En 2014, Microsoft a racheté la division mobile de Nokia pour 5,4 milliards d'euros. Cette cession incluait une clause de non-concurrence qui empêchait Nokia de fabriquer de nouveaux téléphones jusqu'en décembre 2015. Cette clause arrivera à son terme dans quelques mois et certaines déclarations laissent penser que le fabricant finlandais envisage la possibilité de se relancer sur un marché qu'il avait décidé d'abandonner en raison du rythme trop élevé imposé par Apple et Samsung.

L'étincelle est venue du directeur général de Nokia qui, dans un magazine allemand, a affirmé qu'il aimerait trouver des « partenaires appropriés », ajoutant que Nokia ne se chargerait que de la conception et de l'exploitation de la marque. Les propos ambigus de Rajeev Suri ont aussitôt été démentis par le groupe qui, pour couper court à la rumeur, a déclaré ne pas avoir l'intention de fabriquer ou vendre des téléphones.

Légalement, Nokia et Microsoft seront libres de fabriquer leurs téléphones de façon indépendante à partir de 2016. Le contrat signé entre les deux acteurs autorise le géant américain à exploiter la marque de sa filiale jusqu'en 2023. Microsoft continue d'ailleurs de produire des téléphones pour Nokia, à l'image du récent Nokia 215. Mais cela ne veut pas dire que la firme finlandaise reste les bras croisés, bien au contraire. Avec plus de 30 000 brevets à gérer, Nokia Technologies demeure très actif, tel un volcan en activité capable d'entrer à tout moment en éruption.
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