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Serigne Assane Mbacké et ses amis défient le Khalife

L’information barre la une du quotidien EnQuête. En conférence de presse, hier, Serigne Assane Mbacké, l’ami de Karim Wade, a frontalement défié le régime de Macky Sall et l’autorité du Khalife général des mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké.


Rédigé par leral.net le Mercredi 30 Septembre 2015 à 10:51 | | 0 commentaire(s)|

C’est un Assane Mbacké très en verve qui a fait face à la presse, hier, à Mbacké. Il avait donné, en effet, ce rendez-vous du 29 septembre. « Personne ne peut m’empêcher de mener mes activités politiques et ne peut me museler. Je ne reculerai devant personne », a tenu à préciser le jeune marabout politicien avant d’indiquer, comme pour répondre au Khalife général des mourides qui exhorte les jeunes marabouts qui s’adonnent à la politique à retourner aux champs et aux daara, qu’il n’est pas prêt à aller aux champs. « Mon champ, c’est le terrain politique où je mène un combat légitime. Celui de barrer la route au régime anti mouride et dictatorial de Macky Sall », a soutenu l’ex-pensionnaire de la Mac de Diourbel qui dit ainsi maintenir sa plainte contre Marième Faye Sall.

Les jeunes marabouts Mbacké-Macké ont profité de la conférence de presse pour porter sur les fonts baptismaux le mouvement dénommé « Appel 221 » (Alliance pour le patriotisme, l’éthique et la liberté 221). Ce mouvement, à en croire Serigne Abdoul Ahad Mbacké Darou Salam, vice-président, est un « mouvement centriste purement politique qui a pour objectif de regrouper toutes les forces vives de la République afin d’instaurer des programmes pour libérer notre cher pays pris en otage par des dirigeants incapables ».

De son côté, Serigne Abdou Khoudoss Mbacké Modou Faty Khary, porte-parole du mouvement, embouche la même trompette. Selon lui, « les relations entre le pouvoir spirituel à Touba et le pouvoir temporel ont toujours été fluides, amicales, harmonieuses et teintées de respect mutuel, de Blaise Diagne à Serigne Saliou en passant par Cheikh Ahmadou Bamba lui-même, Serigne Fallou et Cheikh Abdoul Ahad. Mais, renseigne-t-il, ces relations ont commencé à se dégrader avec ce nouveau régime qui a commencé à taxer les chefs religieux « de citoyens ordinaires ».