Le Mouvement Yemalé de Bara Tall étend ses tentacules à Thiès. A l’occasion d’une rencontre tenue hier au Complexe de Médina Fall, il a battu le rappel de ses troupes pour dénoncer « l’injustice qui s’est abattue sur l’entreprise Jean Lefebvre ». C’était en présence non seulement des principaux leaders politiques de l’opposition, mais aussi du Cadre unitaire de réflexions et d’actions de Thiès (Curat), qui regroupe la Société civile et les Professions libérales de Thiès. Faisant la genèse des démêlés entre Bara Tall et le Pouvoir libéral, Abdoulaye Mbodji, directeur technique de l’entreprise, a rappelé que c’est le régime, qui avait décidé de décentraliser la célébration de la fête de l’indépendance, pour résorber le déficit d’infrastructures dans les Villes de l’intérieur. Et décision a été prise de commencer par Thiès, en 2004.
En Juillet 2003, les entreprises ont été contactées pour une exécution des chantiers sur la base d’un préfinancement. Il ajoute : « toutes les entreprises ont refusé, sauf Jean Lefebvre, qui a accepté le préfinancement sur la base d’un contrat signé par les deux parties ». Après que la fête a été délocalisée pour des raisons politiques, dit-il, l’Etat a invoqué une surfacturation pour refuser de payer. Faisant une comparaison, sur ce chapitre, le Mouvement Yemalé s’est posé la question de savoir où se trouve le crime entre 10 kilomètres de voie de dégagement nord (Vdn) à 7 milliards et l’embellissement d’une Corniche sur un kilomètre pour le même montant.
En tout état de cause, note Abdoulaye Mbodji, la démarche de l’Etat relève d’une volonté de détruire une entreprise nationale, qui a fait ses preuves. Il poursuit : « le chiffre d’affaires au Sénégal est passé de 25 milliards à 0 F Cfa, alors que l’entreprise emploie plus de 3.000 pères de familles sénégalais ». Et aujourd’hui, fait-il savoir, les petits moyens de subsistance de l’entreprise sont obtenus en Gambie et en Angola. Pendant ce temps, se désole-t-il, les chantiers sont généreusement octroyés à des entreprises étrangères, qui rapatrient leurs bénéfices, alors que Bara Tall n’a même pas la plus petite Villa à l’étranger. Il déclare que c’est dans un tel contexte que les banques ont voulu vendre le Siège de l’entreprise. Et pour l’éviter, Bara Tall a dû vendre un terrain qui se situe en plein Centre-ville de Dakar.
Et même pour cette vente, dit-il, l’Etat s’est encore ridiculisé, en tergiversant pendant un mois, avant d’autoriser la transaction. Mais, selon lui, la lutte contre cette injustice continue à travers une marche pacifique le 16 Mars à Dakar, à partir du Jet d’Eau, jusqu’au terminus de Liberté V et une grande mobilisation deux jours plus tard, à l’occasion du procès de Bara Tall. Pour Hélène Tine, il faut combattre l’injustice jusqu’au bout, pour refuser le déclin systématique des fondamentaux de notre République. Dans le cas d’espèce, dit-elle, les Thiessois doivent être au devant la scène, car c’est un fils de Thiès que le Pouvoir veut détruire à tout prix.
Seynabou Ndiéguène de l’Alliance pour la République (Apr) embouche la même trompette pour dire que c’est tout le tissu industriel, qui risque de péricliter. Les signes annonciateurs, martèle-t-elle, sont les coupures d’électricité devenues la règle. Et le décor quotidien, dans les rues de Thiès, sillonnés par des hommes et des femmes qui errent avec des bidons à la recherche d’eau devenue elle aussi introuvable.
Mbaye SAMB l'asquotidien
En Juillet 2003, les entreprises ont été contactées pour une exécution des chantiers sur la base d’un préfinancement. Il ajoute : « toutes les entreprises ont refusé, sauf Jean Lefebvre, qui a accepté le préfinancement sur la base d’un contrat signé par les deux parties ». Après que la fête a été délocalisée pour des raisons politiques, dit-il, l’Etat a invoqué une surfacturation pour refuser de payer. Faisant une comparaison, sur ce chapitre, le Mouvement Yemalé s’est posé la question de savoir où se trouve le crime entre 10 kilomètres de voie de dégagement nord (Vdn) à 7 milliards et l’embellissement d’une Corniche sur un kilomètre pour le même montant.
En tout état de cause, note Abdoulaye Mbodji, la démarche de l’Etat relève d’une volonté de détruire une entreprise nationale, qui a fait ses preuves. Il poursuit : « le chiffre d’affaires au Sénégal est passé de 25 milliards à 0 F Cfa, alors que l’entreprise emploie plus de 3.000 pères de familles sénégalais ». Et aujourd’hui, fait-il savoir, les petits moyens de subsistance de l’entreprise sont obtenus en Gambie et en Angola. Pendant ce temps, se désole-t-il, les chantiers sont généreusement octroyés à des entreprises étrangères, qui rapatrient leurs bénéfices, alors que Bara Tall n’a même pas la plus petite Villa à l’étranger. Il déclare que c’est dans un tel contexte que les banques ont voulu vendre le Siège de l’entreprise. Et pour l’éviter, Bara Tall a dû vendre un terrain qui se situe en plein Centre-ville de Dakar.
Et même pour cette vente, dit-il, l’Etat s’est encore ridiculisé, en tergiversant pendant un mois, avant d’autoriser la transaction. Mais, selon lui, la lutte contre cette injustice continue à travers une marche pacifique le 16 Mars à Dakar, à partir du Jet d’Eau, jusqu’au terminus de Liberté V et une grande mobilisation deux jours plus tard, à l’occasion du procès de Bara Tall. Pour Hélène Tine, il faut combattre l’injustice jusqu’au bout, pour refuser le déclin systématique des fondamentaux de notre République. Dans le cas d’espèce, dit-elle, les Thiessois doivent être au devant la scène, car c’est un fils de Thiès que le Pouvoir veut détruire à tout prix.
Seynabou Ndiéguène de l’Alliance pour la République (Apr) embouche la même trompette pour dire que c’est tout le tissu industriel, qui risque de péricliter. Les signes annonciateurs, martèle-t-elle, sont les coupures d’électricité devenues la règle. Et le décor quotidien, dans les rues de Thiès, sillonnés par des hommes et des femmes qui errent avec des bidons à la recherche d’eau devenue elle aussi introuvable.
Mbaye SAMB l'asquotidien