L’Office : Qu’est-ce qui explique votre long silence ?
Serigne Modou Kara : Depuis la fin des élections, depuis le Magal de Darou Mousty, on ne voulait pas parler, parler sans avoir le « ndiguel » « l’ordre spirituel » et divin. Il y a eu élections, nous sommes un parti de la vérité, donc devons tout revoir avant de parler. Il s’agit pour nous de préparer quelque chose de sérieux, de solide, avec toute la rigueur qui sied, et après toutes ces observations et concertations avec les supérieurs ; prendre la parole pour s’expliquer.
Vous êtes un chef spirituel et politique, il y actuellement une crise des valeurs, une crise économique et sociale ; des problèmes dans les institutions par exemple avec la destitution de Macky Sall de la tête de l’Assemblée nationale. Pourquoi, vous ne sortez pas de votre réserve pour donner votre avis, prévenir ou éclairer l’opinion ?
D’abord, mes sorties sont programmées, modulées et graduées, suivant les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, parce que chaque jour, correspond à ses symboles, à des contenus, selon ses écrits ; donc des communications articulées suivant le temps et l’espace. C’est pourquoi, je ne parle pas n’importe quand et n’importe comment. En plus, il y a trop de choses qui se sont passées, dont on ne saurait tout dire. Sinon, ce serait catastrophique : les cas Khadim Bousso, celui de nos 40 disciples condamnés à six mois de prison etc. Mais Serigne Cheikh Saliou Mbacké (qu’Allah l’accueille dans son Paradis) nous avait demandé de leur envoyer des prières. Vous savez, on parle d’intellectuels, mais en ce qui concerne les marabouts, il ya plusieurs genres. Si je suis marabout, c’est parce que quelque part, j’ai travaillé et bien travaillé, à la sueur de mon front. Si le pays a des problèmes, il y a des chefs supérieurs à moi. J’ai des missions bien définies, et à des moments déterminés…Pour revenir à votre question, disons que j’avais demandé à Macky Sall de démissionner, mais il est têtu…
En quoi est-il têtu ?
C’est vous dire que nous ne devons pas suivre aveuglement, et à la lettre, les occidentaux. Il ne faut toujours dire que la constitution a dit cela, a prévu telle chose. Non ! Dans la constitution, jamais on dira Dieu a dit…Le champ politique, le pouvoir, la vie d’une manière générale, c’est comme dans une équipe de football. Il y a plusieurs joueurs interchangeables, et un capitaine ; et des fois, le capitaine peut même changer. Me Wade a tout donné à Macky Sall. Il a tout fait pour lui, directeur, ministre plusieurs fois, Premier ministre et président de l’Assemblée nationale…Ainsi, il ne devait pas s’opposer à Wade. C’est valable pour les autres hommes politiques qui ont eu à cheminer avec Me Wade.
Actuellement, quelles sont vos rapports avec le Pds, votre présence au sein de la coalition bleue, de la mouvance présidentielle ?
L’alliance avec Me Wade et la coalition, était plutôt électoraliste. Le Pds a son programme, en tant que Pds. Il a arrive qu’on soit ensemble, et des fois, non…C’est la vie qui est ainsi faite. Le Pvd suit un programme, et ses actions, avec une orientation. Ainsi, seul, je ne décide pas de la conduite à tenir ; mais je sais qu’en ce qui me concerne je suis prêt à soutenir la politique de Me Wade jusqu’à la fin de son mandat.
La poursuite de votre cheminement avec Me Wade, n’est-elle pas à la l’origine des départs de Ibrahima Sall et de Babacar Ndiaye de votre mouvement ?
Je n’ai de problèmes avec personne. Ni avec Ibrahima Sall (ndlr : le Mouvement pour la démocratie et les libertés, le Model), ni avec Babacar Ndiaye (ndlr : le vice-président de Hizbul Haqq et actuel patron du parti de vérité concertée pour un Sénégal en avant : Pvc). J’ai fait une pause comme d’autres… Ibrahima Sall, pour le moment, est dans un autre cadre, mais spirituellement, nous sommes toujours ensemble. Je suis persuadé que nous sommes ensemble, que nous allons nous retrouver pour mieux travailler ensemble. Les départs sont devenus des effets de mode. En ce qui les concerne, je sais qu’ils ont beaucoup fait pour moi, et vice-versa. Peut-être que leurs espoirs sont déçus, parce qu’ils auront beaucoup fait dans la coalition Sopi, ont accompagné Me Wade ; mais sont déçus car n’ayant rien obtenu en contrepartie. Les hommes ne sont pas les mêmes.
Aujourd’hui (ndlr : dimanche) vous avez reçu de nouveaux et jeunes cadres, vous avez encore réorganisé votre parti. Quelles sont les nouvelles mesures et orientations prises ?
Je vous ai dit que notre parti est un parti de la vérité ; il y a deux vérités ; absolue et relative. Tous les sénégalais sont du Pvd. Chaque année, j’envoie des cartes de membres à tous les sénégalais, à tous les chefs de partis. L’essentiel, c’est la sincérité et non le nombre de cartes enregistré qui, en réalité, trompe beaucoup de gens. Nous avons une mission, un ordre envoyé par le Grand Cheikh. Pour notre nouvelle organisation au sein du parti : Ndoffène Fall en est l’administrateur, Youssou Diop (ndlr : un ancien du Jëf-Jël), le directeur politique en remplacement de Mamadou Abasse Bâ.
Le Pvd ira-t-il aux prochaines élections locales ?
Est-ce qu’il aura élections !
Si oui, votre parti y sera-t-il ?
On attend de voir !
Et la Goana, vous en avez fait à Sikouri ?
J’y suis depuis toujours. Partout, mes éléments cultivent. On n’a pas attendu pour faire la Goana. C’est naturel
Comment analysez-vous la victoire de Barack Obama, élu à la tête des Etats-Unis ?
Barack Obama, n’est pas noir. C’est un métis, un homme qui est né aux Usa. Serigne Touba avait dans ses écrits, parlé de la valeur et de la noblesse de la peau noire et de l’homme noir. C’est un fort éclairage. Les sénégalais doivent toujours y apprendre.
Que pensez-vous également de la presse ?
Les gens doivent respecter les journalistes, et recopier leur solidarité de corps, ils sont comme la volaille, sont toujours ensemble et sont solidaires. Ils ont un rôle fondamental dans la société, et l’on doit leur permettre de bien faire leur travail. Ils sont investis d’une mission par Dieu ; c’est pourquoi, c’est un maillon très important dans la vie des nations.
A quand votre prochaine sortie ?
Je vous promets une grande sortie, le 31 décembre, Inchallah (ndlr : s’il plait à Dieu). Je parlerai de beaucoup de choses, avec plus de détails et plus de précisions. Donc, une grande sortie…
Auteur: Ousmane LY
Serigne Modou Kara : Depuis la fin des élections, depuis le Magal de Darou Mousty, on ne voulait pas parler, parler sans avoir le « ndiguel » « l’ordre spirituel » et divin. Il y a eu élections, nous sommes un parti de la vérité, donc devons tout revoir avant de parler. Il s’agit pour nous de préparer quelque chose de sérieux, de solide, avec toute la rigueur qui sied, et après toutes ces observations et concertations avec les supérieurs ; prendre la parole pour s’expliquer.
Vous êtes un chef spirituel et politique, il y actuellement une crise des valeurs, une crise économique et sociale ; des problèmes dans les institutions par exemple avec la destitution de Macky Sall de la tête de l’Assemblée nationale. Pourquoi, vous ne sortez pas de votre réserve pour donner votre avis, prévenir ou éclairer l’opinion ?
D’abord, mes sorties sont programmées, modulées et graduées, suivant les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, parce que chaque jour, correspond à ses symboles, à des contenus, selon ses écrits ; donc des communications articulées suivant le temps et l’espace. C’est pourquoi, je ne parle pas n’importe quand et n’importe comment. En plus, il y a trop de choses qui se sont passées, dont on ne saurait tout dire. Sinon, ce serait catastrophique : les cas Khadim Bousso, celui de nos 40 disciples condamnés à six mois de prison etc. Mais Serigne Cheikh Saliou Mbacké (qu’Allah l’accueille dans son Paradis) nous avait demandé de leur envoyer des prières. Vous savez, on parle d’intellectuels, mais en ce qui concerne les marabouts, il ya plusieurs genres. Si je suis marabout, c’est parce que quelque part, j’ai travaillé et bien travaillé, à la sueur de mon front. Si le pays a des problèmes, il y a des chefs supérieurs à moi. J’ai des missions bien définies, et à des moments déterminés…Pour revenir à votre question, disons que j’avais demandé à Macky Sall de démissionner, mais il est têtu…
En quoi est-il têtu ?
C’est vous dire que nous ne devons pas suivre aveuglement, et à la lettre, les occidentaux. Il ne faut toujours dire que la constitution a dit cela, a prévu telle chose. Non ! Dans la constitution, jamais on dira Dieu a dit…Le champ politique, le pouvoir, la vie d’une manière générale, c’est comme dans une équipe de football. Il y a plusieurs joueurs interchangeables, et un capitaine ; et des fois, le capitaine peut même changer. Me Wade a tout donné à Macky Sall. Il a tout fait pour lui, directeur, ministre plusieurs fois, Premier ministre et président de l’Assemblée nationale…Ainsi, il ne devait pas s’opposer à Wade. C’est valable pour les autres hommes politiques qui ont eu à cheminer avec Me Wade.
Actuellement, quelles sont vos rapports avec le Pds, votre présence au sein de la coalition bleue, de la mouvance présidentielle ?
L’alliance avec Me Wade et la coalition, était plutôt électoraliste. Le Pds a son programme, en tant que Pds. Il a arrive qu’on soit ensemble, et des fois, non…C’est la vie qui est ainsi faite. Le Pvd suit un programme, et ses actions, avec une orientation. Ainsi, seul, je ne décide pas de la conduite à tenir ; mais je sais qu’en ce qui me concerne je suis prêt à soutenir la politique de Me Wade jusqu’à la fin de son mandat.
La poursuite de votre cheminement avec Me Wade, n’est-elle pas à la l’origine des départs de Ibrahima Sall et de Babacar Ndiaye de votre mouvement ?
Je n’ai de problèmes avec personne. Ni avec Ibrahima Sall (ndlr : le Mouvement pour la démocratie et les libertés, le Model), ni avec Babacar Ndiaye (ndlr : le vice-président de Hizbul Haqq et actuel patron du parti de vérité concertée pour un Sénégal en avant : Pvc). J’ai fait une pause comme d’autres… Ibrahima Sall, pour le moment, est dans un autre cadre, mais spirituellement, nous sommes toujours ensemble. Je suis persuadé que nous sommes ensemble, que nous allons nous retrouver pour mieux travailler ensemble. Les départs sont devenus des effets de mode. En ce qui les concerne, je sais qu’ils ont beaucoup fait pour moi, et vice-versa. Peut-être que leurs espoirs sont déçus, parce qu’ils auront beaucoup fait dans la coalition Sopi, ont accompagné Me Wade ; mais sont déçus car n’ayant rien obtenu en contrepartie. Les hommes ne sont pas les mêmes.
Aujourd’hui (ndlr : dimanche) vous avez reçu de nouveaux et jeunes cadres, vous avez encore réorganisé votre parti. Quelles sont les nouvelles mesures et orientations prises ?
Je vous ai dit que notre parti est un parti de la vérité ; il y a deux vérités ; absolue et relative. Tous les sénégalais sont du Pvd. Chaque année, j’envoie des cartes de membres à tous les sénégalais, à tous les chefs de partis. L’essentiel, c’est la sincérité et non le nombre de cartes enregistré qui, en réalité, trompe beaucoup de gens. Nous avons une mission, un ordre envoyé par le Grand Cheikh. Pour notre nouvelle organisation au sein du parti : Ndoffène Fall en est l’administrateur, Youssou Diop (ndlr : un ancien du Jëf-Jël), le directeur politique en remplacement de Mamadou Abasse Bâ.
Le Pvd ira-t-il aux prochaines élections locales ?
Est-ce qu’il aura élections !
Si oui, votre parti y sera-t-il ?
On attend de voir !
Et la Goana, vous en avez fait à Sikouri ?
J’y suis depuis toujours. Partout, mes éléments cultivent. On n’a pas attendu pour faire la Goana. C’est naturel
Comment analysez-vous la victoire de Barack Obama, élu à la tête des Etats-Unis ?
Barack Obama, n’est pas noir. C’est un métis, un homme qui est né aux Usa. Serigne Touba avait dans ses écrits, parlé de la valeur et de la noblesse de la peau noire et de l’homme noir. C’est un fort éclairage. Les sénégalais doivent toujours y apprendre.
Que pensez-vous également de la presse ?
Les gens doivent respecter les journalistes, et recopier leur solidarité de corps, ils sont comme la volaille, sont toujours ensemble et sont solidaires. Ils ont un rôle fondamental dans la société, et l’on doit leur permettre de bien faire leur travail. Ils sont investis d’une mission par Dieu ; c’est pourquoi, c’est un maillon très important dans la vie des nations.
A quand votre prochaine sortie ?
Je vous promets une grande sortie, le 31 décembre, Inchallah (ndlr : s’il plait à Dieu). Je parlerai de beaucoup de choses, avec plus de détails et plus de précisions. Donc, une grande sortie…
Auteur: Ousmane LY