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RESTITUTION DU RAPPORT GENERAL DES ASSISES NATIONALES: Remettre l’éthique dans la gestion du Pays

«Remettre l’éthique et les valeurs au centre de la vie sociale, économique et politique afin de placer le citoyen au cœur de la gestion du Sénégal ». C’est l’objectif que s’est fixé le comité de pilotage des Assises nationales qui rendait hier, jeudi 5 janvier 2012, le rapport général des consultations citoyennes. Selon leur Président, Amadou Macktar Mbow, le diagnostic fait sur la situation nationale a révélé une perte de valeurs au sein de la société. Et de poursuivre que le travail s’est fait de manière inclusive qui a convoqué les paramètres pertinents aux plans des principes et les confronter à la réalité.


Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Janvier 2012 à 11:52 | | 2 commentaire(s)|

RESTITUTION DU RAPPORT GENERAL DES ASSISES NATIONALES: Remettre l’éthique dans la gestion du Pays
Le Président des Assises nationales, Amadou Maktar Mbow, qui animait hier, jeudi 5 janvier, un point de presse sur le rapport général des Consultations citoyennes, a déclaré que « le travail s’est fait de manière inclusive avec la participation de toutes les parties prenantes. Sur la base des éléments récurrents comme des saillies ponctuelles, la démarche suivante a été adoptée: constats effectués sur des bases indiscutables et sérieuses, analyse sur base des éléments intrinsèques et extrinsèques, conclusions tirées des développements ;présentation d’un diagnostic le plus précis possible de la situation par la mise en corrélation des indicateurs quantitatifs et/ou qualitatifs des symptômes avec l’identification des affections dont souffre le malade Sénégal». Selon le comité de pilotage des Assises nationales, « le Sénégal est en perte de valeurs. La société ouverte et portée à la pluralité. Des valeurs de sources diverses en interaction. Des contrevaleurs émergentes et des contre-modèles prédominants ». Pour y remédier, les Assises nationales préconisent de remettre l’éthique et les valeurs au centre de la vie sociale, économique et politique en incitant les citoyens et les leaders à les observer par intérêt et par crainte de la sanction, mais aussi à édicter après une large concertation une charte socioculturelle.


Institution, droit et libertés


Parlant des institutions, le rapport souligne que la « gouvernance institutionnelle est caractérisée par une origine lointaine du déséquilibre des pouvoirs en faveur d’un Président de la République omnipotent et doublement surdéterminant par rapport aux autres pouvoirs et au sein de l’exécutif mais à la responsabilité introuvable et à la révocabilité exclue ». Il parle aussi d’un « Parlement aux ordres, une justice à l’indépendance plus fictive que réelle, fortement soupçonnée de ne pas être épargnée de la corruption, et inspirant un faible consentement à l’autorité de la chose ». A cet effet, les membres des Assises nationales s’engagent à sacraliser la Constitution par les procédures rigides d’amendement. Et de créer une grande charte des libertés et de la démocratie, d’équilibrer les trois pouvoirs par des régimes et procédures appropriées.

Economie et finances publiques


L’économie sénégalaise est caractérisée, selon les conclusions des Assises nationales, par une « croissance insuffisante pour faire reculer la pauvreté de façon significative, un endettement en reconstitution accélérée. Des déséquilibres récurrents en matière de finances publiques, de comptes extérieurs, d’inflation et de création d’emplois ». Pour développer le secteur, le changement des paradigmes de production et d’insertion à l’économie mondiale s’avère nécessaire, souligne le rapport des Assises nationales. De même que « Promouvoir un patriotisme porteur d’émancipation économique et de progrès social »

Agriculture et aménagement du territoire

Selon Mamadou Lamine Loum, depuis 1960, l’on observe le triplement du nombre d’agriculteurs contre la baisse de moitié de la part de l’agriculture dans la richesse nationale. Et une dépendance alimentaire le plus souvent en progression régulière à quelques exceptions près (riz, blé, fruits). L’agriculture est le parent pauvre des politiques de développement et peine à être le socle du développement rural selon M. Loum. Toutefois, les conclusions des Assises nationales, soulignent qu’il faut ériger un minimum local partagé, accessible à tous les terroirs et toutes les communautés en matière d’infrastructure et de services de bases.

( SUD QUOTIDIEN )