Les Sénégalais devront encore prendre leur mal en patience face à la recrudescence des délestages. Ils ne sont pas encore sortis de l’ornière. Les coupures d’électricité, malgré la forte canicule qui s’abat actuellement sur le pays, sont loin de s’arrêter. La Senelec subit les contrecoups des mauvais choix politiques, mais aussi des mauvais choix d’orientation. Selon madame Fall, Aby Dieng une militante du Sutelec, « il y a de mauvais choix politiques dans le domaine énergétique et aussi dans le domaine de l’approvisionnement », en sus « des changements récurrents de directeurs généraux »
Aujourd’hui, la grosse épine au pied de la Senelec est l’approvisionnement. La société est prise au collet par les fournisseurs. En effet, selon Mme Fall, « la Senelec achète une grande partie de son fuel au comptant et revend l’électricité à crédit à ses clients ». Ce qui lui pose un problème de « cycle de revenus ».
En plus, il existe un gap dans la fourniture de combustible avec le retrait de Shell. Aujourd’hui le marché est alimenté par la Sar et Total en plus de la Senelec a qui l’Etat a octroyé une licence d’importation. Ce qui de l‘avis de Mme Fall, « n’est pas son rôle ». Une mauvaise solution pour tenter de palier les insuffisances de la Sar et l’absence de Shell. Pour une bonne fourniture de l’électricité, il est aujourd’hui impérieux, pense madame Fall, que « l’Etat qui exerce une véritable tutelle sur la Senelec, cherche les moyens de résorber ce gap qui entraîne pour la Senelec, des surcoûts dans la production de l’électricité ». A cela s’ajoute aussi la mauvaise qualité du fuel livré à la Senelec pour alimenter la centrale C6, la toute nouvelle centrale de Bel Air.
Et comme si les forces du mal se liguaient contre elle, la Senelec subit aussi les effets dévastateurs de l’hivernage. Avec les eaux de pluies, « il y a une poussière qui se dépose sur les isolateurs », affirme notre interlocutrice. Selon cette dernière, la note est aussi corsée par la mise hors réseau, des turbines TAG2 et TAG3 qui fonctionnent au gaz.
Or pense la syndicaliste, l’Etat devrait se tourner vers le gaz qui existe en quantité dans le pays plutôt que de continuer à faire des importations. Une option qui ne fait qu’alourdir les charges de la Senelec qui dépense mensuellement environ 15 milliards de francs Cfa, alors que sa ligne de crédit auprès de ses fournisseurs n’est que de 3,5 milliards par mois.
La dernière plaie aux allures de chancre est « l’instabilité directionnelle ». On y a noté la nomination d’un nouveau directeur général tous les deux ans. Madame Aby Fall Dieng : « il faut que l’Etat arrête ses interventions ». Car poursuit – elle, « c’est le ministre qui manage la Senelec ».
L’un dans l’autre, malgré la détermination des « soldats de l’énergie » à sortir les populations des ténèbres, les mauvais choix risquent de venir à bout de cet engagement et les délestages de continuer de plus belle.
African Global News
Aujourd’hui, la grosse épine au pied de la Senelec est l’approvisionnement. La société est prise au collet par les fournisseurs. En effet, selon Mme Fall, « la Senelec achète une grande partie de son fuel au comptant et revend l’électricité à crédit à ses clients ». Ce qui lui pose un problème de « cycle de revenus ».
En plus, il existe un gap dans la fourniture de combustible avec le retrait de Shell. Aujourd’hui le marché est alimenté par la Sar et Total en plus de la Senelec a qui l’Etat a octroyé une licence d’importation. Ce qui de l‘avis de Mme Fall, « n’est pas son rôle ». Une mauvaise solution pour tenter de palier les insuffisances de la Sar et l’absence de Shell. Pour une bonne fourniture de l’électricité, il est aujourd’hui impérieux, pense madame Fall, que « l’Etat qui exerce une véritable tutelle sur la Senelec, cherche les moyens de résorber ce gap qui entraîne pour la Senelec, des surcoûts dans la production de l’électricité ». A cela s’ajoute aussi la mauvaise qualité du fuel livré à la Senelec pour alimenter la centrale C6, la toute nouvelle centrale de Bel Air.
Et comme si les forces du mal se liguaient contre elle, la Senelec subit aussi les effets dévastateurs de l’hivernage. Avec les eaux de pluies, « il y a une poussière qui se dépose sur les isolateurs », affirme notre interlocutrice. Selon cette dernière, la note est aussi corsée par la mise hors réseau, des turbines TAG2 et TAG3 qui fonctionnent au gaz.
Or pense la syndicaliste, l’Etat devrait se tourner vers le gaz qui existe en quantité dans le pays plutôt que de continuer à faire des importations. Une option qui ne fait qu’alourdir les charges de la Senelec qui dépense mensuellement environ 15 milliards de francs Cfa, alors que sa ligne de crédit auprès de ses fournisseurs n’est que de 3,5 milliards par mois.
La dernière plaie aux allures de chancre est « l’instabilité directionnelle ». On y a noté la nomination d’un nouveau directeur général tous les deux ans. Madame Aby Fall Dieng : « il faut que l’Etat arrête ses interventions ». Car poursuit – elle, « c’est le ministre qui manage la Senelec ».
L’un dans l’autre, malgré la détermination des « soldats de l’énergie » à sortir les populations des ténèbres, les mauvais choix risquent de venir à bout de cet engagement et les délestages de continuer de plus belle.
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