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Soupçons de blanchiment de 1,081 milliards autour d’un marché d’urnes

Rédigé par leral.net le Mardi 5 Juin 2012 à 16:54 | | 0 commentaire(s)|

Cette affaire remonte aux élections de 2007 où une commande de 23000 urnes avait été passée et dont seulement 18250 avait été livrées. En effet, le rapport de la Centif parvenu à Libération nous apprend que « quelques mois après sa création, Print avait reçu une commande du matériel électoral avant de recevoir le virement d’une somme d’environ 1,081 milliards de FCFA.


Soupçons de blanchiment de 1,081 milliards autour d’un marché d’urnes
Peu avant, le patron de Print qui était l’associé unique a désigné O.T comme co-gérant disposant d’une procuration sur le compte de la société, jusqu’à sa révocation par décision express. Mais quarante huit heures avant le virement, 230 millions de FCFA émis depuis le compte de Print atterrissent dans le compte personnel du co-gérant. Et voilà que le ministère de l’intérieur, selon la Centif est intervenu auprès de la banque pour demander célérité du processus d’alimentation du compte qui venait de recevoir le versement. Le virement dans son compte, le co-gérant procède immédiatement au retrait de l’intégralité des fonds et voit la procuration qui lui avait été faite retirée définitivement ». C’est ainsi que, indique ce rapport, la banque a transmis une déclaration de soupçon sur de tels agissements contraires à la bonne gouvernance avant que la Centif ne prenne le dossier en charge. Les investigations menées au Sénégal et à l’étranger révèlent que l’attribution du marché à Print n’a pas été faite dans les règles de l’art. En plus « dès la fin de l’opération, soit huit mois après l’ouverture du compte bancaire, le co-gérant a été relevé de ses fonctions et l’invalidation de sa signature sur ledit compte lui a été immédiatement notifiée par son associé ». Interrogés sur la question, les deux responsables de la DGE avaient fourni à l’époque des arguments peu convaincants. Le rapport mouille le ministre de l’Intérieur de l’époque et l’ancien président de la République qui seraient intervenus pour « tordre le bras au Ministère public. Ce, alors que la Section de Recherches de Dakar avait fait un travail extraordinaire qui avait fini par faire toute la lumière sur cette affaire ».



SOURCE:Rewmi.com