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SECURITE - Peur sur les obsèques de «Nino» Vieira à Bissau : Wade recule face au danger

Une alerte de type militaire jugeant dangereuse l’atmosphère qui prévaut à Bissau a conduit le président sénégalais à annuler son voyage dans la capitale guinéenne où, aucun chef d’Etat étranger n’était présent.


Rédigé par leral.net le Mercredi 11 Mars 2009 à 17:13 | | 2 commentaire(s)|

SECURITE - Peur sur les obsèques de «Nino» Vieira à Bissau : Wade recule face au danger
Le président de la République aurait bien voulu être présent aux obsèques de Joao Bernardo Nino Vieira, assassiné par des «hommes non identifiés» le premier week-end de ce mois. Autant par solidarité avec le défunt président dont il se disait proche, et sa famille qui, elle, est partie de Dakar pour rejoindre Bissau, que par nécessité par rapport à un pays où le destin du Sénégal est susceptible d’être mis en péril.
Les services de la Présidence avaient bien prévu que Me Abdoulaye Wade assiste à l’inhumation du Président Vieira. Dans le communiqué du Conseil des ministres tenu le 5 mars dernier, ce déplacement à Bissau était mentionné et calé pour lundi 9 mars. Mais, les exigences de la sécurité d’Etat ne sont pas toujours compatibles avec celles d’un politique comme Me Wade. Selon nos informations, les renseignements militaires ont fortement déconseillé ce voyage au motif que la sécurité du chef de l’Etat sénégalais ne pouvait être assurée dans un environnement incontrôlable comme Bissau. Les conditions particulières dans lesquelles le général Tagme Na Wai a été exécuté, ainsi que l’ambiance délétère régnant actuellement dans la capitale guinéenne, ont servi d’argumentaire principal à l’annulation du voyage programmé de Me Wade. Des bombes téléguidées, ça ne fauche peut-être pas forcément les autres. L’alerte a été entendue et retenue. C’est le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy, qui a finalement représenté le Sénégal.
A posteriori, le président sénégalais a, sans doute, pris la bonne décision, d’autant plus qu’il aurait été le seul chef d’Etat étranger présent à Bissau. Eu égard aux récriminations soulevées, il y a quelques semaines, par son soutien à la junte guinéenne qui s’était emparée du pouvoir, aussitôt après le décès de Lansana Conté, Me Wade a préféré s’aligner sur la «communauté internationale». Car hier, il n’y avait trace d’un chef d’Etat à Bissau. Ce sont, en général, les chefs de missions diplomatiques qui ont représenté leur pays à la cérémonie. Apparemment, personne y compris le président sénégalais, ne voulait donner l’impression de cautionner la situation actuelle de pré-chaos.
Concernant la cérémonie de deuil en elle-même, notre confrère Antonio Silva nous a signalé que la famille de Nino Vieira a refusé de se rendre au cimetière municipal de la capitale, après l’hommage rendu au défunt Président dans les locaux de l’Assemblée nationale. Ce boycott est survenu à la suite d’une mésentente entre les militaires et les Vieira à propos du lieu d’inhumation. Une partie de ceux-ci devaient revenir à Dakar, hier soir.
A Bissau, les politiques sortent peu à peu de l’ombre pour condamner les violences survenues au début du mois. Intervenant hier sur les antennes de Rfi, Idrissa Diallo, Secrétaire général du Parti de l’unité nationale (Pun), a jugé indispensable la création d’une Commission d’enquête internationale indépendante. Il a également considéré comme impossible, l’organisation d’élections sérieuses dans deux mois, comme stipulée par la constitution du pays. Sur la même longueur d’ondes, Antonio Silva a dénoncé, à son tour, ce qu’il appelle un «coup d’Etat» perpétré par un «groupe politique» en fonction au sommet de l’Etat. Il s’étonne, par ailleurs, que le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et le Cap-Vert (Paigc) soit le seul parti politique à n’avoir pas encore condamné les pogroms survenus dans le pays.
source le quotidien

Pape Alé Niang


1.Posté par Coulibaly Cheikh Tidiane le 11/03/2009 17:48 | Alerter
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Franchement je trouve désolant que les chefs d'Etat africains ne soient pas présents à Bissau, lors des obséques de leur collègue Viera. L'argument avancé : sécurité est un "faux prétexte". Souvenez-vous que notre ancien colonisateur la France son président n'était pas présent à Dakar, aux obséques de l'ancien président Senghor, qui fut membre du gouvernent français et grand ami de Pompidou. MESSIEURS LES CHEFS D ETAT, UN PEU DE RESPECT, c'est chacun son tour chez le coiffeur.

2.Posté par kheuch le 11/03/2009 18:34 | Alerter
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ohhhhh chers journalistes,je crois que vous avez une haine mortelle contre notre gorgui national:parmi toutes ses photos et Dieu sait qu'elles sont nombreuses, c'est celle-la que vous avez trouve pour illustrer vos propos.TIEY YALLA.

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