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Regard sur... Un grand pays, une grande démocratie (par Bara DIOUF)

Les grands moments de l’histoire d’un peuple sont toujours marqués par de grands événements. De grands événements qui ébranlent les incrédules, déstabilisent les citoyens faiblement ancrés dans l’idée de nation et de concitoyenneté, poussent ceux qui n’ont qu’une faible lecture de l’idée de démocratie qui est mouvement et celle de nation qui est éternité à se vêtir hâtivement de l’illusion d’une victoire et croire, désormais, que c’est la fin du monde et que le monde qui arrive est le leur. La nation se conjugue dans la durée. Elle repose sur des vertus cardinales dont la moindre n’est plus cet admirable mouvement de va et vient qui s’inscrit dans la durée, se lit comme une symphonie musicale au travers les lignes d’une portée fine et belle, toujours émouvante, toujours bruissante de mélodies dont le souffle et le support puissant s’appelle Patrie et Démocratie. Souvenez-vous de ce symbole historique toujours vivant de patriotisme et de Démocratie qu’a été et que demeure toujours Winston Churchill.


Rédigé par leral.net le Mercredi 8 Avril 2009 à 09:36 | | 0 commentaire(s)|

Regard sur... Un grand pays, une grande démocratie (par Bara DIOUF)
Alors que l’Angleterre, seule sur son île était l’unique nation debout face à une Allemagne nazie triomphante, ce citoyen de la vieille Angleterre que n’avait ébranlé, en 1940, ni les défaites, ni les vicissitudes du moment, disait à son peuple souffrant pour appuyer et soutenir sa résistance : « Je ne vous demande que vos sueurs, que vos larmes et que votre sang » ! Quelle foi en la nation, en la Démocratie.

Un moment n’est donc pas l’histoire, encore moins la fin de l’histoire, mais il ne peut être exclu de l’histoire en ce sens qu’il contient le message d’un peuple. Ceux qui, en ce 22 mars 2009, ont été ébranlés par leurs défaites à Dakar, à Saint-Louis, à Thiès, à Diourbel et à Kaolack ont le devoir de relire l’histoire et de s’en inspirer.

Les certitudes de quelques autres Sénégalais qui se croient désormais les maîtres du Temple au point de réclamer d’autres élections et la dissolution, pour renouvellement immédiat, des institutions de la République aussi. Ils sont en train de se fourvoyer dans l’illusion et les mirages des certitudes hautaines.

Leurs joies du moment ne sont certes pas surfaites. Ils ont joué une partie et l’ont gagnée, en ce sens que prendre Dakar, la capitale, face à un pouvoir en place depuis neuf ans, est déjà une victoire. Mais elle n’est pas la fin de l’histoire. Elle est la confirmation de la solidarité des fibres morales qui fondent un grand peuple, des pratiques et vertus politiques qui articulent la marche d’un grand pays ; elle est surtout la religion autour de laquelle s’articule et vibre, pour l’éternité, une grande nation.

C’est le sens qu’il faut donner aux félicitations que le chef de l’Etat s’est empressé d’adresser aux partis et coalitions de partis qui ont brisé la monotonie d’une marche en avant et secoué le baobab ; c’est l’idée maîtresse du citoyen Wade, disant à ses concitoyens dans son message à la nation, « je vous ai compris ». C’est la preuve de l’utilité de la marche économique tant décriée et, pourquoi ne pas l’avouer, sa justification politique a posteriori. L’œil du Maître oblige !

C’est dire que dans cette épreuve du 22 mars, le seul vainqueur, c’est la Démocratie sénégalaise. C’est l’élan, toujours plus fort, des citoyens vers l’union autour des grands idéaux de liberté, d’égalité et de quête toujours renouvelée de progrès scientifique et technique pour un Sénégal toujours plus grand, toujours plus beau, toujours plus développé au sein d’une Afrique qui est acculée à l’unité, malgré les obstacles et les freins que sont les ethnocentrismes, les conflits de religion et les intolérances qui sont la marque singulière d’un déficit de démocratie.
le soleil

Pape Alé Niang