Tout le long du rivage, chacun a sa préoccupation et sa façon de tuer le temps. Trouvée en train de réviser un cours pour préparer son examen, Anta Fall, habitant Fass, estime que la mer ne sert pas seulement à se baigner, mais à en faire un passe-temps. «En ce mois de Ramadan, la mer est le lieu adéquat pour ne pas entrer dans les détails», a-t-elle laissé entendre. À l’en croire, «le mois béni est le moment de se rapprocher de Dieu et de demander pardon pour nos péchés». Coumba Fall un exemplaire du Coran en main, de dire : «Si nous sommes ici, nous sommes loin des commérages entre filles».
Assis sur une grosse pierre, Bamba, un habitué des lieux et fervent talibé mouride, dreadlocks, artiste dans une école et en train de lire des «khassaïdes», confie : «La mer est un lieu propre et adéquat pour retourner à Dieu. C'est pourquoi, durant le Ramadan, je passe tout le temps ici».
Ce ne sont pas simplement les jeunes qu'accueille la plage. Même les personnes âgées sont du lot. C'est le cas du vieux Sarr, isolé dans un coin où il n'y a pas beaucoup de monde, assis confortablement sur sa natte de couleur verte et lisant tranquillement ses versets du Coran. À ses côtés, il y a une bouteille d'eau et un long chapelet. «Je suis d'un âge avancé et je déteste la grand-place où je n'ai jamais mis les pieds. Je viens fréquemment ici, à plus forte raison durant le Ramadan. Ici c'est ma deuxième maison».
Il ne manque pas toutefois des baigneurs comme Talla. «Je reste dans l'eau pour ne pas sentir trop la faim. Et je ne sors que pour prier ou rentrer», déclare-t-il. Un autre groupe de jeunes jouait au football, sans se soucier de la chaleur et de la faim.
Adama Aïdara KANTE (Stagiaire)
source Le Populaire
Assis sur une grosse pierre, Bamba, un habitué des lieux et fervent talibé mouride, dreadlocks, artiste dans une école et en train de lire des «khassaïdes», confie : «La mer est un lieu propre et adéquat pour retourner à Dieu. C'est pourquoi, durant le Ramadan, je passe tout le temps ici».
Ce ne sont pas simplement les jeunes qu'accueille la plage. Même les personnes âgées sont du lot. C'est le cas du vieux Sarr, isolé dans un coin où il n'y a pas beaucoup de monde, assis confortablement sur sa natte de couleur verte et lisant tranquillement ses versets du Coran. À ses côtés, il y a une bouteille d'eau et un long chapelet. «Je suis d'un âge avancé et je déteste la grand-place où je n'ai jamais mis les pieds. Je viens fréquemment ici, à plus forte raison durant le Ramadan. Ici c'est ma deuxième maison».
Il ne manque pas toutefois des baigneurs comme Talla. «Je reste dans l'eau pour ne pas sentir trop la faim. Et je ne sors que pour prier ou rentrer», déclare-t-il. Un autre groupe de jeunes jouait au football, sans se soucier de la chaleur et de la faim.
Adama Aïdara KANTE (Stagiaire)
source Le Populaire