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Situation tendue à la décharge de Mbeubeuss : Disparition progressive de récupérateurs et recycleurs, PROMOGED au banc des accusés

Le site de Mbeubeuss, ancienne décharge à ciel ouvert de Dakar, figure parmi les symboles de la gestion des déchets au Sénégal. Si l’objectif est de fermer ce site d’ici 2026, le projet de délocalisation et de réhabilitation suscite de nombreuses interrogations sur sa faisabilité, ses coûts et les délais impartis pour atteindre les objectifs. Déjà, des voix se sont levés pour alerter en indexant Promoged. Des récupérateurs et recycleurs de Mbeubeuss interpellent les nouvelles autorités. Quotidien Tribune


Rédigé par leral.net le Samedi 18 Janvier 2025 à 10:22 | | 0 commentaire(s)|

Va-t-on vers la mort « progressive de certains récupérateurs et recycleurs de la décharge de Mbeubeuss ? Cette question est sur toutes les lèvres. Des récupérateurs et recycleurs sont sommés de quitter les lieux avant samedi prochain. Une situation qui se complique pour les jeunes de Mbeubeuss, si l’on se fie de Alassane Diagne, trouvé sur place.

Selon lui, le projet de Promoged risque de leur concernant les dédommagements. « C’est déplorable car ils nous ont demandé de quitter les lieux ce 23 janvier 2025 », a-t-il laissé entendre.

Il ajoute : « Les places qu’ils nous donné ne nous arrangent pas mais nous n’avons pas le choix. Ils n’ont rien fait de ce qu’ils nous avaient promis surtout en ce qui concerne les dédommagements. Nos responsables nous contraignent même de faire des conférences de presse. Notre inquiétude n’est pas le projet mais le fait qu’ils ne respectent pas leurs promesses. C’est pour cette raison que nous les jeunes, avons décidé, de ne plus attendre nos responsables et de faire le nécessaire pour trouver des solutions à ce problème », a déploré Alassane Diagne.

Mbara Kounta, embauche la même trompette. Allant plus loin, il interpelle le Président de la République et le premier ministre pour intervenir. « Nous travaillons ici pendant des années. Ils nous ont menti concernant leurs promesses. Nous exigeons qu’ils nous les places qui nous reviennent de droit car si cela continue ainsi nos rêves seront brisés. Nous ne sommes pas contre ce projet ce que nous voulons c’est qu’ils nous dédommagent et mettent dans de bonnes conditions de travail. Ils avaient même promis de dépenser plus de 900 millions mais, Les places qu’ils nous donné ne peuvent servir à rien et les dépenses n’atteignent pas 500 millions », a-t-il expliqué.

« Promoged nous avait dit au début qu’ils sont venus ici pour nous aider et au début ils avaient pris 25 personnes qui étaient nos responsables et les ont amenées à Mbour alors que ces gens étaient censés rester dans la décharge. Nous ne sommes pas d’accord avec eux car plus de 300 personnes travaillent à Mbeubeuss donc en amener juste 25 ne réglerait pas le problème. C’est pourquoi nous disons haut et fort que ces personnes ne nous représentent plus car ils nous trahi sont allé travailler avec ceux de Promoged.

J’ai fait 20 ans ici et il y’a des personnes que j’ai trouvé dans ce travail donc s’ils veulent nous enlever ici et nous laisser sans quelque chose de concret beaucoup de jeunes irons en chômage et nous ne méritons pas cela. Nous demandons vraiment de l’aide à l’Etat pour régler ce problème surtout avec les 25 personnes qui étaient censé nous soutenir et qui nous ont trahis par la suite. Nous n’accepterons pas d’aller dans les places qu’ils nous donné car elles sont trop petites pour contenir nos bagages. El le pire est qu’on leurs a prêté ces locaux jusqu’en 2026 donc si nous acceptons cela, nous aurons à quitter les lieux d’ici à cette date », a dit Abdou Dieng.

Aux yeux de Mouhamed Sissokho, après le Port autonome de Dakar, c’est la décharge de Mbeubeuss qui emploie plus de monde au Sénégal. « Promoged a menti sur toute la ligne car aucune promesse n’a été tenue concernant les dédommagements. Il n’y a aucune garantie car si on part dans ces places nous allons quitter d’ici 2 ans et aller au chômage. Donc nous demandons vraiment au premier ministre d’intervenir le plus rapidement possible car la situation commence à prendre de l’ampleur car les responsables qui étaient là, sont partis à Saly pour signer leur accord mais jusqu’à présent ils ne nous ont rendu aucun compte », a-t-il déploré.