Selon le « Républicain-lorrain» parcouru par Leral.net, le tribunal correctionnel du Val de Briey a suivi les réquisitions du parquet (RL du 27/09). Ni le principal concerné ni son avocat n’étaient présents ce mardi pour entendre le jugement, qui avait été mis en délibéré.
L’ancienne figure politique du Pays-Haut a donc été reconnue coupable d’avoir détourné, entre 2009 et 2014, plus de 660 000 € au détriment de la Ville de Longuyon et de l’Interco du Longuyonnais dont il était également le président. L’ancien conseiller général a aussi abusé de la confiance de six entreprises et deux associations, pour un montant total de 26 500 € sur cinq ans.
« Baron dans sa baronnie »
Pierre Mersch faisait voter des subventions (aux deux collectivités) et sollicitait des dons (aux entreprises et associations) pour des aides humanitaires au Sénégal. L’argent, qui transitait par les comptes du prévenu, partait bien sur la côte ouest de l’Afrique mais atterrissait principalement dans les poches de trois personnes qui, visiblement, n’étaient pas habitées par une âme charitable. Deux des bénéficiaires étaient des jeunes femmes dont l’ex-élu aurait voulu s’attirer les faveurs.
« Il finançait deux de ses maîtresses », n’avait pas hésité à lâcher Maxime Tebaa, le substitut du procureur. Lors des débats a notamment été évoqué un séjour à Casablanca avec les deux Sénégalaises. Pierre Mersch a toujours contesté, répétant que l’argent était bien destiné à des actions humanitaires. Mais les gendarmes et Tracfin, l’organisme d’État chargé de la lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent, n’ont jamais retrouvé trace du moindre projet solidaire.
« C’est un Crozemarie du Pays-Haut », avait lancé Me Nicolas Pasina, avocat d’une des entreprises parties civiles, en référence à Jacques Crozemarie, l’ancien président de l’ARC condamné en 2000 pour abus de confiance et abus de biens sociaux. Me Bruno Codazzi, représentant la Ville et l’Interco, avait de son côté qualifié Pierre Mersch de « baron dans sa baronnie », allusion à son autoritarisme et à la crainte qu’il suscitait chez ses interlocuteurs.
« Il n’y a aucune preuve d’un détournement à des fins personnelles », avait riposté l’avocat de la défense. Et Me Gérard Kremser, qui plaidait la relaxe, de ponctuer : « Tout juste peut-on lui reprocher une négligence en n’ayant pas vérifié à quoi servait l’argent. » Pour les juges, il n’y a eu au final aucun doute…
Pierre Mersch a décidé de faire appel.
L’ancienne figure politique du Pays-Haut a donc été reconnue coupable d’avoir détourné, entre 2009 et 2014, plus de 660 000 € au détriment de la Ville de Longuyon et de l’Interco du Longuyonnais dont il était également le président. L’ancien conseiller général a aussi abusé de la confiance de six entreprises et deux associations, pour un montant total de 26 500 € sur cinq ans.
« Baron dans sa baronnie »
Pierre Mersch faisait voter des subventions (aux deux collectivités) et sollicitait des dons (aux entreprises et associations) pour des aides humanitaires au Sénégal. L’argent, qui transitait par les comptes du prévenu, partait bien sur la côte ouest de l’Afrique mais atterrissait principalement dans les poches de trois personnes qui, visiblement, n’étaient pas habitées par une âme charitable. Deux des bénéficiaires étaient des jeunes femmes dont l’ex-élu aurait voulu s’attirer les faveurs.
« Il finançait deux de ses maîtresses », n’avait pas hésité à lâcher Maxime Tebaa, le substitut du procureur. Lors des débats a notamment été évoqué un séjour à Casablanca avec les deux Sénégalaises. Pierre Mersch a toujours contesté, répétant que l’argent était bien destiné à des actions humanitaires. Mais les gendarmes et Tracfin, l’organisme d’État chargé de la lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent, n’ont jamais retrouvé trace du moindre projet solidaire.
« C’est un Crozemarie du Pays-Haut », avait lancé Me Nicolas Pasina, avocat d’une des entreprises parties civiles, en référence à Jacques Crozemarie, l’ancien président de l’ARC condamné en 2000 pour abus de confiance et abus de biens sociaux. Me Bruno Codazzi, représentant la Ville et l’Interco, avait de son côté qualifié Pierre Mersch de « baron dans sa baronnie », allusion à son autoritarisme et à la crainte qu’il suscitait chez ses interlocuteurs.
« Il n’y a aucune preuve d’un détournement à des fins personnelles », avait riposté l’avocat de la défense. Et Me Gérard Kremser, qui plaidait la relaxe, de ponctuer : « Tout juste peut-on lui reprocher une négligence en n’ayant pas vérifié à quoi servait l’argent. » Pour les juges, il n’y a eu au final aucun doute…
Pierre Mersch a décidé de faire appel.