
À Kaolack, en ce mois béni de Ramadan, maçons et conducteurs de motos Jakarta luttent pour joindre les deux bouts sous une chaleur écrasante. Il est 13h passées à Ngan Alssane, dans la périphérie nord de la ville de Mbossé. Malgré une température flirtant avec les 40°C à l’ombre, le bruit des marteaux résonne sur un chantier en construction, troublant la quiétude de cette heure de pause. Les visages émaciés des ouvriers trahissent l’effort surhumain d’allier jeûne et travail en plein air.
Dans la capitale du Saloum, où la canicule sévit, concilier un des piliers de l’islam et un métier physique relève de l’exploit. Pour les maçons, exposés au soleil une bonne partie de la journée, chaque coup de marteau pèse lourd. Même constat pour les conducteurs de motos Jakarta, obligés de porter un casque malgré la chaleur suffocante. Certains, comme À. Seck, basé au parking Ousmane Noël Dieng près du quartier HLM Bongré, ont adapté leurs horaires. « La journée, c’était intenable avec la canicule, et les clients se faisaient rares. J’attends désormais la rupture pour travailler, souvent jusque tard dans la nuit », explique-t-il.
Entre fatigue extrême et risque de déshydratation, ces travailleurs n’ont d’autre choix que de persévérer. « On doit assurer notre gagne-pain sans renoncer au jeûne », confie un maçon, résigné. À Kaolack, le Ramadan se vit dans des conditions climatiques rudes, particulièrement éprouvantes pour ceux dont le métier les expose aux températures élevées. Une endurance à toute épreuve, où foi et survie se mêlent dans un quotidien de labeur.
Source : https://senemedia.com/annonce-79382-ramadan-kaolac...