À la tête de la mairie de Hann /Bel-Air depuis 12 ans, Babacar Mbengue fait l’objet de plusieurs accusations relatives à une mauvaise gestion administrative et financière. Son accusateur n’est autre que son ancien chef de cabinet (2009 à 2014), Momar Gningue, qui relève une faiblesse des investissements par rapport aux ressources dont dispose ladite commune.
“Hann/Bel-Air fait partie des communes les plus riches dans le département de Dakar. Mais les investissements qui y sont faits sont très faibles par rapport aux ressources que la commune a accumulées depuis l’Acte 3 de la décentralisation’’, fait savoir M. Gningue.
“Sur les investissements qu’il a pu faire, les montants déclarés ne reflètent pas la réalité du terrain’’, poursuit celui qui a connu Babacar Mbengue en 2009, lorsqu’ils cheminaient ensemble dans la coalition Benno Siggil Senegaal.
Ainsi, il reproche au maire, à la tête de la commune de Hann/Bel-Air depuis 12 ans, de surfacturation et de détournement de fonds publics.
Il l’invite à apporter des éclairages sur les travaux d’aménagement de la devanture du cimetière de Hann-sur-Mer. Il s’agit d’un dallage (avec un abri et un parking) dont le coût de la construction est estimé à 94 millions FCfa.
En effet, le modèle d’aménagement proposé par le maire a demandé plus de moyens financiers que le devis avait prévus. Car la somme qui était dégagée pour cet ouvrage, dont les travaux ont démarré en 2017, était de 24 millions FCfa.
Ce n’est que plus tard, en 2018, qu’il y a eu une modification et un appel d’offres a été ouvert. Le maire a donc demandé une autorisation spéciale de recette.
Alioune Dia, un acteur citoyen qui était aux côtés de Momar Gningue, dénonce, notamment, une violation du principe de spécialité. “Il y a des dépenses obligatoires qui doivent figurer dans tout budget. Si elles n’y figurent pas, le sous-préfet doit demander que cela soit corrigé. Mais à Hann-Village, un mur de clôture qui ne me mesure même pas 100 m, s’est effondré en 2017. Comme il n’y avait pas de prévision pour une dépense obligatoire pour clôturer le cimetière, le maire a puisé sur les 24 millions qui étaient réservés à l’aménagement de l’abri. Il a violé le principe budgétaire’’, analyse-t-il.
Avant de crier au scandale: "Comment un mur, qui ne fait même pas 100 m, peut nous coûter 32 883 200 FCfa ?’’. Et d’ajouter : “En plus des 24 millions FCfa, il a demandé 70 millions FCfa pour la construction d’un ‘mbar’ (abri) et un parking.’’
L’autre sujet à polémique est relatif à l’installation d’un gazon synthétique au niveau du stade municipal.
“On ne peut pas décaisser 500 millions pour une pelouse, alors qu’on n’a pas de bonnes tribunes qui puissent accueillir les spectateurs’’, indiquent Momar Gningue et Cie. Ils relèvent aussi qu’une somme de 65 millions francs Cfa a été attribuée à la commune de Hann/Bel-Air, pour la construction d’une voirie qui se trouve dans le camp Meunier (dans le cadre du projet Fera).
Or, disent-ils, ce camp est un domaine militaire qui ne relève pas de la compétence de la commune de Hann/Bel-Air, mais plutôt du ministère de la Défense.
“Le maire et le sous-préfet de l’arrondissement, Mamadou Mbacké Fall, ont produit un faux document. Parce que dans la délibération, ils disent que c’est une voirie non-classée. Ce qui est archifaux. Mais le maire a l’approbation du sous-préfet’’, dénoncent-ils.
Ensuite, dénigrant le compte administratif de 2019, ils estiment que les actes du maire ne sont pas soumis à la légalité.
“Le document du bilan financier de la gestion 2019 produit par le maire, est faux ; le droit constaté est néant. Je le mets au défi. Le préfet ne devait pas valider le projet de budget qui ne répond pas aux normes, parce qu’il fallait annexer le patrimoine de la commune et le personnel’’.
Joint par téléphone, le maire Babacar Mbengue a donné rendez-vous, hier lundi, pour apporter des éclairages.
Enquête
“Hann/Bel-Air fait partie des communes les plus riches dans le département de Dakar. Mais les investissements qui y sont faits sont très faibles par rapport aux ressources que la commune a accumulées depuis l’Acte 3 de la décentralisation’’, fait savoir M. Gningue.
“Sur les investissements qu’il a pu faire, les montants déclarés ne reflètent pas la réalité du terrain’’, poursuit celui qui a connu Babacar Mbengue en 2009, lorsqu’ils cheminaient ensemble dans la coalition Benno Siggil Senegaal.
Ainsi, il reproche au maire, à la tête de la commune de Hann/Bel-Air depuis 12 ans, de surfacturation et de détournement de fonds publics.
Il l’invite à apporter des éclairages sur les travaux d’aménagement de la devanture du cimetière de Hann-sur-Mer. Il s’agit d’un dallage (avec un abri et un parking) dont le coût de la construction est estimé à 94 millions FCfa.
En effet, le modèle d’aménagement proposé par le maire a demandé plus de moyens financiers que le devis avait prévus. Car la somme qui était dégagée pour cet ouvrage, dont les travaux ont démarré en 2017, était de 24 millions FCfa.
Ce n’est que plus tard, en 2018, qu’il y a eu une modification et un appel d’offres a été ouvert. Le maire a donc demandé une autorisation spéciale de recette.
Alioune Dia, un acteur citoyen qui était aux côtés de Momar Gningue, dénonce, notamment, une violation du principe de spécialité. “Il y a des dépenses obligatoires qui doivent figurer dans tout budget. Si elles n’y figurent pas, le sous-préfet doit demander que cela soit corrigé. Mais à Hann-Village, un mur de clôture qui ne me mesure même pas 100 m, s’est effondré en 2017. Comme il n’y avait pas de prévision pour une dépense obligatoire pour clôturer le cimetière, le maire a puisé sur les 24 millions qui étaient réservés à l’aménagement de l’abri. Il a violé le principe budgétaire’’, analyse-t-il.
Avant de crier au scandale: "Comment un mur, qui ne fait même pas 100 m, peut nous coûter 32 883 200 FCfa ?’’. Et d’ajouter : “En plus des 24 millions FCfa, il a demandé 70 millions FCfa pour la construction d’un ‘mbar’ (abri) et un parking.’’
L’autre sujet à polémique est relatif à l’installation d’un gazon synthétique au niveau du stade municipal.
“On ne peut pas décaisser 500 millions pour une pelouse, alors qu’on n’a pas de bonnes tribunes qui puissent accueillir les spectateurs’’, indiquent Momar Gningue et Cie. Ils relèvent aussi qu’une somme de 65 millions francs Cfa a été attribuée à la commune de Hann/Bel-Air, pour la construction d’une voirie qui se trouve dans le camp Meunier (dans le cadre du projet Fera).
Or, disent-ils, ce camp est un domaine militaire qui ne relève pas de la compétence de la commune de Hann/Bel-Air, mais plutôt du ministère de la Défense.
“Le maire et le sous-préfet de l’arrondissement, Mamadou Mbacké Fall, ont produit un faux document. Parce que dans la délibération, ils disent que c’est une voirie non-classée. Ce qui est archifaux. Mais le maire a l’approbation du sous-préfet’’, dénoncent-ils.
Ensuite, dénigrant le compte administratif de 2019, ils estiment que les actes du maire ne sont pas soumis à la légalité.
“Le document du bilan financier de la gestion 2019 produit par le maire, est faux ; le droit constaté est néant. Je le mets au défi. Le préfet ne devait pas valider le projet de budget qui ne répond pas aux normes, parce qu’il fallait annexer le patrimoine de la commune et le personnel’’.
Joint par téléphone, le maire Babacar Mbengue a donné rendez-vous, hier lundi, pour apporter des éclairages.
Enquête