Lui et ses 19 camarades exilés parmi lesquelles des magistrats, avocats et hauts cadres de l’administration ivoirienne soupçonnent les responsables des « Café de Rome » d’Abidjan et de Dakar d’être des commanditaires de ces menaces. Pour preuve, ils soutiennent que depuis leur séjour à Dakar, c’est au « Café de Rome » du Plateau qu’ils ont pris leur quartier. Or, expliquent-ils, le Pdg du « Café de Rome » d’Abidjan dont Simone Gbagbo est par ailleurs actionnaire réside à Dakar et serait très lié au couple Gbagbo. Prenant la menace très au sérieux, Touré Al Moustapha et ses compagnons d’infortune ont porté plainte ce jeudi au commissariat central de Dakar. En outre, déplorent, les exilés ivoiriens, malgré les multiples promesses du gouvernement relatives à leur hébergement et sécurité, rien n’a été fait dans ce sens. « Promesse nous avait été faite que nous serons pris en charge par le gouvernement sénégalais. Ce qui n’a pas été le cas. Nous sommes dispersés, nous vivons dans de très mauvaises conditions sans aucune mesure de sécurité », se plaignent-ils et ce, en dépit des assurances données par les ministres Madické Niang, Cheikh Tidiane Sy et Moustapha Guirassy. Nous nous demandons, s’interroge, Touré Al Moustapha si le président Wade est informé de notre situation. Afin d’alerter l’opinion publique sénégalaise et internationale sur ce ténébreux projet d’assassinat dont ils sont l’objet, les exilés politiques ivoiriens feront face à la presse ce vendredi à l’hôtel Pullman.
De la part de Traoré Yacouba Diarra, Correspondant permanent à Dakar du quotidien ivoirien d'informations générales «L'Expression»
De la part de Traoré Yacouba Diarra, Correspondant permanent à Dakar du quotidien ivoirien d'informations générales «L'Expression»