La société de location de voitures de luxe avec chauffeur Accompagnement Service est en passe de mettre la clé sous le paillasson. Au mois de juin, elle pourrait même rendre ses locaux de la rue Lauriston (XVIe), à deux pas de l’Arc de Triomphe. Ce revers de fortune, le gérant, Olivier Marqueze-Pouey, l’attribue à un homme: Abdoulaye Wade, l’ex-président du Sénégal, qui a laissé à la société une ardoise de près de 350.000 euros.
Une dette que ni les mises en demeure ni les courriers recommandés n’ont permis de solder. De guerre lasse, Olivier Marqueze-Pouey s’est tourné le 9 avril dernier vers le tribunal de Versailles pour tenter d’obtenir d’un juge une injonction de payer.
Une demande restée pour l’heure sans réponse. Dans l’attente, le gérant enchaîne les entretiens de licenciements: impossible de garder ses cinq chauffeurs, alors que lui-même ne se verse plus de salaire.
Pourtant, il accordait une entière confiance à la famille Wade depuis plus d’une décennie. «Je connais l’ex-président depuis l’année 2000. A l’époque, je travaillais dans une société de location de voitures des Hauts-de-Seine et lorsque j’ai créé ma propre entreprise, en 2003, en y mettant toutes mes économies, les Wade étaient mes principaux clients. Ils représentaient la moitié de mon chiffre d’affaires», dit M. Olivier.
Durant des années, Olivier Marqueze-Pouey se tient à la disposition du chef d’Etat lors de chacune de ses nombreuses visites à Paris en mettant à sa disposition un chauffeur particulier au volant de la Mercedes Classe S personnelle de l’ex-président, estampillée «corps diplomatique».
Il explique aussi qu’il mettait à la disposition Viviane Wade et de ses deux enfants, Karim et Sindièly des gardes du corps et du personnel de la famille, de luxueux véhicules avec chauffeurs pour leurs différents déplacements.
«Les factures étaient réglées parfois avec des mois de retard par la présidence du Sénégal, mais elles l’étaient. Et j’entretenais des relations très privilégiées avec le président. Tout se passait bien», narre la victime de Me Wade
Le début des ennuis pour Olivier Marqueze-Pouey commence avec la perte du pouvoir de Me Wade en mars 2012. Le contrat exclusif qui le liait à l’ex-président désormais simple citoyen est rompu, mais Abdoulaye Wade fait toujours appel à lui lors de ses séjours dans la capitale qu’il passe désormais au palace Shangri-La, ou au George V, et non plus dans la résidence de l’ambassadeur du Sénégal à Paris.
Puis, au mois d’août, l’ex-président s’installe dans la maison de son épouse française, Viviane, à Versailles (Yvelines), où il se trouve toujours. «C’est entre l’été et le mois de décembre que les factures impayées se sont accumulées, souligne le gérant d’Accompagnement Service. Je suis allé le voir à plusieurs reprises à Versailles, mais il affirme ne pas pouvoir me payer… ou promet, sans donner suite, qu’il va me régler. C’est désespérant», poursuit Olivier.
Ndiack FAYE
Olivier Marqueze-Pouey | Abdoulaye Wade | Plainte | Versailles | | |
Source:koaci.com
Une dette que ni les mises en demeure ni les courriers recommandés n’ont permis de solder. De guerre lasse, Olivier Marqueze-Pouey s’est tourné le 9 avril dernier vers le tribunal de Versailles pour tenter d’obtenir d’un juge une injonction de payer.
Une demande restée pour l’heure sans réponse. Dans l’attente, le gérant enchaîne les entretiens de licenciements: impossible de garder ses cinq chauffeurs, alors que lui-même ne se verse plus de salaire.
Pourtant, il accordait une entière confiance à la famille Wade depuis plus d’une décennie. «Je connais l’ex-président depuis l’année 2000. A l’époque, je travaillais dans une société de location de voitures des Hauts-de-Seine et lorsque j’ai créé ma propre entreprise, en 2003, en y mettant toutes mes économies, les Wade étaient mes principaux clients. Ils représentaient la moitié de mon chiffre d’affaires», dit M. Olivier.
Durant des années, Olivier Marqueze-Pouey se tient à la disposition du chef d’Etat lors de chacune de ses nombreuses visites à Paris en mettant à sa disposition un chauffeur particulier au volant de la Mercedes Classe S personnelle de l’ex-président, estampillée «corps diplomatique».
Il explique aussi qu’il mettait à la disposition Viviane Wade et de ses deux enfants, Karim et Sindièly des gardes du corps et du personnel de la famille, de luxueux véhicules avec chauffeurs pour leurs différents déplacements.
«Les factures étaient réglées parfois avec des mois de retard par la présidence du Sénégal, mais elles l’étaient. Et j’entretenais des relations très privilégiées avec le président. Tout se passait bien», narre la victime de Me Wade
Le début des ennuis pour Olivier Marqueze-Pouey commence avec la perte du pouvoir de Me Wade en mars 2012. Le contrat exclusif qui le liait à l’ex-président désormais simple citoyen est rompu, mais Abdoulaye Wade fait toujours appel à lui lors de ses séjours dans la capitale qu’il passe désormais au palace Shangri-La, ou au George V, et non plus dans la résidence de l’ambassadeur du Sénégal à Paris.
Puis, au mois d’août, l’ex-président s’installe dans la maison de son épouse française, Viviane, à Versailles (Yvelines), où il se trouve toujours. «C’est entre l’été et le mois de décembre que les factures impayées se sont accumulées, souligne le gérant d’Accompagnement Service. Je suis allé le voir à plusieurs reprises à Versailles, mais il affirme ne pas pouvoir me payer… ou promet, sans donner suite, qu’il va me régler. C’est désespérant», poursuit Olivier.
Ndiack FAYE
Olivier Marqueze-Pouey | Abdoulaye Wade | Plainte | Versailles | | |
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