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Rapport sur l'état de la population mondiale : le supplice des grossesses non désirées

La problématique des grossesses non intentionnelles, reconnue comme un problème mondial, est très prononcée dans les pays en développement où, selon l’UNFPA, les droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive sont souvent bafoués.


Rédigé par leral.net le Dimanche 3 Avril 2022 à 09:34 | | 0 commentaire(s)|

Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) qui a rendu public, hier, son rapport, intitulé cette année, “Comprendre l’imperceptible : agir pour mettre fin à la problématique négligée des grossesses non intentionnelles”, il y a une urgence à prendre les mesures nécessaires pour prévenir les grossesses non désirées.

En effet, à l’échelle mondiale, poursuit le document, on estime que chaque année, la moitié des grossesses, soit 121 millions, ne serait pas le fruit d’un choix délibéré. Et 60 % de ces grossesses non désirées se terminent par des avortements dont environ 45 % se déroulent dans des conditions non propices, augmentant le risque de décès maternel. On estime que 5 à 13 % des décès maternels surviennent suite à un avortement et ceci a un impact majeur sur la capacité des pays à atteindre les Objectifs de développement durable.

Ainsi, lors de la cérémonie, le ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération, qui a présidé le lancement officiel dudit rapport sur l'état de la population mondiale 2022, a indiqué que la préoccupation majeure de l'État est de travailler davantage pour réduire les risques et périls qui guettent la population. Amadou Hott a ajouté que l'État continue de lutter contre l'avortement clandestin, la mortalité, le viol, les agressions sexuelles… Et, ce faisant, il a mis en place des instruments efficaces pour lutter contre ces phénomènes

Car le rapport renseigne que 257 millions de femmes souhaitant éviter une grossesse non désirée n’ont pas recours à des méthodes contraceptives modernes et sûres. Pire, dans les pays qui publient les données, on apprend que près d’un quart des femmes ne sont pas en mesure de refuser un rapport sexuel. D’où le thème de cette année qui met en exergue les grossesses non désirées, pour souligner l'urgence de prendre les mesures idoines pour prévenir les grossesses non désirées.

A ce propos, le ministre de la Femme, du Genre et de la Protection des enfants, Ndèye Saly Diop Dieng, a mis en exergue les efforts de l'État, à travers le PSE aligné sur les Objectifs de développement durable. “Cette volonté politique est illustrée, dit-elle, par un cadre législatif et réglementaire structuré, avec la loi n°2005-18 du 5 août 2005 relative à la santé de la reproduction, la loi interdisant les mutilations génitales féminines de 1999 et récemment la loi 2020 criminalisant les actes de viol et de pédophilie’’. Elle a, ensuite, remercié l'UNFPA et l'ensemble des organisations nationales et internationales qui luttent contre les grossesses non désirées...

Selon l’UNFPA, si la problématique des grossesses non intentionnelles est reconnue comme un problème mondial, elle reste davantage prononcée dans les pays en développement où les droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive sont souvent bafoués.

C’est pourquoi le rapport présente également des solutions qui sont déjà à portée de main, tout en soulignant la nécessité d’une approche holistique et intégrée de la question. Un processus réel et durable dépend largement de l'élimination des inégalités entre les sexes et de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ainsi que de la transformation des structures sociales et économiques qui les entretiennent, estime le Fonds des Nations Unies pour la population.
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