Si jamais je devais être réélu, en 2012, serai-je en mesure de faire plus avec des collaborateurs inquiets pour leur avenir et qui, petit à petit, chercheraient d’autres protecteurs si ce n’est leur propre voie ? En renonçant, à me présenter, et en le disant, dès maintenant, je créerai les conditions d’un départ apaisé du pouvoir qui me permettrait de me consacrer à mes petits enfants et à écrire mes mémoires afin de permettre aux générations à venir de poursuivre mon rêve panafricain. En choisissant de ne pas me représenter et de me mettre au dessus des partis politiques pour organiser des élections libres et transparentes, j’obtiendrais la reconnaissance totale de mon peuple et je lui éviterai des complications nuisibles à sa quiétude et à son épanouissement.
Si j’étais Abdoulaye Wade, je donnerai à Youssou NDour et à tous les autres sénégalais qui se sentent capables de le faire l’autorisation d’ouvrir leur télévision. Je le ferai, non pas que je sois dupe des enjeux qui se cachent derrière de tels projets mais parce que cette télévision ou d’autres encore permettront à des jeunes sénégalais de se donner une plus grande signification sociale, mais, aussi parce que je ne voudrais pas me rendre coupable d’une injustice qui consisterai à encourager des investisseurs étrangers à venir au Sénégal et dans le même temps à refuser à un digne fils de ce pays de laisser libre cours à sons sens de l’initiative. Je me sentirai d’autant plus contraint à le faire que je sais que Youssou NDour, en particulier, est un modèle de réussite qu’il faut protéger pour les générations futures. Un homme qui s’est fait à la force de son poignet sans se compromettre dans des marchés publics douteux comme beaucoup d’autres de mes concitoyens.
Si j’étais Abdoulaye Wade, je consacrerais le reste de mon mandat à chasser les bases françaises du Sénégal et à créer les conditions pour rompre, définitivement, le cordon ombilical d’avec ce pays envahissant et cruel envers tout autre peuple qui ne soit le sien. Mais je le ferai, avec méthode, en associant toutes les forces vives de la nation et en ne donnant point le sentiment de vouloir réclamer pour moi-même tout le bénéfice escompté.
Si j’étais Abdoulaye Wade, je laisserai, Karim Wade, mon fils, décider, tout seul, de ce qu’il veut faire de sa vie, je ne le surchargerai point de tant de responsabilités dans le gouvernement. Ayant, pour lui, toute l’affection qu’un père peut avoir pour son enfant, je lui suggérerai, néanmoins, de ne point être candidat à ma succession. Non pas parce qu’il y aurait un quelconque mal à le faire mais pour éviter des tensions inutiles dans le pays. Rien ne s’opposant à ce qu’il revienne, plus tard, quand je ne serai plus à la place que je suis, solliciter le suffrage de ses concitoyens. Mais, dans le cas, où l’envie lui prendrait, malgré tout, de prendre ses propres risques, je ne ferai rien, en sa faveur, pour fausser le jeu démocratique dans mon pays.
Si j’étais Abdoulaye Wade, c’est vrai, je n’aurai pas eu besoin d’écrire tous ces vœux, je les aurais accompli. Quel intérêt peut-il donc y avoir, pour un homme politique, comme moi, libre, ambitieux et indépendant, un homme, de surcroit, hostile au libéralisme et à tous ceux qui font son apologie, de ressentir le besoin de se mettre, l’espace d’un instant à la place d’un Président, sûr de son fait et de son pouvoir, pour prétendre penser pour lui ? Simplement parce que je me sens concerné, parce que j’ai le sentiment que chacun peut faire l’histoire, pourvu, cependant, que nous soyons de ceux qui ont le désir de trouver les solutions et non point de créer des problèmes ou, dans une insouciance coupable, de les laisser pourrir. Car, pour moi, l’avenir n’est pas le futur c’est le résultat de nos efforts collectifs !
Tamba Danfakha, Secrétaire Général de l’UNP
talantamba@yahoo.fr
Si j’étais Abdoulaye Wade, je donnerai à Youssou NDour et à tous les autres sénégalais qui se sentent capables de le faire l’autorisation d’ouvrir leur télévision. Je le ferai, non pas que je sois dupe des enjeux qui se cachent derrière de tels projets mais parce que cette télévision ou d’autres encore permettront à des jeunes sénégalais de se donner une plus grande signification sociale, mais, aussi parce que je ne voudrais pas me rendre coupable d’une injustice qui consisterai à encourager des investisseurs étrangers à venir au Sénégal et dans le même temps à refuser à un digne fils de ce pays de laisser libre cours à sons sens de l’initiative. Je me sentirai d’autant plus contraint à le faire que je sais que Youssou NDour, en particulier, est un modèle de réussite qu’il faut protéger pour les générations futures. Un homme qui s’est fait à la force de son poignet sans se compromettre dans des marchés publics douteux comme beaucoup d’autres de mes concitoyens.
Si j’étais Abdoulaye Wade, je consacrerais le reste de mon mandat à chasser les bases françaises du Sénégal et à créer les conditions pour rompre, définitivement, le cordon ombilical d’avec ce pays envahissant et cruel envers tout autre peuple qui ne soit le sien. Mais je le ferai, avec méthode, en associant toutes les forces vives de la nation et en ne donnant point le sentiment de vouloir réclamer pour moi-même tout le bénéfice escompté.
Si j’étais Abdoulaye Wade, je laisserai, Karim Wade, mon fils, décider, tout seul, de ce qu’il veut faire de sa vie, je ne le surchargerai point de tant de responsabilités dans le gouvernement. Ayant, pour lui, toute l’affection qu’un père peut avoir pour son enfant, je lui suggérerai, néanmoins, de ne point être candidat à ma succession. Non pas parce qu’il y aurait un quelconque mal à le faire mais pour éviter des tensions inutiles dans le pays. Rien ne s’opposant à ce qu’il revienne, plus tard, quand je ne serai plus à la place que je suis, solliciter le suffrage de ses concitoyens. Mais, dans le cas, où l’envie lui prendrait, malgré tout, de prendre ses propres risques, je ne ferai rien, en sa faveur, pour fausser le jeu démocratique dans mon pays.
Si j’étais Abdoulaye Wade, c’est vrai, je n’aurai pas eu besoin d’écrire tous ces vœux, je les aurais accompli. Quel intérêt peut-il donc y avoir, pour un homme politique, comme moi, libre, ambitieux et indépendant, un homme, de surcroit, hostile au libéralisme et à tous ceux qui font son apologie, de ressentir le besoin de se mettre, l’espace d’un instant à la place d’un Président, sûr de son fait et de son pouvoir, pour prétendre penser pour lui ? Simplement parce que je me sens concerné, parce que j’ai le sentiment que chacun peut faire l’histoire, pourvu, cependant, que nous soyons de ceux qui ont le désir de trouver les solutions et non point de créer des problèmes ou, dans une insouciance coupable, de les laisser pourrir. Car, pour moi, l’avenir n’est pas le futur c’est le résultat de nos efforts collectifs !
Tamba Danfakha, Secrétaire Général de l’UNP
talantamba@yahoo.fr