La tyrannie du fioul lourd affecte lourdement la Société nationale d’électricité (Senelec) et perturbe grandement sa trésorerie. La flambée du brut de ces deux dernières années n’a pas été pour arranger les choses. Même si on note une tendance baissière sur les places mondiales depuis quelque temps, celle-ci ne s’est pas encore répercutée dans la bourse de la société. Pour rompre la dépendance une seule solution : la diversification des sources d’énergie.
C’est ainsi qu’il a été envisagé le passage à 250 Mw de la centrale à charbon de Sendou. Projet initié en novembre 2005 pour la présélection des entreprises, mais qui n’a reçu que de rares offres, cinq au total en janvier 2006, informent des sources concordantes, dont une seule pouvait être retenue.
Comme quoi, l’on ne se bouscule pas aux portes de la Senelec. La relance de l’appel à la présélection faite en mars 2006 a abouti à une liste restreinte de trois candidats retenus en juin 2006. L’appel d’offres n’aura finalement que deux candidats.
A noter que la puissance initiale de 250 Mw a été ramenée à la moitié en tenant compte du projet de centrale à charbon de 250 Mw en collaboration avec la République de Chine avec qui le Sénégal renouait avec éclats. Un projet qui n’a hélas pas encore vu le jour, « nos amis Chinois ayant quelques exigences difficilement acceptables par la partie sénégalaise », avance-t-on. Toujours est-il que le lancement de la phase de proposition financière de l’appel d’offres n’enregistre qu’une candidature en juin 2007, l’autre concurrent ayant désisté entre temps. Le contrat de la première tranche est donc signé en janvier dernier. Sa mise en service est prévue pour le second trimestre de 2010.
Pendant ce temps les Maliens informés du projet sénégalais et intéressés par le renforcement de la capacité de production d’énergie du système interconnecté ont saisi par lettre en date du 10 octobre dernier, le ministère de l’Energie, pour s’informer et faire montre de leur désir d’acheter à la Senelec son surplus de production à ce niveau.
La sortie « outrée » d’anonymes se réclamant de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) dans les éditions de la semaine dernière à l’encontre de la Direction centrale des marchés publics (Dcmp) qui, revenant sur sa première décision, a autorisé la passation de l’avenant de la « discorde » de la Senelec va-t-elle déstructurer la « meilleure » des architectures institutionnelles pour la plus totale des transparences et une régularité sans faille des marchés publics ?
Entre l’esprit et la lettre du code des marchés semblent se jouer en tout cas pour la Senelec une centrale à charbon de 125 Mw et la possibilité de vendre de l’électricité au Mali voisin intéressé.
Quand la lettre : les dispositions des articles 23 et 24 du décret 2007-545 du 25 avril 2007 ainsi que l’article 76 du code, relatif aux marchés passés par entente directe, récuse toute possibilité d’un avenant dépassant 30% du marché initial en effet, l’esprit recommanderait selon les autorités du ministère de l’Energie « une meilleure prise en charge des intérêts nationaux ». Il faut ainsi tenir compte « des contraintes techniques et financières liées à l’exploitation de la Senelec qui ne cessent de s’accentuer », soulignent-elles. Par conséquent, il s’est agi simplement dans cette affaire de faire vite et surtout de négocier ferme pour garder les prix contractuels compétitifs de 2005, obtenus auprès du soumissionnaire.
Argument battu en brèche par les anonymes de l’Armp qui, à la suite, disent-ils, de la Dcmp, ont le 11 juin 2008 confirmé le premier rejet de la demande de la Senelec. Autrement dit, le Comité estime qu’aucune possibilité n’est donnée à la société de signer un avenant dans les conditions voulues. Toutefois le projet d’avenant pour le renforcement de 125 Mw de la centrale à charbon de Sendou qui est à l’étape seulement d’avant-projet, n’étant pas encore signé, risque si l’autorité « plie » à la requête de ceux qui au niveau de l’Armp exigent de se conformer à la lettre du code des marchés, de ne jamais voir le jour. La Senelec peut-elle faire l’économie d’une diversification de ses sources d’énergie ? A-t-elle les moyens d’acheter au prix coûtant une nouvelle centrale sur la base d’un appel d’offres en bonne et due forme ainsi qu’exiger par le code des marchés ? Trouvera-t-il offrant ?
Rien de moins sur quand on sait que le projet au fuel lourd de Tobène de 70 Mw qui a été lancé en fin 2007 n’a obtenu qu’une seule offre en début d’année. La relance effectuée en mars dernier, n’a pu obtenir qu’une seule candidature. En définitive, trois appels d’offres ont été lancés par la Senelec depuis 2002 (centrale Kounoune 1 de 67,5 Mw, Sendou-charbon initialement pour 250 Mw, Tobène 70 Mw).
Ces offres n’ont reçu que deux candidatures pour Kounoune 1 et une seule pour les deux autres projets. Les promoteurs de centrales privées ont manifestement peu d’engouement à soumissionner pour des projets africains en général et peut-être sénégalais en particulier. Dès lors semble se poser la nécessité de concilier l’esprit et la lettre du code des marchés publics.
source sud quotidien
C’est ainsi qu’il a été envisagé le passage à 250 Mw de la centrale à charbon de Sendou. Projet initié en novembre 2005 pour la présélection des entreprises, mais qui n’a reçu que de rares offres, cinq au total en janvier 2006, informent des sources concordantes, dont une seule pouvait être retenue.
Comme quoi, l’on ne se bouscule pas aux portes de la Senelec. La relance de l’appel à la présélection faite en mars 2006 a abouti à une liste restreinte de trois candidats retenus en juin 2006. L’appel d’offres n’aura finalement que deux candidats.
A noter que la puissance initiale de 250 Mw a été ramenée à la moitié en tenant compte du projet de centrale à charbon de 250 Mw en collaboration avec la République de Chine avec qui le Sénégal renouait avec éclats. Un projet qui n’a hélas pas encore vu le jour, « nos amis Chinois ayant quelques exigences difficilement acceptables par la partie sénégalaise », avance-t-on. Toujours est-il que le lancement de la phase de proposition financière de l’appel d’offres n’enregistre qu’une candidature en juin 2007, l’autre concurrent ayant désisté entre temps. Le contrat de la première tranche est donc signé en janvier dernier. Sa mise en service est prévue pour le second trimestre de 2010.
Pendant ce temps les Maliens informés du projet sénégalais et intéressés par le renforcement de la capacité de production d’énergie du système interconnecté ont saisi par lettre en date du 10 octobre dernier, le ministère de l’Energie, pour s’informer et faire montre de leur désir d’acheter à la Senelec son surplus de production à ce niveau.
La sortie « outrée » d’anonymes se réclamant de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) dans les éditions de la semaine dernière à l’encontre de la Direction centrale des marchés publics (Dcmp) qui, revenant sur sa première décision, a autorisé la passation de l’avenant de la « discorde » de la Senelec va-t-elle déstructurer la « meilleure » des architectures institutionnelles pour la plus totale des transparences et une régularité sans faille des marchés publics ?
Entre l’esprit et la lettre du code des marchés semblent se jouer en tout cas pour la Senelec une centrale à charbon de 125 Mw et la possibilité de vendre de l’électricité au Mali voisin intéressé.
Quand la lettre : les dispositions des articles 23 et 24 du décret 2007-545 du 25 avril 2007 ainsi que l’article 76 du code, relatif aux marchés passés par entente directe, récuse toute possibilité d’un avenant dépassant 30% du marché initial en effet, l’esprit recommanderait selon les autorités du ministère de l’Energie « une meilleure prise en charge des intérêts nationaux ». Il faut ainsi tenir compte « des contraintes techniques et financières liées à l’exploitation de la Senelec qui ne cessent de s’accentuer », soulignent-elles. Par conséquent, il s’est agi simplement dans cette affaire de faire vite et surtout de négocier ferme pour garder les prix contractuels compétitifs de 2005, obtenus auprès du soumissionnaire.
Argument battu en brèche par les anonymes de l’Armp qui, à la suite, disent-ils, de la Dcmp, ont le 11 juin 2008 confirmé le premier rejet de la demande de la Senelec. Autrement dit, le Comité estime qu’aucune possibilité n’est donnée à la société de signer un avenant dans les conditions voulues. Toutefois le projet d’avenant pour le renforcement de 125 Mw de la centrale à charbon de Sendou qui est à l’étape seulement d’avant-projet, n’étant pas encore signé, risque si l’autorité « plie » à la requête de ceux qui au niveau de l’Armp exigent de se conformer à la lettre du code des marchés, de ne jamais voir le jour. La Senelec peut-elle faire l’économie d’une diversification de ses sources d’énergie ? A-t-elle les moyens d’acheter au prix coûtant une nouvelle centrale sur la base d’un appel d’offres en bonne et due forme ainsi qu’exiger par le code des marchés ? Trouvera-t-il offrant ?
Rien de moins sur quand on sait que le projet au fuel lourd de Tobène de 70 Mw qui a été lancé en fin 2007 n’a obtenu qu’une seule offre en début d’année. La relance effectuée en mars dernier, n’a pu obtenir qu’une seule candidature. En définitive, trois appels d’offres ont été lancés par la Senelec depuis 2002 (centrale Kounoune 1 de 67,5 Mw, Sendou-charbon initialement pour 250 Mw, Tobène 70 Mw).
Ces offres n’ont reçu que deux candidatures pour Kounoune 1 et une seule pour les deux autres projets. Les promoteurs de centrales privées ont manifestement peu d’engouement à soumissionner pour des projets africains en général et peut-être sénégalais en particulier. Dès lors semble se poser la nécessité de concilier l’esprit et la lettre du code des marchés publics.
source sud quotidien