François Hollande, avant de partir en Bretagne pour les commémorations de la Libération, a demandé à Manuel Valls de composer une nouvelle équipe « en cohérence avec les orientations qu'il a lui-même définies pour notre pays » selon le communiqué de l'Elysée. Les ministres qui critiquent ouvertement la politique menée n'ont plus leur place au gouvernement : c'est le sens du communiqué. Tombé aux alentours de 9h30, il a fait l'effet d'un coup de tonnerre.
L'ensemble des ministres et secrétaires d'Etat de son gouvernement, et les ténors du parti socialiste sont reçus cet après-midi par Manuel Valls qui leur posera en quelque sorte la question de confiance : es-tu d'accord avec la ligne économique de François Hollande, avec la politique de l'offre, en faveur des entreprises et du désendettement de la France ?
Tiraillements sur la politique économique
Maintenir le cap comme l'a réaffirmé François Hollande ou au contraire donner une inflexion majeure à la politique économique selon les souhaits de Arnaud Montebourg : ce sont deux visions qui s'affrontent. D'un côté le président de la République qui veut aller jusqu'au bout du pacte de responsabilité, sans godille ni zig zag qui nuiraient au résultat. De l'autre, Arnaud Montebourg qui propose des solutions alternatives jugeant la politique actuelle inefficace. Et pourtant, au-delà de l'intransigeance des propos, il n'y a peut être pas autant de distance que cela entre ces deux options visant à relancer la croissance. Arnaud Montebourg propose de répartir les économies budgétaires en 3 tiers : réduction des déficits, aide aux entreprises et soutien au pouvoir d'achat des ménages. Or, il y a quelques jours François Hollande annonçait toute une série de mesures fiscales et sociales en faveur des ménages modestes. Sans compter le coup de pouce attendu dans les prochains jours pour relancer l'investissement et la construction de logements neufs.
Qui seront les ministres sortants ?
Arnaud Montebourg, évidemment ne sera pas du prochain gouvernement. Il annoncera son départ cet après-midi au ministère de l'Economie. Le cas de Benoît Hamon est tendu. D'autres ministres pourraient partir : on pense notamment à Christiane Taubira, la ministre de la Justice, ou encore à Aurélie Filipetti, ministre de la Culture. Toutes les deux ont cette fin de semaine adressé des messages d'encouragement aux ministres frondeurs.
Les jours qui viennent prommettent d'être agités, alors que la droite réclame tout simplement une dissoution de l'Assemblée nationale à l'image de Eric Ciotti, député UMP, pour qui la majorité socialiste n'est plus majoritaire en raison de son implosion.
La ligne rouge franchie
Dès hier soir, Manuel Valls faisait savoir qu'il était décidé à agir. « La ligne jaune est franchie », expliquait l'entourage du Premier ministre. Ligne rouge, de toute évidence. Manuel Valls, comme François Hollande se devaient de réagir, de mettre un terme à cette fronde. François Hollande ne pouvait tolérer d'être ainsi publiquement mis en cause, lui et ses choix économiques - même si le discours d'Arnaud Montebourg lui a longtemps été utile, pendant la campagne présidentielle, auprès des ouvriers notamment, et même après, en faveur d'une nouvelle politique économique en Europe.
Et Manuel Valls, dont la relation avec Arnaud Montebourg s'est tendue ces derniers jours, ne pouvait voir son autorité ainsi mise en cause, au risque de connaître le destin d'un Jean-Marc Ayrault totalement démonétisé à force d'être vivement critiqué par ses ministres.
Le premier gouvernement Valls n'aura même pas tenu cinq mois. Mais c'est le prix à payer, ce geste d'autorité, pour tenter de mettre un terme à la fronde. Une fronde d'une trentaine de députés au Parlement est gênante mais gérable tant que le gouvernement a une majorité pour faire passer ses textes. Une fronde à l'intérieur même du gouvernement, à ce point orchestrée, mise en scène et médiatisée tout le week-end, ce n'était tout simplement pas tenable.
Source: RFI
L'ensemble des ministres et secrétaires d'Etat de son gouvernement, et les ténors du parti socialiste sont reçus cet après-midi par Manuel Valls qui leur posera en quelque sorte la question de confiance : es-tu d'accord avec la ligne économique de François Hollande, avec la politique de l'offre, en faveur des entreprises et du désendettement de la France ?
Tiraillements sur la politique économique
Maintenir le cap comme l'a réaffirmé François Hollande ou au contraire donner une inflexion majeure à la politique économique selon les souhaits de Arnaud Montebourg : ce sont deux visions qui s'affrontent. D'un côté le président de la République qui veut aller jusqu'au bout du pacte de responsabilité, sans godille ni zig zag qui nuiraient au résultat. De l'autre, Arnaud Montebourg qui propose des solutions alternatives jugeant la politique actuelle inefficace. Et pourtant, au-delà de l'intransigeance des propos, il n'y a peut être pas autant de distance que cela entre ces deux options visant à relancer la croissance. Arnaud Montebourg propose de répartir les économies budgétaires en 3 tiers : réduction des déficits, aide aux entreprises et soutien au pouvoir d'achat des ménages. Or, il y a quelques jours François Hollande annonçait toute une série de mesures fiscales et sociales en faveur des ménages modestes. Sans compter le coup de pouce attendu dans les prochains jours pour relancer l'investissement et la construction de logements neufs.
Qui seront les ministres sortants ?
Arnaud Montebourg, évidemment ne sera pas du prochain gouvernement. Il annoncera son départ cet après-midi au ministère de l'Economie. Le cas de Benoît Hamon est tendu. D'autres ministres pourraient partir : on pense notamment à Christiane Taubira, la ministre de la Justice, ou encore à Aurélie Filipetti, ministre de la Culture. Toutes les deux ont cette fin de semaine adressé des messages d'encouragement aux ministres frondeurs.
Les jours qui viennent prommettent d'être agités, alors que la droite réclame tout simplement une dissoution de l'Assemblée nationale à l'image de Eric Ciotti, député UMP, pour qui la majorité socialiste n'est plus majoritaire en raison de son implosion.
La ligne rouge franchie
Dès hier soir, Manuel Valls faisait savoir qu'il était décidé à agir. « La ligne jaune est franchie », expliquait l'entourage du Premier ministre. Ligne rouge, de toute évidence. Manuel Valls, comme François Hollande se devaient de réagir, de mettre un terme à cette fronde. François Hollande ne pouvait tolérer d'être ainsi publiquement mis en cause, lui et ses choix économiques - même si le discours d'Arnaud Montebourg lui a longtemps été utile, pendant la campagne présidentielle, auprès des ouvriers notamment, et même après, en faveur d'une nouvelle politique économique en Europe.
Et Manuel Valls, dont la relation avec Arnaud Montebourg s'est tendue ces derniers jours, ne pouvait voir son autorité ainsi mise en cause, au risque de connaître le destin d'un Jean-Marc Ayrault totalement démonétisé à force d'être vivement critiqué par ses ministres.
Le premier gouvernement Valls n'aura même pas tenu cinq mois. Mais c'est le prix à payer, ce geste d'autorité, pour tenter de mettre un terme à la fronde. Une fronde d'une trentaine de députés au Parlement est gênante mais gérable tant que le gouvernement a une majorité pour faire passer ses textes. Une fronde à l'intérieur même du gouvernement, à ce point orchestrée, mise en scène et médiatisée tout le week-end, ce n'était tout simplement pas tenable.
Source: RFI