L’opinion de Paris serait-elle si importante sur la vie politique sénégalaise ? A bien décortiquer les récents voyages de personnalités politiques sénégalaises en Hexagone et les feuilles d’audience du président français, ces derniers temps, on est tenté de le croire. Karim Wade, Macky SaIl et Idrissa Seck, tous prétendants à l’héritage du Sopi, se sont signalés ces derniers temps dans la capitale française. Suivis par le Pape du Sopi en personne, reçu en audience à l’Elysée le 9 septembre dernier.
On aura remarqué que les partisans de Karim Wade ont rendu compte de l’au dience accordée à ce dernier par Nicolas Sarkozy avec des trémolos à la voix. Tout comme le camp de Macky SaIl a bien manœuvré pour donner un cachet officiel à la visite de celui-ci à l’invitation du séna teur français, Alain Lambert. Enfin, pour boucler la boucle, c’est le président Wade himself qui interrompt ses vacances sur les bords du Lac Léman, en Suisse, pour un rapide aller-retour à Paris. Juste pour ren contrer Sarko. De quoi croire que Paris est à nouveau un passage obligé pour les prin cipaux protagonistes à l’héritage politique de Wade.
Et Wade zappa la France ...
Ce scénario n’était pourtant pas prévisible, tellement Paris semblait en perte d’in fluence au Sénégal après l’alternance sur venue en mars 2000. Pour cause d’américa nophilie du successeur de Diouf, l’Hexagone est en effet vite relégué au second plan au profit des Etats-Unis. De sorte que Paris finira par ne plus avoir la moindre prise sur la nouvelle classe diri geante, encore moins sur la vie politique sénégalaise.
Mieux, en raison de ce que certains appel leront la « diplomatie du dollar », les nouvelles autorités ne s’embarrassent guère de l’amitié séculaire avec la France. Elles recentrent leurs alliances vers les pays du Golfe, plus prompts à lâcher les pétrodollars, avec comme conséquence d’éloigner un peu plus Paris de tout ce qui se trame à Dakar.
Mais pour bien comprendre comment on en est arrivé à ce désamour entre le Sopi et l’ancienne puissance colonisatrice, il faut remonter à la visite de Wade à l’Élysée en juillet 2004. A l’époque, l’intrusion de Paris dans le jeu politique national, à travers le communiqué de l’Elysée sanctionnant l’en tretien entre Wade et Chirac, n’avait pas été du goût de Dakar. Publié sur le site Internet de l’Elysée le 24 juillet 2004, ce communiqué, peu amère pour Wade, comprenait quatre paragraphes résumant le contenu des entretiens entre les deux hommes. Mais le dernier de ces paragraphes qui était le plus essentiel. Qu’y lisait-on ? « Après avoir marqué l’appréciation de la communauté internationale à la suite de l’abolition de la peine de mort au Sénégal, le président de la République (NDRL : Jacques Chirac) s’est enquis du sort de M. Madiambal Diagne, directeur du journal « Le Quotidien », en rappelant l’attachement de la France au respect des droits de l’homme et en particu lier à la liberté d’expression ».
Cette claque-là était très dure à avaler. Car non seulement, ce fut la première fois qu’un chef d’État sénégalais était traité de la sorte à l’Elysée. Mais, pire, en rendant compte de l’issue de cet entretien dans son édition du 24 juillet 2004, Le Figaro s’était permis de titrer : « Wade tancé à Paris sur la liberté d’expression ».
Certes, une fois sortie de cette audience, Wade s’était empressé d’annoncer sur le perron de l’Elysée l’abrogation du fameux article 80 qui avait valu à Madiambal son emprisonnement. Mais, il n’en avait pas moins au travers de la gorge les termes tout sauf diplomatiques de ce fameux communi qué de l’Elysée.
Le successeur de Diouf attendait sans doute de Paris qu’elle lui démontre tout son sou tien et lui témoigne de plus d’affection, sinon autant qu’avec les dirigeants du défunt régime socialiste. Hélas, il n’en sera rien. Chirac ne mettra même pas un bémol dans ses relations particulièrement chaleu reuses avec Diouf, comme il le démontra du reste en pesant de tout son poids dans l’élection de ce dernier à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Est-ce donc par dépit amoureux vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale ou par option stratégique que Wade et son régime s’étaient détournés de la France ? Pour rappel, lorsque Bush était reçu au Sénégal le 7 juillet 2003 avec tous les honneurs dus au président de la première puissance mon diale, les autorités sénégalaises programmaient dans le même temps l’expulsion de ressortissants français en situation irrégulière. Et ce, en réplique aux vols charters initiés par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. De même, les décisions « suspectes » rendues par la Justice sénéga laise au profit d’hommes d’affaires sénéga lais en conflit avec des entreprises ou filia les françaises (Abdoulaye Dieng contre SDV, Ady Niang contre la SGBS) feront grise mine à Paris. Tout comme la conces sion du terminal à conteneurs du Port de Dakar à Dubaï Port World au détriment du français Bolloré. Objet de toutes ces repré sailles au plan économique de la part des libéraux, la France était également restée tout ce temps-là en marge de la vie politi que sénégalaise. Jusqu’à ce qu’elle ait repris dernièrement la main.
Les dessous d’un retour au premier plan
En se rendant récemment à Paris, après que Karim Wade et Macky Sall se soient dépla cés dans la capitale française dans un inter valle d’à peine deux semaines, le Président Wade consacre le retour en première ligne de l’Elysée dans la vie politique sénéga laise. L’a-t-il seulement fait de gaieté de cœur ? Rien n’est moins sûr.
Il semble en effet que c’est plutôt Paris qui a subtilement manœuvré pour reprendre et sa place et la main dans un pays qui com mençait à échapper complètement à son influence. Et ce en dépit du fait qu’avec pas moins de 250 implantations au plan économique dont la moitié sous forme de filiales de grands groupes et l’autre moitié sous forme de Pme, la France pèse en gros plus de 1000 milliards de chiffres d’affaires. Ce qui représente une contribution substan tielle en termes de valeur ajoutée au Pib national.
Peut-être s’est-on donc rendu compte du côté de l’Elysée que ce poids économique de la France au Sénégal était si dispropor tionné par rapport à son influence politique réelle qu’on s’est avisé de reprendre l’ini tiative. Et l’on peut remarquer, à ce propos, que c’est aussitôt après avoir élevé le prési dent de l’Assemblée nationale, Macky Sall, au grade de chevalier de la Légion d’hon neur française que Paris s’était automati quement invitée dans le débat politique au Sénégal.
Manifestement, ce choix sur Macky Sall pour une distinction aussi prestigieuse ne doit rien au hasard. En honorant ce dernier après qu’il eut fini d’être indexé par le camp présidentiel comme un rival de Karim Wade, Paris a-t-elle voulu régler des comptes ? Et faire payer à la famille Wade de l’avoir longtemps snobée et d’avoir sérieusement menacé les intérêts français avec ce que certains ont appelé la dubaïsa tion du pays ? Certes, on a toujours dégagé en touche dans les milieux diplomatiques français à Dakar. Seulement, ce choix sur Macky après l’épisode de la convocation de l’Anoci par la commission des finances de l’Assemblée avait tout d’une prise de posi tion dans la querelle de succession au sein du Pds.
En tout cas, il avait été prêté au très réseauté homme d’affaires français Vincent Bolloré d’avoir proféré en privé des mena ces de représailles contre le Conseiller spé cial du président Karim Wade. Lequel a toujours été considéré, à tort ou à raison, comme le précieux « agent de propagande » des Dubaïotes dans le dossier de conces sion du terminal à conteneurs. Faut-il donc voir à travers l’adoubement de Macky Sall par la France la revanche du puissant patron de SDV contre le patron de l’Anoci ?
Il est évident qu’à défaut d’être parrainé officiellement par la France, le président de l’Assemblée et ex-numéro deux du Pds a vu son aura internationale augmenter sensible ment grâce au précieux coup de pouce de certains milieux français. Au grand dam, bien évidemment, du clan Wade. D’autant que, pour ne rien arranger, les relations entre Wade et certains de ses vieux amis français comme Alain Madelin ne semblent plus tout à fait au beau fixe. En témoigne la récente désapprobation de celui-ci quant à une succession de son ami de Président par son fils. Alors, après avoir délaissé la France au profit des Etats-Unis et des monarchies du Golfe, les Wade, père et fils se seraient-ils enfin aperçu qu’ils avaient perdu beaucoup de terrain en Hexagone ? Ceci pourrait être l’explication en tout cas de l’opération séduction lancée à présent en direction de l’Elysée. D’autant que son actuel locataire, Nicolas Sarkozy, tout comme l’homme d’affaires Vincent Bolloré, pourrait lui aussi ne pas avoir digéré certaines relations d’affaires du fils du Président. Karim Wade a toujours tra vaillé en effet en parfaite intelligence avec l’homme d’affaires marocain Richard Attias. Celui-là même qui a réussi la prouesse d’avoir supplanté Sarkozy dans le cœur de l’ex-Première Dame, Cécilia. Sans doute le président français ne pouvait-il pas pardonner facilement à l’ Anoci et à son patron d’avoir en partie enrichi celui qui lui a finalement ravi son ex-épouse. L’audience accordée par Sarkozy à Karim Wade le 26 août dernier, puis celle entre le locataire de l’Elysée et Wade père, le 9 sep tembre ont-elles réellement permis de dissi per tous ces ressentiments ? C’est là tout l’enjeu de ce regain d’intérêt envers l’Elysée. Pourvu que Paris soit à présent bien disposée à jouer le jeu après avoir avalé bien des couleuvres.
source nouvel horizon
On aura remarqué que les partisans de Karim Wade ont rendu compte de l’au dience accordée à ce dernier par Nicolas Sarkozy avec des trémolos à la voix. Tout comme le camp de Macky SaIl a bien manœuvré pour donner un cachet officiel à la visite de celui-ci à l’invitation du séna teur français, Alain Lambert. Enfin, pour boucler la boucle, c’est le président Wade himself qui interrompt ses vacances sur les bords du Lac Léman, en Suisse, pour un rapide aller-retour à Paris. Juste pour ren contrer Sarko. De quoi croire que Paris est à nouveau un passage obligé pour les prin cipaux protagonistes à l’héritage politique de Wade.
Et Wade zappa la France ...
Ce scénario n’était pourtant pas prévisible, tellement Paris semblait en perte d’in fluence au Sénégal après l’alternance sur venue en mars 2000. Pour cause d’américa nophilie du successeur de Diouf, l’Hexagone est en effet vite relégué au second plan au profit des Etats-Unis. De sorte que Paris finira par ne plus avoir la moindre prise sur la nouvelle classe diri geante, encore moins sur la vie politique sénégalaise.
Mieux, en raison de ce que certains appel leront la « diplomatie du dollar », les nouvelles autorités ne s’embarrassent guère de l’amitié séculaire avec la France. Elles recentrent leurs alliances vers les pays du Golfe, plus prompts à lâcher les pétrodollars, avec comme conséquence d’éloigner un peu plus Paris de tout ce qui se trame à Dakar.
Mais pour bien comprendre comment on en est arrivé à ce désamour entre le Sopi et l’ancienne puissance colonisatrice, il faut remonter à la visite de Wade à l’Élysée en juillet 2004. A l’époque, l’intrusion de Paris dans le jeu politique national, à travers le communiqué de l’Elysée sanctionnant l’en tretien entre Wade et Chirac, n’avait pas été du goût de Dakar. Publié sur le site Internet de l’Elysée le 24 juillet 2004, ce communiqué, peu amère pour Wade, comprenait quatre paragraphes résumant le contenu des entretiens entre les deux hommes. Mais le dernier de ces paragraphes qui était le plus essentiel. Qu’y lisait-on ? « Après avoir marqué l’appréciation de la communauté internationale à la suite de l’abolition de la peine de mort au Sénégal, le président de la République (NDRL : Jacques Chirac) s’est enquis du sort de M. Madiambal Diagne, directeur du journal « Le Quotidien », en rappelant l’attachement de la France au respect des droits de l’homme et en particu lier à la liberté d’expression ».
Cette claque-là était très dure à avaler. Car non seulement, ce fut la première fois qu’un chef d’État sénégalais était traité de la sorte à l’Elysée. Mais, pire, en rendant compte de l’issue de cet entretien dans son édition du 24 juillet 2004, Le Figaro s’était permis de titrer : « Wade tancé à Paris sur la liberté d’expression ».
Certes, une fois sortie de cette audience, Wade s’était empressé d’annoncer sur le perron de l’Elysée l’abrogation du fameux article 80 qui avait valu à Madiambal son emprisonnement. Mais, il n’en avait pas moins au travers de la gorge les termes tout sauf diplomatiques de ce fameux communi qué de l’Elysée.
Le successeur de Diouf attendait sans doute de Paris qu’elle lui démontre tout son sou tien et lui témoigne de plus d’affection, sinon autant qu’avec les dirigeants du défunt régime socialiste. Hélas, il n’en sera rien. Chirac ne mettra même pas un bémol dans ses relations particulièrement chaleu reuses avec Diouf, comme il le démontra du reste en pesant de tout son poids dans l’élection de ce dernier à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Est-ce donc par dépit amoureux vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale ou par option stratégique que Wade et son régime s’étaient détournés de la France ? Pour rappel, lorsque Bush était reçu au Sénégal le 7 juillet 2003 avec tous les honneurs dus au président de la première puissance mon diale, les autorités sénégalaises programmaient dans le même temps l’expulsion de ressortissants français en situation irrégulière. Et ce, en réplique aux vols charters initiés par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. De même, les décisions « suspectes » rendues par la Justice sénéga laise au profit d’hommes d’affaires sénéga lais en conflit avec des entreprises ou filia les françaises (Abdoulaye Dieng contre SDV, Ady Niang contre la SGBS) feront grise mine à Paris. Tout comme la conces sion du terminal à conteneurs du Port de Dakar à Dubaï Port World au détriment du français Bolloré. Objet de toutes ces repré sailles au plan économique de la part des libéraux, la France était également restée tout ce temps-là en marge de la vie politi que sénégalaise. Jusqu’à ce qu’elle ait repris dernièrement la main.
Les dessous d’un retour au premier plan
En se rendant récemment à Paris, après que Karim Wade et Macky Sall se soient dépla cés dans la capitale française dans un inter valle d’à peine deux semaines, le Président Wade consacre le retour en première ligne de l’Elysée dans la vie politique sénéga laise. L’a-t-il seulement fait de gaieté de cœur ? Rien n’est moins sûr.
Il semble en effet que c’est plutôt Paris qui a subtilement manœuvré pour reprendre et sa place et la main dans un pays qui com mençait à échapper complètement à son influence. Et ce en dépit du fait qu’avec pas moins de 250 implantations au plan économique dont la moitié sous forme de filiales de grands groupes et l’autre moitié sous forme de Pme, la France pèse en gros plus de 1000 milliards de chiffres d’affaires. Ce qui représente une contribution substan tielle en termes de valeur ajoutée au Pib national.
Peut-être s’est-on donc rendu compte du côté de l’Elysée que ce poids économique de la France au Sénégal était si dispropor tionné par rapport à son influence politique réelle qu’on s’est avisé de reprendre l’ini tiative. Et l’on peut remarquer, à ce propos, que c’est aussitôt après avoir élevé le prési dent de l’Assemblée nationale, Macky Sall, au grade de chevalier de la Légion d’hon neur française que Paris s’était automati quement invitée dans le débat politique au Sénégal.
Manifestement, ce choix sur Macky Sall pour une distinction aussi prestigieuse ne doit rien au hasard. En honorant ce dernier après qu’il eut fini d’être indexé par le camp présidentiel comme un rival de Karim Wade, Paris a-t-elle voulu régler des comptes ? Et faire payer à la famille Wade de l’avoir longtemps snobée et d’avoir sérieusement menacé les intérêts français avec ce que certains ont appelé la dubaïsa tion du pays ? Certes, on a toujours dégagé en touche dans les milieux diplomatiques français à Dakar. Seulement, ce choix sur Macky après l’épisode de la convocation de l’Anoci par la commission des finances de l’Assemblée avait tout d’une prise de posi tion dans la querelle de succession au sein du Pds.
En tout cas, il avait été prêté au très réseauté homme d’affaires français Vincent Bolloré d’avoir proféré en privé des mena ces de représailles contre le Conseiller spé cial du président Karim Wade. Lequel a toujours été considéré, à tort ou à raison, comme le précieux « agent de propagande » des Dubaïotes dans le dossier de conces sion du terminal à conteneurs. Faut-il donc voir à travers l’adoubement de Macky Sall par la France la revanche du puissant patron de SDV contre le patron de l’Anoci ?
Il est évident qu’à défaut d’être parrainé officiellement par la France, le président de l’Assemblée et ex-numéro deux du Pds a vu son aura internationale augmenter sensible ment grâce au précieux coup de pouce de certains milieux français. Au grand dam, bien évidemment, du clan Wade. D’autant que, pour ne rien arranger, les relations entre Wade et certains de ses vieux amis français comme Alain Madelin ne semblent plus tout à fait au beau fixe. En témoigne la récente désapprobation de celui-ci quant à une succession de son ami de Président par son fils. Alors, après avoir délaissé la France au profit des Etats-Unis et des monarchies du Golfe, les Wade, père et fils se seraient-ils enfin aperçu qu’ils avaient perdu beaucoup de terrain en Hexagone ? Ceci pourrait être l’explication en tout cas de l’opération séduction lancée à présent en direction de l’Elysée. D’autant que son actuel locataire, Nicolas Sarkozy, tout comme l’homme d’affaires Vincent Bolloré, pourrait lui aussi ne pas avoir digéré certaines relations d’affaires du fils du Président. Karim Wade a toujours tra vaillé en effet en parfaite intelligence avec l’homme d’affaires marocain Richard Attias. Celui-là même qui a réussi la prouesse d’avoir supplanté Sarkozy dans le cœur de l’ex-Première Dame, Cécilia. Sans doute le président français ne pouvait-il pas pardonner facilement à l’ Anoci et à son patron d’avoir en partie enrichi celui qui lui a finalement ravi son ex-épouse. L’audience accordée par Sarkozy à Karim Wade le 26 août dernier, puis celle entre le locataire de l’Elysée et Wade père, le 9 sep tembre ont-elles réellement permis de dissi per tous ces ressentiments ? C’est là tout l’enjeu de ce regain d’intérêt envers l’Elysée. Pourvu que Paris soit à présent bien disposée à jouer le jeu après avoir avalé bien des couleuvres.
source nouvel horizon