L’affection dont il entourait une communauté tidiane à laquelle il servait de repère est à l’image de celle que lui voue, aujourd’hui, toute une jeunesse en quête de modèle spirituel et confrontée aux questionnements de son temps. Il y a, à vrai dire, quelque chose à la fois d’inexplicable, d’intransmissible et de rassurant de se sentir sous les auspices d’un guide dont l’action n’a jamais trahi le sacerdoce et l’attitude toujours conforme aux principes.
La constance dans la revivification sans altération de l’enseignement de Maodo, l’incarnation d’un califat digne d’une continuation rectiligne de l’œuvre de « celui qui éduqua sans retraite » (rabbâ bi lâ khalwatin) mais dans le sens de l’istiqâma, la droiture ; voilà qui fait encore de Serigne Babacar Sy un modèle vivant pour plus deux générations qui partagent l’admiration de celui qu’elles n’ont pourtant jamais aperçu.
Le 25 mars symbolise, pour bien de ses aspects, ce paradoxe de commémorer la disparition physique d’une valeur sûre d’exemplarité, en même temps qu’il marque le jour d’une présence dans les cœurs et dans les esprits de jeunes qui retrouvent leur modèle.
Lorsqu’on observe le dynamisme de Dahiras de jeunes comme ceux d’Asfiyahi, Moustarchidina Wal Moustarchidaty, Moukhtafina Bi Âthâril Âbâ’i wal Ajdâdi, Ahibbâ’i Seydi Djamil, de la diaspora et tant d’autres, l’on saisit mieux que cet aspect de la personnalité de Serigne Babacar Sy en fait un véritable pôle de ralliement et une intarissable source d’inspiration et de motivation au service d’un destin partagé.
Son souvenir est unificateur de la même manière que sa personnalité a symbolisé pendant trente-cinq ans de califat la stabilité et le réconfort d’une communauté que beaucoup, à tort, croyaient orpheline. Mais il n’en était rien !
Serigne Mansour Sy, exprimait cette garantie de tirer éternellement profit du flux de Serigne Babacar Sy pour toutes les génération en rappelant que « Quiconque avec un cœur sain se rend à son mausolée obtient ses vœux » : Man Zârahû bi salîmil qalbi nâla Munan ! Car, dit-il Serigne Babacar est ce « trésor de droiture » (Kanzul Hidâyati) qui a préservé le califat (çâna-l-Khilafata) en digne héritier (Nâla-l-wirâthata) ayant perpétué l’enseignement de Maodo.
La force de la spiritualité, et des principes ancrés dans la droiture réside bien dans cette capacité de s’éterniser par des moyens, la plupart du temps, insaisissables et immatériels. Sinon comment comprendre, de la part d’une jeunesse tijâne ouverte sur le monde et reliée par la magie de l’Internet, la vitalité d’un aussi sincère et durable attachement à un guide que l’attitude d’esprit et le style ont fini par ériger en modèle ?
Mieux, c’est par cet attachement à un « grand père » adulé, célébré, chanté et imité que, par les moyens virtuels de leur temps, des milliers de jeunes, autour du globe, ont pu sceller une fraternité, elle, réelle, et matérialisée par des actions démontrant ainsi la réalité d’une communauté de destin.
Surfant sur la vague d’un tel engouement et d’une conscience de l’ampleur de la tâche pour perpétuer un tel héritage, la jeunesse Tijâne pourrait se donner la volonté et la force permettant la transmission sans altération de la vocation d’appartenir à cette confrérie d’élite et de défi. Ce que les Wolof appellent « Mujje puso bi mu rër », ne pas se donner les moyens de transmettre le relais alors qu’on l’avait reçu intact serait le sort le moins honorable pour notre génération regorgeant de talents et de compétences.
L’amour que nous revendiquons tous de Serigne Babacar et des figures de la Tarîqa doit, aujourd’hui, alimenter le désir d’œuvrer ensemble pour la noble fin d’en être les dignes adeptes. L’énergie que procure ce sentiment mutuel de fraternité scellée par l’admiration que nous lui vouons doit impulser une dynamique d’action afin que nous puissions donner à la mesure de ce que nous avons reçu d’elle, à cette Tarîqa.
Telle peut être la leçon de Serigne Babacar Sy à la jeunesse de la Tijâniyya, voie née pour relever des défis aussi bien spirituels que temporels afin de restaurer un ordre. Son destin le prédispose, nécessairement à affronter les difficultés comme sa singularité réside dans le fait de symboliser l’universalité de l’Islam ; dans une réconciliation de la spiritualité avec un plein engagement sociétal. A l’image de la mission Mouammadienne qu’elle catalyse, les défis de toute sorte sont inhérents à cette Tarîqa. Sinon elle perdrait sa singularité que Serigne Babacar Sy a symbolisée de son vivant et continue à inspirer à notre jeunesse.
Cheikh Al-Khalifa (RTA) a pu marquer son époque tout en fournissant aux générations suivantes leur viatique pour affronter les défis de leur temps. Au-delà de notre indéfectible admiration, se saisir de cet héritage et l’incarner par la volonté de ne pas décevoir les espoirs et en assumant toute la responsabilité qui sied, demeurent, à son endroit et à tous égards, le plus vibrant des hommages.
Dr. Bakary SAMBE
bakary.sambe@gmail.com
La constance dans la revivification sans altération de l’enseignement de Maodo, l’incarnation d’un califat digne d’une continuation rectiligne de l’œuvre de « celui qui éduqua sans retraite » (rabbâ bi lâ khalwatin) mais dans le sens de l’istiqâma, la droiture ; voilà qui fait encore de Serigne Babacar Sy un modèle vivant pour plus deux générations qui partagent l’admiration de celui qu’elles n’ont pourtant jamais aperçu.
Le 25 mars symbolise, pour bien de ses aspects, ce paradoxe de commémorer la disparition physique d’une valeur sûre d’exemplarité, en même temps qu’il marque le jour d’une présence dans les cœurs et dans les esprits de jeunes qui retrouvent leur modèle.
Lorsqu’on observe le dynamisme de Dahiras de jeunes comme ceux d’Asfiyahi, Moustarchidina Wal Moustarchidaty, Moukhtafina Bi Âthâril Âbâ’i wal Ajdâdi, Ahibbâ’i Seydi Djamil, de la diaspora et tant d’autres, l’on saisit mieux que cet aspect de la personnalité de Serigne Babacar Sy en fait un véritable pôle de ralliement et une intarissable source d’inspiration et de motivation au service d’un destin partagé.
Son souvenir est unificateur de la même manière que sa personnalité a symbolisé pendant trente-cinq ans de califat la stabilité et le réconfort d’une communauté que beaucoup, à tort, croyaient orpheline. Mais il n’en était rien !
Serigne Mansour Sy, exprimait cette garantie de tirer éternellement profit du flux de Serigne Babacar Sy pour toutes les génération en rappelant que « Quiconque avec un cœur sain se rend à son mausolée obtient ses vœux » : Man Zârahû bi salîmil qalbi nâla Munan ! Car, dit-il Serigne Babacar est ce « trésor de droiture » (Kanzul Hidâyati) qui a préservé le califat (çâna-l-Khilafata) en digne héritier (Nâla-l-wirâthata) ayant perpétué l’enseignement de Maodo.
La force de la spiritualité, et des principes ancrés dans la droiture réside bien dans cette capacité de s’éterniser par des moyens, la plupart du temps, insaisissables et immatériels. Sinon comment comprendre, de la part d’une jeunesse tijâne ouverte sur le monde et reliée par la magie de l’Internet, la vitalité d’un aussi sincère et durable attachement à un guide que l’attitude d’esprit et le style ont fini par ériger en modèle ?
Mieux, c’est par cet attachement à un « grand père » adulé, célébré, chanté et imité que, par les moyens virtuels de leur temps, des milliers de jeunes, autour du globe, ont pu sceller une fraternité, elle, réelle, et matérialisée par des actions démontrant ainsi la réalité d’une communauté de destin.
Surfant sur la vague d’un tel engouement et d’une conscience de l’ampleur de la tâche pour perpétuer un tel héritage, la jeunesse Tijâne pourrait se donner la volonté et la force permettant la transmission sans altération de la vocation d’appartenir à cette confrérie d’élite et de défi. Ce que les Wolof appellent « Mujje puso bi mu rër », ne pas se donner les moyens de transmettre le relais alors qu’on l’avait reçu intact serait le sort le moins honorable pour notre génération regorgeant de talents et de compétences.
L’amour que nous revendiquons tous de Serigne Babacar et des figures de la Tarîqa doit, aujourd’hui, alimenter le désir d’œuvrer ensemble pour la noble fin d’en être les dignes adeptes. L’énergie que procure ce sentiment mutuel de fraternité scellée par l’admiration que nous lui vouons doit impulser une dynamique d’action afin que nous puissions donner à la mesure de ce que nous avons reçu d’elle, à cette Tarîqa.
Telle peut être la leçon de Serigne Babacar Sy à la jeunesse de la Tijâniyya, voie née pour relever des défis aussi bien spirituels que temporels afin de restaurer un ordre. Son destin le prédispose, nécessairement à affronter les difficultés comme sa singularité réside dans le fait de symboliser l’universalité de l’Islam ; dans une réconciliation de la spiritualité avec un plein engagement sociétal. A l’image de la mission Mouammadienne qu’elle catalyse, les défis de toute sorte sont inhérents à cette Tarîqa. Sinon elle perdrait sa singularité que Serigne Babacar Sy a symbolisée de son vivant et continue à inspirer à notre jeunesse.
Cheikh Al-Khalifa (RTA) a pu marquer son époque tout en fournissant aux générations suivantes leur viatique pour affronter les défis de leur temps. Au-delà de notre indéfectible admiration, se saisir de cet héritage et l’incarner par la volonté de ne pas décevoir les espoirs et en assumant toute la responsabilité qui sied, demeurent, à son endroit et à tous égards, le plus vibrant des hommages.
Dr. Bakary SAMBE
bakary.sambe@gmail.com