Karim Wade au cœur de tous les projets de coopération économique entre le Sénégal et les autres pays. Cela, à l'image des initiatives comme Air Sénégal international qui navigue aujourd'hui dans une véritable zone de turbulence.
Côté infrastructures, on note, entre autres, le rattachement du Fonds d'entretien routier autonome au ministère de la Coopération internationale. Une structure devant prendre en charge le financement des différents projets routiers engagés par l'Etat, à travers le pays. A ce rythme, les larges compétences de Karim Wade risquent de réduire le ministre d'Etat Abdoulaye Diop dans le rôle de simple régulateur des finances internes voire de comptable. D'ailleurs, d'aucuns soutiennent que le volet économique qui lui avait échappé ne lui serait rendu qu’en théorie. Autrement dit, l'essentiel des prérogatives de négociation des accords financiers bilatéraux reviendraient à Karim Wade. Car, si l'on s’en tient aux services et compétences du ministre de l'Economie et des finances, ceux-ci se résument à la comptabilité interne, aux questions relatives aux soldes, pensions, retraites ainsi qu’à la planification. Mais, l'autre volet qui attire encore l'attention, c'est l'inspection des affaires administratives et financières qui tombe également dans l'escarcelle du leader de la Génération du concret. Avec cette structure de supervision, Karim bénéficie d'une position plus que confortable de contrôle et d’un droit de regard sur les engagements et les réalisations financières de l'administration sénégalaise.
Quant à la Primature, elle se voit attribuer une dizaine de cellules et comités comme celui en charge de la malnutrition. La seule agence sous sa tutelle demeure celle en charge de la relance des activités économiques et sociales en Casamance (Anrac). Cela, au moment où de grosses agences comme l'Apix et l'Anoci sont toujours rattachées à la présidence de République.
Abdoul Aziz AGNE
Source: Walfadjri
Côté infrastructures, on note, entre autres, le rattachement du Fonds d'entretien routier autonome au ministère de la Coopération internationale. Une structure devant prendre en charge le financement des différents projets routiers engagés par l'Etat, à travers le pays. A ce rythme, les larges compétences de Karim Wade risquent de réduire le ministre d'Etat Abdoulaye Diop dans le rôle de simple régulateur des finances internes voire de comptable. D'ailleurs, d'aucuns soutiennent que le volet économique qui lui avait échappé ne lui serait rendu qu’en théorie. Autrement dit, l'essentiel des prérogatives de négociation des accords financiers bilatéraux reviendraient à Karim Wade. Car, si l'on s’en tient aux services et compétences du ministre de l'Economie et des finances, ceux-ci se résument à la comptabilité interne, aux questions relatives aux soldes, pensions, retraites ainsi qu’à la planification. Mais, l'autre volet qui attire encore l'attention, c'est l'inspection des affaires administratives et financières qui tombe également dans l'escarcelle du leader de la Génération du concret. Avec cette structure de supervision, Karim bénéficie d'une position plus que confortable de contrôle et d’un droit de regard sur les engagements et les réalisations financières de l'administration sénégalaise.
Quant à la Primature, elle se voit attribuer une dizaine de cellules et comités comme celui en charge de la malnutrition. La seule agence sous sa tutelle demeure celle en charge de la relance des activités économiques et sociales en Casamance (Anrac). Cela, au moment où de grosses agences comme l'Apix et l'Anoci sont toujours rattachées à la présidence de République.
Abdoul Aziz AGNE
Source: Walfadjri