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Recrudescence des feux de brousse : « 222 cas dans les régions de Tambacounda, Matam et Louga », annonce le Directeur des Eaux et Forêts

Pas moins de 222 cas de feu de brousse, ont été recensés par le service des Eaux et Forêts. D’après Colonel Major Babacar Dionne : « Actuellement, nous sommes dans les périodes des feux de brousse qui causent beaucoup de dommages, aussi bien pour les communautés que les ressources forestières. Actuellement, nous sommes presque à 222 cas, qui ont brûlé plus de 12 mille hectares dans les régions de Tambacounda (49 cas), Matam (45 cas), Louga (25 cas) ». "S Tribune"


Rédigé par leral.net le Vendredi 3 Janvier 2025 à 10:11 | | 0 commentaire(s)|

Il en a fait l’alerte au cours d’un entretien. Toutefois, il a tenu à signaler que « lorsqu’un feu est déclaré les services sont avisés et ils interviennent pour l’éteindre ». Abordant la question liée au trafic de bois, il signale que les mesures prises par les autorités ont produit des résultats, parce qu’il y a de moins en moins de trafic de bois.

« La coupe de bois a connu ces dernières années une recrudescence du fait du trafic du bois vers d’autres pays. Ce qui faisait qu’on avait beaucoup de difficultés, mais les autorités avaient pris des mesures pour interdire la coupe de bois en Casamance, dans les trois régions administratives. Les autorités avaient également, demandé aux forces de défense et de sécurité d’appuyer le service des Eaux et Forêts, à mieux lutter contre ce trafic de bois. Beaucoup de gens ont été condamnés dans la région sud du pays pour dissuader les gens sur le trafic de bois. On ne peut pas éradiquer complètement le vol, mais il y a toujours des gens malintentionnées, qui s’adonnent à cela parce qu’ils vivent de ça, mais le trafic a beaucoup baissé. Parce que d’une part, le bois de venn, qui était très prisé se raréfie », fait-il savoir.

De l’autre côté, précise-t-il, « nous avons la collaboration avec des pays voisins et le renforcement de la surveillance et la collaboration, avec les autres forces de défense et de sécurité. Il y a une forte pression qui est exercée sur les auteurs. C’est pourquoi on constate de moins en moins des trafiquants de bois. Le rythme a beaucoup baissé et nous maintenons la pression. On a beaucoup de saisies et de confiscations ».

Selon lui, « Il faut un changement de comportement. Les arbres que nous plantons servent à toute la communauté, parce que tout le monde connaît l’utilité de l’arbre. Il faut qu’on change de mentalité. C’est important de planter mais le plus important c’est de l’entretenir. Il faut que les gens aient des comportements citoyens responsables. Cela fait partie des principes de développement durable. Cela va nous permettre de restaurer notre couvert végétal et à l’améliorer ».

S’agissant du cas de la capitale sénégalaise, il explique, « avant on parlait de Cap vert, mais maintenant la verdure a beaucoup baissé à Dakar. On a coupé les arbres pour construire des infrastructures, mais on n’a pas pris le soin de remettre une certaine végétation pour essayer d’atténuer les effets ».

« S’il n’y a rien pour capter les rayons solaires ou séquestrer cette pollution, c’est nous qui allons les séquestrer et respirer cette pollution. Quand l’environnement est sain, nous avons un corps sain et un esprit sain », précise le Colonel Major Dionne.