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SENEGAL-RETOUR DE GLOBAL VOICE GROUP : L’Etat devra d’abord payer 41 milliards de FCFA à la société

Rédigé par leral.net le Mardi 19 Novembre 2013 à 09:41 | | 0 commentaire(s)|

Hier, le journal «l’Enquête» a annoncé le retour de la société Global Voice Group pour reprendre sa place dans le secteur des télécoms. Cette structure connue dans les services techniques de contrôle des appels entrants était en partenariat avec l’Etat du Sénégal. Un contrat était signé entre les deux parties pour deux services : contrôler et surtaxer les appels entrants. C’est ainsi que GVG avait installé son matériel au niveau du Centre de Transit International (CTI).


SENEGAL-RETOUR DE GLOBAL VOICE GROUP : L’Etat devra d’abord payer 41 milliards de FCFA à la société
Cette opération devrait leur permettre de connaitre le nombre d’appels reçu par les opérateurs à la minute, par jour, par semaine, mois et année. Cela devrait permettre aussi à l’Etat du Sénégal d’avoir une déclaration exacte du compteur des appels. Là, on soupçonne les opérateurs de fausses déclarations qui pourraient déboucher sur un redressement fiscal en cas de fraude avérée. La surtaxe  des appels entrants devrait permettre à l’Etat de gagner prés de  60 milliards de FCFA par an. RUPTURE DU CONTRAT
Ce contrat signé par l’Etat du Sénégal avec GVG avait suscité des vagues de contestation surtout du côté des syndicalistes de la Sonatel. En dépit de cela, l’ancien Président Me Abdoulaye Wade avait signé le décret. On se rappelle la journée de grève des travailleurs de la Sonatel qui avaient bloqué la connexion internet. Même la France Télécoms s’était mêlée dans ce combat.
Seulement, un fait étrange fut décelé après publication du décret autorisant l’application de la surtaxe des appels entrants. En vérité, les autorités sénégalaises avaient mis GVG à l’écart pour confier le travail à la société MTL de l’homme d’affaires mouride Moustapha Yacine Gueye. Ce dernier a reçu des fonds pour faire ce travail avec le matériel que GVG avait déjà installé. Le contrat entre l’Etat du Sénégal et GVG venait ainsi d’être rompu de manière unilatérale.
NEGOCIER POUR REPARTIR SUR DE NOUVELLES BASES
En dépit de toutes ces violations des termes du contrat, GVG ne voulait pas ester le Sénégal devant les tribunaux internationaux. Les responsables de cette structure ont opté pour la négociation et la solution à l’amiable. Le manque à gagner, le matériel installé non utilisé, les dommages et les pertes sont estimés à 41 milliards de FCFA que le Sénégal doit à GVG. Un montant colossal que le Trésor public ne pouvait pas engager à rembourser. Surtout que l’ancien Directeur Général de l’Artp Ndongo Diao ne voulait pas jouer un jeu clair avec GVG. Toutes les voix et recours étaient épuisés.
Finalement, Macky Sall qui est devenu Chef de l’Etat hérite du dossier.  Bien que le décret soit abrogé juste après son élection, les autorités avaient des soucis à se faire au vu de la manne financière perdue. Surtout que les opérateurs continuaient à appliquer le décret même après son annulation.  D’ailleurs, ils avaient commencé à verser des chèques à l’Arpt.
Moustapha Yacine Gueye faisant l’objet de poursuites, GVG demeure la seule structure capable de reprendre le service pour la réalisation de ce projet. Sans appel d’offres bien sûr. Mais faudrait-il d’abord que l’ardoise de 41 milliards de FCFA soit payée. Toutefois, comme il a fait avec Bara Tall, l’Etat du Sénégal peut engager des négociations avec GVG pour trouver une solution à l’amiable afin que la dette soit payée par échéance. Depuis l’abrogation du décret appliquant la surtaxe et le contrôle des appels entrants, l’Etat a perdu des dizaines de milliards de FCFA aux moments où des pays voisins comme le Mali, la Guinée Conakry, le Cap Vert, le Ghana, la Mauritanie gagnent plus de 60 milliards chaque année.


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