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Sedhiou / Sit-in des populations de Diarifa : L’eau, des pistes, l'électricité, au centre de leurs exigences

En lieu et place d’une marche non autorisée, les populations du village de Diarifa dans la commune de Baghère, dans le département de Goudomp, ont organisé mercredi un sit-in, avec un record de près de deux cents participants pour dénoncer l’absence de services sociaux de base.


Rédigé par leral.net le Vendredi 21 Juillet 2023 à 10:50 | | 0 commentaire(s)|

D’abord, l’enclavement exacerbé par l’inexistence de piste carrossable : « nous avons organisé ce sit-in pour dénoncer l’injustice que nous vivons depuis bien des années. Nous demandons la construction de la route qui mène à Baghère. C’est un tronçon qui est complètement dégradé et surtout en cette saison des pluies. Présentement, il est impossible d’évacuer les produits de cru encore moins les malades ou femmes enceintes », a déclaré Boubacar Koroboung, l’un des porte-paroles du jour.

L’absence d'électricité reste inacceptable selon les manifestants : « en cette période du 21e siècle, il est inconcevable qu’une localité d’une si grande taille de plus de 600 âmes, ne dispose pas d’électricité. Pour même recharger nos téléphones portables, nous sommes obligés d’aller jusqu’à Baghère. Les travaux ménagers des femmes se font à la main et nos enfants s’éclairent à la bougie pour apprendre leurs leçons, c’est vraiment injuste », se désolent les populations de Diarifa.

Cette colère se transforme en frustration à chaque fois qu’ils se rappellent de leur proximité avec la haute tension : « nous sommes à moins de deux kilomètres de Tabadjang et il est plus facile de faire le raccordement avec ce village. Pendant ce temps, certaines localités plus excentrées en disposent, c’est aussi de l’injustice manifeste ».

A en croire toujours un autre porte-parole, Moustapha Koroboung, pour avoir de l’eau et d’une qualité douteuse, il faut se rapprocher des puits traditionnels : «l’eau est source de vie et si sa qualité est mauvaise, elle conduit directement à la mort. Ici, nous n’avons que deux puits traditionnels. Et nos dames et mamans se démerdent tôt le matin, pour tirer l’eau de ces puits-là », se désolent-ils, avant de poursuivre : «et pourtant, il y a un forage qui se trouve à moins de deux kilomètres de Diarifa. A notre grande surprise, on nous dit que Diarifa ne fait pas partie de ce programme d’alimentation en eau potable».

« Nous dénonçons cette injustice. Comment vraiment comprendre que des villages qui se trouvent à sept kilomètres du forage, soient alimentés pendant que nous nous sommes lésés », s’offusquent les manifestants, toujours par la voix des deux porte-paroles Boubacar et Moustapha Koroboung, avant de menacer de tourner le dos aux politiques si leurs doléances demeurent lettre morte.

Le maire de Baghère, Ababacar Sané n’est resté accessible que sur la boîte vocale de son téléphone, durant toutes nos tentatives de le joindre.







Sud Quotidien