Le vent de révolution qui souffle au Maghreb et les pays arabes semble inspirer certains sénégalais. Ils veulent coûte que coûte s’inscrire dans cette mouvance qui a inaugurée l’année 2011 en Tunisie, en Egypte, au Libye, un peu au Maroc et en Algérie. En l’espace d’une semaine, deux jeunes (Omar Bocoum et Ahmet Tidiane Ba) se sont immolés devant le palais de la République. Depuis le 19 et le 25 février 2011, la tension ne cesse de monter d’un cran. Et cela est ravivé par les coupures d’électricité récurrentes de plus de 10 voire 15 heures par jour, la cherté de la vie, la gangrène de la corruption au cœur de l’Etat et les velléités de succession monarchique au sommet de l’Etat.
"Yen a marre" en tête de peloton
Le ton est donné par un mouvement de jeunesse «Yen a marre». Composé de rappeurs du groupe «Keur gui» de Kaolack et de journalistes, ils ont pour ambition de déposer «1000 plaintes» contre le gouvernement. Pour leur première sortie à Rufisque le 4 mars dernier, ils ont fait signer plus de 500 plaintes en quelques petites heures. Chassés et traqués par la police, les responsables de «Yen a marre» donne rendez-vous aux sénégalais le 19 mars. Ils comptent faire des concerts et des manifestations pacifiques. Un appel repris au rebond par les mouvements citoyens et les partis politiques. A Thiès, les populations sevrées d’eau et d’électricité pendant des heures et des jours sont descendues dans la rue avec comme slogan «Yen a marre» Elles vont remettre cela le 19 mars.
L’Alliance des Forces de Progrès (AFP) s’est tout simplement appropriée du concept «Yen a marre». Son leader, Moustapha Niasse ainsi que le responsable des jeunes de ce parti, Mbaye Dione appelle les militants et les sénégalais à manifester contre les «dérives du régime». Le Parti Socialiste (PS) met en garde. «Si Abdoulaye Wade finance des activités pour son parti et ses alliés et ensuite interdit à d’autres comme l’opposition et la société civile de manifester, cela ne pourrait être toléré car nous sommes en démocratie», a martelé Ousmane Tanor Dieng.
Les coalitions de partis d’opposition pour la nationalisation des manifs
A côté de ces deux partis qui font partie des plus représentatifs de l’opposition au Sénégal, une coalition Bennoo Taxawal Senegaal dirigée par Talla Sylla ne fait pas dans la dentelle. Dans un communiqué publié ce lundi 14 mars, «BTS appelle toutes les couches de la population, les travailleurs et leurs syndicats, la coalition de Benno Siggil Senegaal (BSS) à prolonger, élargir et amplifier les luttes et résistances , le 19 mars 2011, et au-delà, aussi bien à Dakar que sur tout le territoire national. A prospecter des formes de lutte structurées, des ripostes proportionnées aux agressions subies, dont la grève générale et des journées villes mortes aux côtés des centrales, syndicats et associations de la société civile, mouvements de jeunesse et de femmes afin d’abréger les souffrances des populations et de mettre un terme au règne de l’incurie et de l’incompétence du régime libéral au pouvoir».
La diaspora ne sera pas en reste
Au moment où le communiqué de la coalition dirigée par Talla Sylla tombait, la conférence des leaders de Bennoo Siggil Senegaal avait fini de donner sa résolution à la presse. Elle aussi appelle à la manifestation sur l’étendue du territoire. La principale coalition de l’opposition a demande à ses militants, aux sénégalais et à la société civile d’occuper la rue pour dénoncer les coupures de courant, la corruption galopante et autres dérives du régime libéral.
Ce n’est pas seulement au Sénégal qu’il y aura des manifestations ce 19 mars 2011. La diaspora sénégalaise a, elle aussi, décidé de manifester à Paris. Selon un communiqué : «pendant que les sénégalais souffrent le martyr et tirent le diable par la queue, Abdoulaye Wade ose gaspiller l’argent du contribuable dans la célébration, ce 19 mars 2011, du 11éme anniversaire de son régime. Une 11éme année de règne de trop marquée du sceau de la gabegie et de l’accaparement des ressources publiques en toute impunité, de la hausse effrénée des prix, de l’obscurité, des inondations dans lequel vivent les sénégalais et du désespoir inaugurant l’ère des suicides par le feu après celui de l’émigration sauvage sur des pirogues de fortune».
Ibrahima Lissa FAYE pressafrik.com
"Yen a marre" en tête de peloton
Le ton est donné par un mouvement de jeunesse «Yen a marre». Composé de rappeurs du groupe «Keur gui» de Kaolack et de journalistes, ils ont pour ambition de déposer «1000 plaintes» contre le gouvernement. Pour leur première sortie à Rufisque le 4 mars dernier, ils ont fait signer plus de 500 plaintes en quelques petites heures. Chassés et traqués par la police, les responsables de «Yen a marre» donne rendez-vous aux sénégalais le 19 mars. Ils comptent faire des concerts et des manifestations pacifiques. Un appel repris au rebond par les mouvements citoyens et les partis politiques. A Thiès, les populations sevrées d’eau et d’électricité pendant des heures et des jours sont descendues dans la rue avec comme slogan «Yen a marre» Elles vont remettre cela le 19 mars.
L’Alliance des Forces de Progrès (AFP) s’est tout simplement appropriée du concept «Yen a marre». Son leader, Moustapha Niasse ainsi que le responsable des jeunes de ce parti, Mbaye Dione appelle les militants et les sénégalais à manifester contre les «dérives du régime». Le Parti Socialiste (PS) met en garde. «Si Abdoulaye Wade finance des activités pour son parti et ses alliés et ensuite interdit à d’autres comme l’opposition et la société civile de manifester, cela ne pourrait être toléré car nous sommes en démocratie», a martelé Ousmane Tanor Dieng.
Les coalitions de partis d’opposition pour la nationalisation des manifs
A côté de ces deux partis qui font partie des plus représentatifs de l’opposition au Sénégal, une coalition Bennoo Taxawal Senegaal dirigée par Talla Sylla ne fait pas dans la dentelle. Dans un communiqué publié ce lundi 14 mars, «BTS appelle toutes les couches de la population, les travailleurs et leurs syndicats, la coalition de Benno Siggil Senegaal (BSS) à prolonger, élargir et amplifier les luttes et résistances , le 19 mars 2011, et au-delà, aussi bien à Dakar que sur tout le territoire national. A prospecter des formes de lutte structurées, des ripostes proportionnées aux agressions subies, dont la grève générale et des journées villes mortes aux côtés des centrales, syndicats et associations de la société civile, mouvements de jeunesse et de femmes afin d’abréger les souffrances des populations et de mettre un terme au règne de l’incurie et de l’incompétence du régime libéral au pouvoir».
La diaspora ne sera pas en reste
Au moment où le communiqué de la coalition dirigée par Talla Sylla tombait, la conférence des leaders de Bennoo Siggil Senegaal avait fini de donner sa résolution à la presse. Elle aussi appelle à la manifestation sur l’étendue du territoire. La principale coalition de l’opposition a demande à ses militants, aux sénégalais et à la société civile d’occuper la rue pour dénoncer les coupures de courant, la corruption galopante et autres dérives du régime libéral.
Ce n’est pas seulement au Sénégal qu’il y aura des manifestations ce 19 mars 2011. La diaspora sénégalaise a, elle aussi, décidé de manifester à Paris. Selon un communiqué : «pendant que les sénégalais souffrent le martyr et tirent le diable par la queue, Abdoulaye Wade ose gaspiller l’argent du contribuable dans la célébration, ce 19 mars 2011, du 11éme anniversaire de son régime. Une 11éme année de règne de trop marquée du sceau de la gabegie et de l’accaparement des ressources publiques en toute impunité, de la hausse effrénée des prix, de l’obscurité, des inondations dans lequel vivent les sénégalais et du désespoir inaugurant l’ère des suicides par le feu après celui de l’émigration sauvage sur des pirogues de fortune».
Ibrahima Lissa FAYE pressafrik.com