Il y a eu au moins deux réunions de crise convoquées par l’Usaid et qui ont regroupé des techniciens du ministère des Finances et ceux de la mairie de Dakar sous l’arbitrage des institutions de Bretton Woods, renseigne L’As. D’après le journal, l’objectif est de trouver un dénouement heureux entre les parties qui sont en conflit ouvert depuis la décision du gouvernement de saisir le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf) pour exiger l’ouverture d’un compte séquestre à la Bceao, ce qui entraînerait de facto le blocage du lancement de l’emprunt obligatoire. Si des sources du ministère des Finances rejettent toute idée malveillante ou un dessein politicien, il reste constant que subsistent plusieurs zones d’ombre, compte tenu de la rigueur qui a prévalu en amont la décision du lancement du projet. De manière prosaïque, les techniciens des Finances justifient le blocage par la mise en application de l’Acte 3 de la Décentralisation qui fait des communes d’arrondissement des entités autonomes. Pourtant, si l’on en croit les partisans de Khalifa Sall, Dakar existe toujours comme collectivité locale en tant que communauté urbaine dirigée par Khalifa Sall. En effet, pour les techniciens du ministère des Finances, la garantie de l’Etat étant fondamentale puisqu’en cas de défaillance, sa responsabilité est engagée, il est fort approprié qu’un compte séquestre soit ouvert pour abriter l’argent et éviter une mauvaise gestion.
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