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Silvio Berlusconi, le président du Conseil italien, tente de convaincre les sénateurs de voter une motion de confiance pour son gouvernement, lundi 13 décembre

Silvio Berlusconi doit affronter, mardi 14 décembre, l'un des moments les plus difficiles de son mandat, commencé en 2008. Déstabilisé par la multiplication des affaires de mœurs étalées sur la place publique et par la défection du président de la Chambre des députés, le centriste Gianfranco Fini, le président du conseil n'est pas sûr d'arriver à obtenir le soutien de la majorité des députés.


Rédigé par leral.net le Mardi 14 Décembre 2010 à 07:36 | | 1 commentaire(s)|

Silvio Berlusconi, le président du Conseil italien, tente de convaincre les sénateurs de voter une motion de confiance pour son gouvernement, lundi 13 décembre
Silvio Berlusconi doit affronter, mardi 14 décembre, l'un des moments les plus difficiles de son mandat, commencé en 2008. Déstabilisé par la multiplication des affaires de mœurs étalées sur la place publique et par la défection du président de la Chambre des députés, le centriste Gianfranco Fini, le président du conseil n'est pas sûr d'arriver à obtenir le soutien de la majorité des députés.

Un vote incertain. Mardi, les deux assemblées doivent se prononcer au même moment sur l'avenir du gouvernement de Silvio Berlusconi. S'il est assuré d'obtenir la confiance du Sénat, contrôlé majoritairement par son parti, le Peuple de la liberté, et son allié populiste, la Ligue du Nord, l'issue du vote est beaucoup plus incertaine à la Chambre des députés.

Car Gianfranco Fini, jusqu'alors fidèle allié de Berlusconi, a fait défection avec fracas au cours de l'été. A 58 ans, l'ancien nostalgique de Mussolini, devenu centriste, a décidé de quitter le Peuple de la liberté, pour se positionner comme le principal opposant de droite au président du conseil. Il a fondé son parti — Futur et Liberté pour l'Italie — et emmené dans son combat trente-cinq députés et dix sénateurs.

Tous ont promis de voter contre Berlusconi lors de la motion de censure qu'ils ont eux-mêmes déposé. En ajoutant ces voix à celles des centristes de l'UDC et des partis de gauche, le Cavaliere devrait logiquement perdre sa majorité. "Je n'ai pas de boule de cristal, mais je crois que Berlusconi n'aura pas la confiance", a lâché M. Fini, dimanche.

Mais l'issue du vote devrait se jouer à quelques voix. Depuis plusieurs jours, journalistes et politiques s'épuisent d'ailleurs dans d'interminables calculs. De son côté, Silvio Berlusconi multiplie les signes d'ouverture. Lundi, devant le Sénat, il proposait ainsi "un pacte aux centristes et à tous les modérés" pour gouverner une Italie qui a besoin "de tout sauf d'une crise avec saut dans l'inconnu" à l'heure où l'ensemble des pays européens traverse une crise inédite. (Lire "Le quitte ou double de Silvio Berlusconi".)

En coulisses, il s'active pour tenter de récupérer les quelques suffrages décisifs, ou s'assurer de l'absence de certains députés au moment du vote. Promesses de portefeuilles gouvernementaux et délicates pressions fleuriraient. A tel point que le parquet de Rome a ouvert une enquête à la demande d'un petit parti de gauche qui assure avoir fourni "beaucoup de documents et de nombreuses preuves" que Berlusconi tente d'acheter des voix d'élus de l'opposition. Une pratique qui n'a rien de nouveau en Italie.

Gianfranco Fini, el 15 novembre 2010, au parlement à Rome.

Gianfranco Fini, el 15 novembre 2010, au parlement à Rome.AFP/ANDREAS SOLARO

La peur du vide. Le principal atout de Berlusconi est le vide qu'il a créé autour de lui. Qui pourrait remplacer un président du conseil de 74 ans, certes politiquement à bout de souffle, mais qui par sa capacité à cliver la société reste un des principaux moteurs de la vie politique italienne ? Personne ne se bouscule.

En cas de censure du gouvernement, c'est au président de la République, Giorgio Napolitano, de décider de l'avenir de l'exécutif. Quatre possibilités s'ouvrent à lui : il reconduit Berlusconi qui réussit à élargir sa majorité, il nomme un nouveau président du conseil appuyé sur une nouvelle coalition, il nomme un "gouvernement technique" de transition ou il dissout le Parlement et organise de nouvelles élections.

Même Gianfranco Fini, qui rêve de devenir le successeur de Berlusconi, ne semble pas souhaiter que des élections interviennent immédiatement. Il n'est pas encore sûr de pouvoir battre un Berlusconi qui, s'il est usé et critiqué, peut toujours se révéler un féroce candidat. La gauche est tout aussi craintive de devoir étaler ses divisions au cours de primaires pour désigner son candidat. (Lire "Quand les partis italiens cherchent à éviter des élections anticipées".)

Les partis d'opposition pourraient donc bien préférer l'option d'un gouvernement technique, ou même la reconduction d'un Berlusconi affaibli qui permettrait à tous de se renforcer. Et de s'unir avant de le combattre dans les urnes, en 2013, à la fin prévue de l'actuelle législature. Des arrangements qui ne grandissent pas forcément la démocratie italienne, à l'heure où la crise européenne nécessiterait justement une "parfaite efficacité", comme le revendique Silvio Berlusconi.

Sa Kolda


1.Posté par schwarzeraal le 14/12/2010 18:46 | Alerter
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oui berlusconi ést l´africain de l´europe qui nous fait rire avec ses farces politiques.

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