Le séjour sénégalais du ministre français de la Défense, M. Hervé Morin, a été des plus courts. L’homme politique a repris l’avion hier soir, après avoir atterri un peu plus tôt dans la journée. Il a eu juste le temps d’échanger avec les autorités sénégalaises, en tête desquelles le chef de l’Etat, sur ce qui a motivé son voyage, à savoir, la question des bases françaises sur le sol du Sénégal.
C’est d’ailleurs ce que le communiqué publié hier par la Présidence notifiait. Un communiqué si laconique que l’on comprenait qu’il ne tenait pas à faire étalage des points de désaccord, malgré sa teneur : «Les deux parties se sont entendues sur le départ des bases militaires françaises.»
Une seule base, et pour l’humanitaire, à la rigueur
Or, sur ce point, justement, les informations obtenues par Le Quotidien indiquent qu’il n’y a pas eu d’accord. Et par ailleurs, on ne peut pas affirmer que Hervé Morin soit reparti satisfait de sa rencontre et de ses échanges avec la partie sénégalaise. S’il s’est en effet, entendu clairement notifier que le Sénégal ne voulait plus abriter de bases françaises sur son sol, il a également fait valoir le fait que son pays ne voulait pas voir réduite la présence française ici.
Or, assurent des personnes informées de ces échanges, le chef de l’Etat a fait valoir au ministre français, qu’il trouvait pour le moins incompréhensible que, cinquante ans après les indépendances, la France entretienne 5 bases militaires au Sénégal, un pays qui n’a jamais fait l’objet de déstabilisation militaire interne ou externe. Pour lui, le départ des militaires français, est une exigence de souveraineté nationale. Néanmoins, s’il faille absolument maintenir une présence militaire française au Sénégal, le chef de l’Etat voudrait la voir cantonnée sur une seule base, et orientée vers des actions humanitaires.
Malheureusement pour ses dirigeants, la France ne veut pas partir. Ses ressortissants, ainsi que ses militaires, se sentent bien au Sénégal, un pays où ils sont acceptés sans hostilité ni animosité. Et dans lequel il ne leur a jamais été demandé d’intervenir dans les affaires politiques locales. Alors, le ministre français de la Défense a fait la contre-proposition de maintenir au minimum deux bases. L’une serait équipée pour des missions à caractère social et humanitaire, tandis que l’autre serait une sorte de base de transit ayant en charge des missions d’appui et de logistique. Ce que le Président Abdoulaye Wade ne semble pas encore prêt à accepter pour le moment.
Les négociations vont continuer, même si la partie sénégalaise semble pressée d’arriver à un accord. Des sources proches du Palais indiquent que le Président souhaiterait que tout le processus de négociations soit bouclé avant les fêtes du 4 avril, au plus tard. Mais les gens sont également conscients que ce dossier est très sensible, et qu’il faudrait le gérer avec beaucoup de tact et de doigté.
Car si la France semble avoir le plus à perdre dans l’affaire, il ne faudrait pas prendre à la légère les drames sociaux, et les impacts économiques négatifs, d’un départ massif de la coopération militaire française du pays.
C’est d’ailleurs ce que le communiqué publié hier par la Présidence notifiait. Un communiqué si laconique que l’on comprenait qu’il ne tenait pas à faire étalage des points de désaccord, malgré sa teneur : «Les deux parties se sont entendues sur le départ des bases militaires françaises.»
Une seule base, et pour l’humanitaire, à la rigueur
Or, sur ce point, justement, les informations obtenues par Le Quotidien indiquent qu’il n’y a pas eu d’accord. Et par ailleurs, on ne peut pas affirmer que Hervé Morin soit reparti satisfait de sa rencontre et de ses échanges avec la partie sénégalaise. S’il s’est en effet, entendu clairement notifier que le Sénégal ne voulait plus abriter de bases françaises sur son sol, il a également fait valoir le fait que son pays ne voulait pas voir réduite la présence française ici.
Or, assurent des personnes informées de ces échanges, le chef de l’Etat a fait valoir au ministre français, qu’il trouvait pour le moins incompréhensible que, cinquante ans après les indépendances, la France entretienne 5 bases militaires au Sénégal, un pays qui n’a jamais fait l’objet de déstabilisation militaire interne ou externe. Pour lui, le départ des militaires français, est une exigence de souveraineté nationale. Néanmoins, s’il faille absolument maintenir une présence militaire française au Sénégal, le chef de l’Etat voudrait la voir cantonnée sur une seule base, et orientée vers des actions humanitaires.
Malheureusement pour ses dirigeants, la France ne veut pas partir. Ses ressortissants, ainsi que ses militaires, se sentent bien au Sénégal, un pays où ils sont acceptés sans hostilité ni animosité. Et dans lequel il ne leur a jamais été demandé d’intervenir dans les affaires politiques locales. Alors, le ministre français de la Défense a fait la contre-proposition de maintenir au minimum deux bases. L’une serait équipée pour des missions à caractère social et humanitaire, tandis que l’autre serait une sorte de base de transit ayant en charge des missions d’appui et de logistique. Ce que le Président Abdoulaye Wade ne semble pas encore prêt à accepter pour le moment.
Les négociations vont continuer, même si la partie sénégalaise semble pressée d’arriver à un accord. Des sources proches du Palais indiquent que le Président souhaiterait que tout le processus de négociations soit bouclé avant les fêtes du 4 avril, au plus tard. Mais les gens sont également conscients que ce dossier est très sensible, et qu’il faudrait le gérer avec beaucoup de tact et de doigté.
Car si la France semble avoir le plus à perdre dans l’affaire, il ne faudrait pas prendre à la légère les drames sociaux, et les impacts économiques négatifs, d’un départ massif de la coopération militaire française du pays.