La situation du cancer dans la région de Saint-Louis, particulièrement au niveau du Centre hospitalier régional, est caractérisée par le diagnostic de plus en plus fréquent chez les sujets assez jeunes, pour ainsi reprendre les propos du Professeur Jacques Tendeng, chirurgien et président de la Commission médicale de cet hôpital. «Chez l’homme, le cancer de la prostate reste le premier cancer, suivi du cancer du foie. A la troisième place, il y a au coude à coude deux cancers à savoir celui du colon et du rectum mais également celui de l’estomac. Chez la femme, les cancers du col de l’utérus et du sein sont les plus fréquents, suivis du cancer du foie, ensuite arrive le cancer colorectal et celui de l’estomac. Il est remarquable de constater que les patients atteints de cancer que nous diagnostiquons le sont à des stades avancés et souvent il s’agit de plus en plus de sujets jeunes», a-t-il déclaré.
Avant de rappeler que pour soulager les malades atteints de cancer, le Centre hospitalier régional de Saint-Louis s’est doté d’une unité d’oncologie médicale où les protocoles de chimiothérapie sont élaborés et exécutés afin d’éviter aux malades de devoir aller jusqu’à Dakar pour la prise en charge de leur maladie. «Il faut également magnifier la gratuité des produits de chimiothérapie pour la plupart grâce à l’appui du Ministère de la Santé de l’Action Sociale car les cancers qui relèvent d’un traitement chirurgical sont également opérés sur place par les chirurgiens spécialistes d’organes permettant également aux patients d’avoir une bonne prise en charge», a-t-il expliqué.
Cependant, il a énuméré les difficultés de la prise en charge des malades de cancer au sein de cet hôpital. «Les difficultés rencontrées pour la prise en charge de ces cancers, sont surtout en rapport avec une insuffisance en nombre de personnels de santé. Ainsi, les anatomo-pathologistes qui sont les spécialistes qui permettent de faire le diagnostic de certitude du cancer sont en nombre très insuffisant. A Saint-Louis, il n’y a qu’une seule personne spécialisée en anatomie pathologique qui polarise de facto les trois régions que sont la région de Saint-Louis, la région de Louga et la région de Matam. Vous conviendrez avec moi que c’est largement insuffisant pour prendre en charge de manière optimale les cancers de la zone Nord».
Le Professeur Jacques Tendeng a également évoqué le déficit en oncologie médicale qui est la spécialité qui permet l’élaboration et l’exécution des protocoles de traitement systémique contre le cancer dans la chimiothérapie. «Heureusement, par le biais du Directeur de l’hôpital régional de Saint-Louis, nous avons une prestation d’une oncologue médicale qui vient de Dakar tous les 15 jours pour soulager les patients cancéreux de Saint-Louis, mais également des régions de Louga et Matam», a indiqué M. Tendeng.
Le chirurgien a surtout noté aussi l’absence d’une unité de radiothérapie au niveau de la zone Nord du pays. «La région de Saint-Louis, comme celle de Matam et de Louga n’en dispose pas, de ce fait, les malades qui relèvent de cette arme thérapeutique, sont obligés d’aller, soit à Touba ou à Dakar pour se faire traiter. Il faut aller vers un institut du cancer pour la zone Nord, un institut qui pourrait être logé au sein d’un grand centre hospitalier de dernière génération pour mieux prendre en charge de manière holistique les malades du cancer tant pour ce qui relève de la radiothérapie de la chimiothérapie, mais également de toutes les chirurgies avancées», a-t-il conclu, tout en encourageant également le dépistage précoce des cancers pour que la prise en charge se fasse à des stades peu avancés et avec un coût acceptable de prise en charge.
SudQuotidien
Avant de rappeler que pour soulager les malades atteints de cancer, le Centre hospitalier régional de Saint-Louis s’est doté d’une unité d’oncologie médicale où les protocoles de chimiothérapie sont élaborés et exécutés afin d’éviter aux malades de devoir aller jusqu’à Dakar pour la prise en charge de leur maladie. «Il faut également magnifier la gratuité des produits de chimiothérapie pour la plupart grâce à l’appui du Ministère de la Santé de l’Action Sociale car les cancers qui relèvent d’un traitement chirurgical sont également opérés sur place par les chirurgiens spécialistes d’organes permettant également aux patients d’avoir une bonne prise en charge», a-t-il expliqué.
Cependant, il a énuméré les difficultés de la prise en charge des malades de cancer au sein de cet hôpital. «Les difficultés rencontrées pour la prise en charge de ces cancers, sont surtout en rapport avec une insuffisance en nombre de personnels de santé. Ainsi, les anatomo-pathologistes qui sont les spécialistes qui permettent de faire le diagnostic de certitude du cancer sont en nombre très insuffisant. A Saint-Louis, il n’y a qu’une seule personne spécialisée en anatomie pathologique qui polarise de facto les trois régions que sont la région de Saint-Louis, la région de Louga et la région de Matam. Vous conviendrez avec moi que c’est largement insuffisant pour prendre en charge de manière optimale les cancers de la zone Nord».
Le Professeur Jacques Tendeng a également évoqué le déficit en oncologie médicale qui est la spécialité qui permet l’élaboration et l’exécution des protocoles de traitement systémique contre le cancer dans la chimiothérapie. «Heureusement, par le biais du Directeur de l’hôpital régional de Saint-Louis, nous avons une prestation d’une oncologue médicale qui vient de Dakar tous les 15 jours pour soulager les patients cancéreux de Saint-Louis, mais également des régions de Louga et Matam», a indiqué M. Tendeng.
Le chirurgien a surtout noté aussi l’absence d’une unité de radiothérapie au niveau de la zone Nord du pays. «La région de Saint-Louis, comme celle de Matam et de Louga n’en dispose pas, de ce fait, les malades qui relèvent de cette arme thérapeutique, sont obligés d’aller, soit à Touba ou à Dakar pour se faire traiter. Il faut aller vers un institut du cancer pour la zone Nord, un institut qui pourrait être logé au sein d’un grand centre hospitalier de dernière génération pour mieux prendre en charge de manière holistique les malades du cancer tant pour ce qui relève de la radiothérapie de la chimiothérapie, mais également de toutes les chirurgies avancées», a-t-il conclu, tout en encourageant également le dépistage précoce des cancers pour que la prise en charge se fasse à des stades peu avancés et avec un coût acceptable de prise en charge.
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