Après l’« OPA » politique ratée sur la mairie de Dakar, alors considérée comme une voie royale vers le trône en mars 2009, son fils Karim s’est consolé avec le portefeuille de ministre d’Etat en mai 2009. Cerise sur le gâteau, à la faveur d’un remaniement en début octobre, le fils Wade, âgé de 42 ans, a été bombardé hyperministre par l’ajout du ministère de l’Energie à ses attributions, fortes déjà des portefeuilles des transports aériens, des infrastructures et de la coopération internationale.
Pour de nombreux observateurs, le président sénégalais ouvre ainsi la voie à sa succession dynastique, comme on en voit dans de nombreux pays. La main sur le cœur, Gorgui a juré, le samedi 23 octobre dernier, qu’il n’en était rien et qu’« on n’en est pas à la dérive monarchique ».
Foi d’Abdoulaye Wade, son héritier ne devrait ses nominations successives et sa fulgurante ascension politique qu’à ses qualités, à son intelligence, à son background : « Il est financier, banquier, il réussit très bien les tâches que je lui ai confiées à cause de ses compétences, que personne ne conteste » a dit l’avocat de père à propos de son fils. Il aurait pu même ajouter : « En plus, il est beau ». Dans sa “plaidoirie”, Me Wade n’a pas manqué de dire que le portefeuille de l’Energie était “le plus difficile” pour son rejeton, en raison d’innombrables coupures d’électricité dans le pays : “S’il est compétent, il faut qu’il le prouve”.
D’ailleurs, on se demande pourquoi les gens veulent empêcher coûte que coûte Karim d’être président. Quand bien même le clan Wade aurait des penchants monarchiques, le Sénégal est loin d’être une monarchie, et on imagine bien que pour accéder au trône, l’héritier devra suer sang et eau, car il n’y suffit pas d’être adoubé par papa pour être président. Il faudrait qu’il s’impose au sein du PDS (déjà miné par des querelles intestines), ce qui n’est pas gagné d’avance, et ensuite, qu’il croise le fer avec des hommes politiques d’envergure.
En tout cas, on prend acte de la profession de foi d’Abdoulaye Wade. Et quand bien même il reviendrait sur ses propos, ce serait peut-être même le meilleur cadeau qu’il puisse faire à l’opposition, parce que Karim Meïssa Wade a toutes les chances d’être battu à plate couture comme lors des élections municipales et rurales sénégalaises de 2009. Le Sénégal, ce n’est pas la Corée du Nord, ni l’Egypte, ni la Libye, ni le Gabon, ni le Togo ; il n’y suffit pas que le père le veuille pour que le fils soit propulsé sur le trône.
L’Observateur Paalga
Pour de nombreux observateurs, le président sénégalais ouvre ainsi la voie à sa succession dynastique, comme on en voit dans de nombreux pays. La main sur le cœur, Gorgui a juré, le samedi 23 octobre dernier, qu’il n’en était rien et qu’« on n’en est pas à la dérive monarchique ».
Foi d’Abdoulaye Wade, son héritier ne devrait ses nominations successives et sa fulgurante ascension politique qu’à ses qualités, à son intelligence, à son background : « Il est financier, banquier, il réussit très bien les tâches que je lui ai confiées à cause de ses compétences, que personne ne conteste » a dit l’avocat de père à propos de son fils. Il aurait pu même ajouter : « En plus, il est beau ». Dans sa “plaidoirie”, Me Wade n’a pas manqué de dire que le portefeuille de l’Energie était “le plus difficile” pour son rejeton, en raison d’innombrables coupures d’électricité dans le pays : “S’il est compétent, il faut qu’il le prouve”.
D’ailleurs, on se demande pourquoi les gens veulent empêcher coûte que coûte Karim d’être président. Quand bien même le clan Wade aurait des penchants monarchiques, le Sénégal est loin d’être une monarchie, et on imagine bien que pour accéder au trône, l’héritier devra suer sang et eau, car il n’y suffit pas d’être adoubé par papa pour être président. Il faudrait qu’il s’impose au sein du PDS (déjà miné par des querelles intestines), ce qui n’est pas gagné d’avance, et ensuite, qu’il croise le fer avec des hommes politiques d’envergure.
En tout cas, on prend acte de la profession de foi d’Abdoulaye Wade. Et quand bien même il reviendrait sur ses propos, ce serait peut-être même le meilleur cadeau qu’il puisse faire à l’opposition, parce que Karim Meïssa Wade a toutes les chances d’être battu à plate couture comme lors des élections municipales et rurales sénégalaises de 2009. Le Sénégal, ce n’est pas la Corée du Nord, ni l’Egypte, ni la Libye, ni le Gabon, ni le Togo ; il n’y suffit pas que le père le veuille pour que le fils soit propulsé sur le trône.
L’Observateur Paalga