Embouteillages géants sur les routes et gares prises d'assaut : la décision éclair des autorités marocaines d'introduire de sévères restrictions de déplacements dimanche soir touchant huit villes, parmi lesquelles Marrakech et Tanger, face au risque de propagation du coronavirus, a provoqué des scènes de chaos.
L'annonce de ces restrictions aux déplacements via un communiqué conjoint des ministères de l'Intérieur et de la Santé cinq heures avant la prise d'effet dimanche à minuit (23H00 GMT), a même provoqué plusieurs accidents de la route, selon plusieurs médias locaux. La route de montagne menant de Marrakech à Ouarzazate restait encore bloquée lundi matin du fait de l'afflux de voitures, selon la même source.
Les mesures de dernière minute ont aussi suscité des flots de réactions de déception sur les réseaux sociaux. "Je comprends que tout le monde soit en colère mais nous n'avons pas le choix: la situation épidémiologique au Maroc est inquiétante avec une hausse du nombre de décès et des cas graves", a déclaré lundi le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb.
Le pays a "enregistré en une semaine plus de cas de contamination qu'en quatre mois", a-t-il précisé au cours d'un point de presse. Ces derniers jours ont été marqués par un nombre record de contaminations: 811 samedi et 633 dimanche. Au total, 20.887 cas ont été officiellement enregistrés, dont 316 décès.
Un "relâchement" dans le port du masque, obligatoire au Maroc
La fermeture "jusqu'à nouvel ordre" des huit villes --qui réunissent plus de la moitié de la population du pays--, a été décidée en raison de la "hausse considérable" des cas de contamination à quelques jours de l'Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice, prévue vendredi et traditionnellement marquée par des réunions familiales.
Seuls ceux détenant des permis spéciaux peuvent entrer et sortir des villes concernées: la capitale économique Casablanca, la capitale touristique Marrakech (sud), la métropole portuaire de Tanger -deuxième pôle économique du royaume- mais aussi Tetouan, Fès, Meknes, Berrechid et Settat.
Les autorités marocaines avaient annoncé mi-juillet un nouvel allègement des mesures de confinement adoptées en mars, avec des dispositions pour encourager le tourisme intérieur et faciliter les déplacements pendant l'Aïd al-Adha. Les nouvelles restrictions ont été prises "au regard du non-respect par la majorité des citoyens des mesures de prévention --distanciation sociale, port du masque--", selon le communiqué officiel.
Le ministère de l'Intérieur avait prévenu samedi que les autorités "n'hésiter(aient) pas à appliquer les sanctions prévues par la loi", en pointant un "relâchement" dans le port du masque, obligatoire au Maroc. Les peines vont jusqu'à trois mois de prison et/ou jusqu'à 1.300 dirhams d'amende (115 euros).
Paris Match
L'annonce de ces restrictions aux déplacements via un communiqué conjoint des ministères de l'Intérieur et de la Santé cinq heures avant la prise d'effet dimanche à minuit (23H00 GMT), a même provoqué plusieurs accidents de la route, selon plusieurs médias locaux. La route de montagne menant de Marrakech à Ouarzazate restait encore bloquée lundi matin du fait de l'afflux de voitures, selon la même source.
Les mesures de dernière minute ont aussi suscité des flots de réactions de déception sur les réseaux sociaux. "Je comprends que tout le monde soit en colère mais nous n'avons pas le choix: la situation épidémiologique au Maroc est inquiétante avec une hausse du nombre de décès et des cas graves", a déclaré lundi le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb.
Le pays a "enregistré en une semaine plus de cas de contamination qu'en quatre mois", a-t-il précisé au cours d'un point de presse. Ces derniers jours ont été marqués par un nombre record de contaminations: 811 samedi et 633 dimanche. Au total, 20.887 cas ont été officiellement enregistrés, dont 316 décès.
Un "relâchement" dans le port du masque, obligatoire au Maroc
La fermeture "jusqu'à nouvel ordre" des huit villes --qui réunissent plus de la moitié de la population du pays--, a été décidée en raison de la "hausse considérable" des cas de contamination à quelques jours de l'Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice, prévue vendredi et traditionnellement marquée par des réunions familiales.
Seuls ceux détenant des permis spéciaux peuvent entrer et sortir des villes concernées: la capitale économique Casablanca, la capitale touristique Marrakech (sud), la métropole portuaire de Tanger -deuxième pôle économique du royaume- mais aussi Tetouan, Fès, Meknes, Berrechid et Settat.
Les autorités marocaines avaient annoncé mi-juillet un nouvel allègement des mesures de confinement adoptées en mars, avec des dispositions pour encourager le tourisme intérieur et faciliter les déplacements pendant l'Aïd al-Adha. Les nouvelles restrictions ont été prises "au regard du non-respect par la majorité des citoyens des mesures de prévention --distanciation sociale, port du masque--", selon le communiqué officiel.
Le ministère de l'Intérieur avait prévenu samedi que les autorités "n'hésiter(aient) pas à appliquer les sanctions prévues par la loi", en pointant un "relâchement" dans le port du masque, obligatoire au Maroc. Les peines vont jusqu'à trois mois de prison et/ou jusqu'à 1.300 dirhams d'amende (115 euros).
Paris Match