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SUITE À LA SORTIE D’ABDOULAYE BALDÉ : La Casamance se demande si L’Etat du Sénégal a amnistié Salif Sadio

Les dernières déclarations du ministre d’Etat, ministre des Forces armées, Abdoulaye Baldé, n’ont laissé personne indifférent dans la capitale sud du pays. Les populations ne cessent de se demander si le Président Wade et son gouvernement ont levé le mandat d’arrêt qu’ils avaient lancé contre le chef rebelle du mouvement séparatiste. Une question qui brûle les lèvres de ces populations qui exigent de l’Etat du Sénégal une réponse à leur interrogation.


Rédigé par leral.net le Mardi 1 Juin 2010 à 22:36 | | 0 commentaire(s)|

SUITE À LA SORTIE D’ABDOULAYE BALDÉ : La Casamance se demande si L’Etat du Sénégal a amnistié Salif Sadio
Poursuivi du délit d’atteinte à l’intégrité du territoire national, il y a plus de cinq années, par l’Etat du Sénégal, le chef rebelle Salif Sadio a-t-il été gracié ? La question est plus que jamais agitée, depuis samedi à Ziguinchor, par le plupart des observateurs avertis. «On se le rappelle, le gouvernement du Sénégal avait même lancé, à l’époque, un mandat d’arrêt international contre le chef rebelle Salif Sadio qui était accusé de tous les pêchés d’Israël», nous confie M. Badji, qui œuvre pour la paix depuis plus de 20 ans.

Pour L. Coly, membre actif de la société civile, «Abdoulaye Wade et son gouvernement doivent éclairer l’opinion nationale et internationale après les déclarations du ministre des Forces armées, Abdoulaye Baldé». Selon M. Coly, «ils doivent nous dire si le mandat d’arrêt international qui a été lancé contre Salif Sadio a été levé. Nous pensons que ceci est un préalable en vue de ces négociations qui devront s’ouvrir très prochainement entre le gouvernement et le mouvement indépendantiste».

Ces populations qui ont toujours en mémoires les derniers combats intenses à l’arme lourde qui ont opposé le 13 avril 2006 Salif Sadio et ses hommes aux forces armées Bissau-guinéennes, «le chef rebelle était obligé, avec ses centaines d’hommes, à cette époque, de quitter leur fief de Barakamandioka pour se replier quelque part dans la forêt. Et depuis lors, Salif Sadio se faisait toujours traqué par les forces sénégalaises et bissau-guinéennes. Sa tête sera mise à prix par le Président Wade qui l’a toujours qualifié de fossoyeur de la paix en Casamance à son arrivée au pouvoir. Maintenant que l’Etat va prendre langue avec lui et ses hommes, il est bon qu’il clarifie le débat devant les citoyens que nous sommes», nous a confié ce responsable d’Ong qui s’active dans le cadre de la reconstruction et de la consolidation de la paix dans la région sud.

Ces populations n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction à l’annonce de la nouvelle par le ministre d’Etat, ministre des Forces armées. «Nous osons espérer que, pour cette fois-ci, l’Etat va pouvoir saisir la balle au rebond pour qu’enfin notre région puisse retrouver la paix. Et si cet homme, considéré pendant longtemps comme le plus radical dans le maquis, nous entend, nous lui demandons de venir à la table de négociations pour qu’enfin la Casamance renaisse de ses cendres qui l’ont toujours plongée dans un chao économique et social», ont conclu ces populations.

Abdourahmane THIAM
Source L'Observateur

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