Leral.net - S'informer en temps réel

Sida - Plus de 100 000 personnes touchées,72 000 SOUS ARV Sédhiou: Kolda et Ziguinchor sur la liste rouge

Rédigé par leral.net le Mercredi 25 Avril 2012 à 19:29 | | 0 commentaire(s)|

Le Sida est là, mais il n'avance pas au Sénégal. Le taux de prévalence de la pandémie (0,7% au niveau national) connaît une stagnation depuis 2005. La progression de la pandémie semble plus ou moins maîtrisée, grâce à la prise en charge médicale, avec la gratuité du traitement, mais aussi et surtout à l'engagement des communautés, de base et à la contribution du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.


Sida - Plus de 100 000 personnes touchées,72 000 SOUS ARV Sédhiou: Kolda et Ziguinchor sur la liste rouge
Cependant, la fulgurance à l'intérieur du pays, notamment dans la région naturelle de la Casamance, inquiète les autorités sanitaires. Le cas de Sédhiou est encore plus, alarmant avec près de 3,4% de la population vivant avec le VIH.
En dépit des résultats de la riposte à la maladie, plus de 100 000 personnes vivent avec le virus du Sida, 72 000 d'entre elles sont sous traitements Antirétroviraux (Arv). Selon des données de l'Enquête démographique et de santé (Eds) et la surveillance, sentinelle (2010) -source : Conseil national contre le Sida (Cnls) 2011, la prévalence du VIH dans les 14 régions du Sénégal montre que Sédhiou, Kolda, Ziguinchor et Kédougou sont les régions les plus touchées, avec respectivement 3,4%, 2,9%, 2,2% et 1,4% de la population vivant avec le VIH. Elles sont suivies de Fatick (0,7%), de Kaolack (0,6%), de Matam (0,5%) et de Dakar (0,5%). Les régions de Kaffrine, Louga et Saint-Louis ont chacune un taux de prévalence de 0,4%. Avant 2005, le taux de prévalence était de 1,4% au niveau national, avant de passer à 0,7% la même année.
Des données récentes font état de 18,5% de professionnelles du sexe vivant avec le virus du Sida, 21,8% d'homosexuels touchés par la maladie et 9,2% de taux de prévalence chez les usagers de drogue intraveineuse, alors que la population générale est toujours à 0,7%. Si l'engagement des organisations communautaires de base, la contribution de l'Alliance nationale contre le Sida (Ancs), l'apport du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme, entre autres mécanismes de lutte, ont pu aider à maîtriser la progression de la pandémie, il s'avère que certaines personnes touchées par la maladie n'appartiennent à aucune Association de personnes vivant avec le Vih. Ces porteurs du virus ne manifestent aucun intérêt à rencontrer d'autres personnes vivant avec le Vih.
A ceux-là, s'ajoutent les «perdus de vue», c'est-à-dire les sujets positifs qui, par orgueil ou simple négligence, désertent les structures de santé ou de prise en charge. Ce qui ne facilite pas la tâche à l'Alliance nationale contre le Sida (Ancs), responsable de la prise en charge communautaire et au Conseil national de lutte contre la Sida (Cnls), responsable de la prise en charge médicale sous le contrôle du Centre de traitement ambulatoire (Cta).



SOURCE : L’OBS JEAN-PIERRE MANE
Xibar.net