Souvent abonnées aux derniers rangs dans les classements en matière de développement ou de bonne gouvernance concoctés par les organismes onusiens, l’Afrique, en matière d’appropriation de la téléphonie mobile, a réalisé d’énormes progrès en quelques années. Pour preuve, les services cellulaires mobiles atteignent maintenant 44 % sur l’ensemble du continent africain contre seulement 15 % il y a quatre ans. Autre signe de ces avancées, parmi nombre de pays les plus pauvres du continent, le taux de pénétration de la téléphonie cellulaire mobile dans les foyers en zone rurale est aujourd’hui supérieur à 50 %. Aussi selon les spécialistes du secteur, le marché africain de la téléphonie mobile est-il celui qui connaît la croissance la plus forte dans le monde.
Autant dire que, pour les organisateurs du symposium, ce combat-là est presque un de gagné. Reste maintenant celui du Large ou Broad band (l’Internet à Haut débit). Pour ce qui concerne l’ensemble du continent africain, les défis sont immenses : le taux de pénétration du Large Band fixe y est inférieur à 1 % ! Quant aux pays les plus développés, il y est aujourd’hui supérieur à 25 %.
Le Large ou Broad band en langue anglaise ou tout simplement l’Internet à haut débit en français, selon nombre d’études, contribue fortement à la croissance dans l’économie et est en même temps, un facteur de compétitivité. Il permet, en outre, d’accéder à différents services tels que la télévision, la vidéo, la radio, la téléphonie fixe et mobile, l’Internet… à partir d’un unique support (ordinateur). Ainsi pour les spécialistes des nouvelles technologies, les possibilités que laisse entrevoir cet outil, sont immenses surtout pour les pays en voie de développement (télémédecine, télé-enseignement, commerce électronique, administration en ligne…) Toutefois, la question centrale revenue au cœur des débats est de savoir comment répliquer le success story de la téléphonie mobile dans le domaine de l’Internet à Haut débit afin d’en faire un moteur de croissance économique et de progrès social en Afrique.
Une bonne réglementation au service du Haut débit
Pour ce faire, il faut une mise en place d’un cadre réglementaire indépendant, efficace et adapté au marché extrêmement mouvant et complexe des Ntic caractérisé par le phénomène de la convergence (audiovisuel, Internet, téléphonie mobile et fixe, écrit se rencontrant sur un même support) selon les spécialistes. Ce qui donne alors tout son sens à ce symposium international des régulateurs des télécommunications, à en croire le Malien Hamadoune Touré, Secrétaire général de l’Union internationale des Télécommunications (Uit), basée à Genève en Suisse. ‘Nous devons faire en sorte, ajoute Touré, que l’accès à l’Internet, et en particulier, l’accès au Large Band, devienne beaucoup plus abordable financièrement. C’est là que les régulateurs peuvent jouer un rôle important. Les prix deviennent considérablement plus abordables lorsqu’une dynamique concurrentielle est créée et lorsqu’il existe des incitations claires au renforcement des capacités’. Conviction que partage aussi Mahfoudh Ould Brahim, président de l’édition 2010 du Forum mondial des chefs d’entreprise du secteur des Ntic et Directeur général adjoint d’Expresso Sénégal, pour qui ‘il existe un lien organique entre les investissements et la régulation’.
Cependant, le Large Band serait-il le nouveau miroir numérique aux alouettes pour pays pauvres ? Non, répond Hamadoune Touré. ‘Sa généralisation nous permettra d’assurer des soins de santé plus efficaces, une meilleure éducation, un environnement durable, des services de transport plus efficaces, des modes de fourniture d’énergie plus intelligents et plus économiques. Elle permettra une pléthore de nouvelles applications et de nouveaux services tels que les services bancaires par téléphonie mobile’, déclare-t-il.
En outre, au-delà du rôle essentiel assigné à la régulation du secteur des télécommunications en Afrique plus particulièrement, d’autres problématiques qui lui sont liées, sont au menu de la rencontre. Telles que l’adaptation des structures et mandats des institutions de régulation au phénomène de la convergence, le recours à des mécanismes novateurs de règlement des différends…
Amadou Oury DIALLO
Source Walfadjri
Autant dire que, pour les organisateurs du symposium, ce combat-là est presque un de gagné. Reste maintenant celui du Large ou Broad band (l’Internet à Haut débit). Pour ce qui concerne l’ensemble du continent africain, les défis sont immenses : le taux de pénétration du Large Band fixe y est inférieur à 1 % ! Quant aux pays les plus développés, il y est aujourd’hui supérieur à 25 %.
Le Large ou Broad band en langue anglaise ou tout simplement l’Internet à haut débit en français, selon nombre d’études, contribue fortement à la croissance dans l’économie et est en même temps, un facteur de compétitivité. Il permet, en outre, d’accéder à différents services tels que la télévision, la vidéo, la radio, la téléphonie fixe et mobile, l’Internet… à partir d’un unique support (ordinateur). Ainsi pour les spécialistes des nouvelles technologies, les possibilités que laisse entrevoir cet outil, sont immenses surtout pour les pays en voie de développement (télémédecine, télé-enseignement, commerce électronique, administration en ligne…) Toutefois, la question centrale revenue au cœur des débats est de savoir comment répliquer le success story de la téléphonie mobile dans le domaine de l’Internet à Haut débit afin d’en faire un moteur de croissance économique et de progrès social en Afrique.
Une bonne réglementation au service du Haut débit
Pour ce faire, il faut une mise en place d’un cadre réglementaire indépendant, efficace et adapté au marché extrêmement mouvant et complexe des Ntic caractérisé par le phénomène de la convergence (audiovisuel, Internet, téléphonie mobile et fixe, écrit se rencontrant sur un même support) selon les spécialistes. Ce qui donne alors tout son sens à ce symposium international des régulateurs des télécommunications, à en croire le Malien Hamadoune Touré, Secrétaire général de l’Union internationale des Télécommunications (Uit), basée à Genève en Suisse. ‘Nous devons faire en sorte, ajoute Touré, que l’accès à l’Internet, et en particulier, l’accès au Large Band, devienne beaucoup plus abordable financièrement. C’est là que les régulateurs peuvent jouer un rôle important. Les prix deviennent considérablement plus abordables lorsqu’une dynamique concurrentielle est créée et lorsqu’il existe des incitations claires au renforcement des capacités’. Conviction que partage aussi Mahfoudh Ould Brahim, président de l’édition 2010 du Forum mondial des chefs d’entreprise du secteur des Ntic et Directeur général adjoint d’Expresso Sénégal, pour qui ‘il existe un lien organique entre les investissements et la régulation’.
Cependant, le Large Band serait-il le nouveau miroir numérique aux alouettes pour pays pauvres ? Non, répond Hamadoune Touré. ‘Sa généralisation nous permettra d’assurer des soins de santé plus efficaces, une meilleure éducation, un environnement durable, des services de transport plus efficaces, des modes de fourniture d’énergie plus intelligents et plus économiques. Elle permettra une pléthore de nouvelles applications et de nouveaux services tels que les services bancaires par téléphonie mobile’, déclare-t-il.
En outre, au-delà du rôle essentiel assigné à la régulation du secteur des télécommunications en Afrique plus particulièrement, d’autres problématiques qui lui sont liées, sont au menu de la rencontre. Telles que l’adaptation des structures et mandats des institutions de régulation au phénomène de la convergence, le recours à des mécanismes novateurs de règlement des différends…
Amadou Oury DIALLO
Source Walfadjri