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Sénégal: L’ONG Teranga Sans Frontières à la rescousse des femmes européennes seules

Rédigé par leral.net le Samedi 8 Juin 2019 à 20:18 | | 0 commentaire(s)|

Apporter aux femmes européennes seules un peu de réconfort, c’est la mission que s’est assignée l’ONG Teranga Sans Frontières (TSF). Les volontaires de cette association accueillent à Dakar de nombreuses femmes en quête d’une chaleur et d’une affection qu’elles ont du mal à trouver en Europe.

Karim Dia, Président de TSF nous a accordé une interview exclusive dans ses bureaux du Plateau à Dakar. Il nous parle des missions, du mode de fonctionnement et des accomplissements de sa structure.

State Afrique : Pourquoi avoir créé cette ONG ?

Karim Dia: “Sans doute pour la même raison que Médecins Sans Frontières, Action Contre la Faim ou encore Handicap International… Nous avons voulu résoudre un problème, celui de nombreuses femmes en manque cruel d’affection. Nous nous sommes dit, pourquoi ne pas leur apporter un peu de réconfort? Le déclic, c’était pendant mes études en France. L’une de mes voisines âgée d’une cinquantaine d’années, divorcée et seule, était particulièrement désagréable. Tout a changé le jour où elle a trouvé un petit copain sénégalais sur Internet. Elle est devenue souriante et plus sympathique.”

State Afrique : Comment fonctionne Teranga Sans Frontières ?

Karim Dia : “Nous avons des centaines de volontaires engagés et formés. Leur mission est d’accueillir ces nombreuses femmes européennes qui débarquent au Sénégal, en caressant le rêve de rencontrer l’homme de leur vie ou tout simplement un copain et de l’affection, le temps des vacances. Nos volontaires sont plutôt jeunes, sportifs et bien entretenus physiquement. Ils interviennent sur les plages et dans la plupart des lieux fréquentés par les occidentaux. Et lorsqu’ils voient une femme qui a l’air un peu perdue, ils s’en approchent et lui proposent de la compagnie.”

State Afrique : Quel est le profil type du bénéficiaire aidé par votre association ?

Karim Dia : “Elles ont en moyenne 55 ans et généralement quelques kilos en trop. Le point commun entre nos bénéficiaires, c’est qu’elles manquent cruellement d’affection et de tendresse, ce qui les rend terriblement tristes. Nos volontaires leur rendent le sourire et leur redonnent une certaine joie de vivre. Cela fait chaud au cœur de voir ces dames vivre une nouvelle jeunesse.”

State Afrique : Vos volontaires sont-ils payés ?

Karim Dia : “Nous ne payons pas nos volontaires qui travaillent bénévolement. Ils sont convaincus de la noblesse de leur mission et se contentent des dons. Il peut s’agir de cadeaux en nature ou d’invitations dans des restaurants que nos volontaires ne peuvent pas s’offrir en temps normal. Parfois, lorsque les choses se passent bien, les bénéficiaires demandent à ce que nos volontaires les accompagnent dans leurs pays.”

State Afrique : Que répondez-vous à ceux qui vous critiquent, disant que vous vendez des mariages blancs ?

Karim Dia : “Teranga veut dire Bienvenue et cela résume très bien notre travail. Notre mission n’est pas moins noble que celle des ONG qui distribuent nourriture et médicaments. Nous distribuons de l’amour. Un amour qui manque cruellement à celles qui frappent à notre porte.”

#HUMANITAIRE