Dans l’hebdomadaire d’enquêtes qu’il dirige, La Gazette, les éditoriaux ont pour titre « Halte au pillage » ou « Prédateur ».
On y annonce le « top ten des scandales financiers du régime ». On y présente la gestion du Port de Dakar comme « un festin où s’invitent les gros pontes de l’Etat », ou la situation de la Société nationale d’électricité comme « un cas d’école en matière de mauvaise gestion et d’incurie ».
Ses détracteurs l’accusent d’être manipulé par l’opposition ou de diffuser des calomnies par « haine » du président Abdoulaye Wade et de son fils, Karim, ministre d’Etat.
« Quels que soient ceux qui sont au pouvoir, je ferai la même chose », répond le journaliste de 54 ans.
Son premier livre, en 1999, décrivait « 50 ans de lutte et de complots au sein de l’élite socialiste ». « Abdoulaye Wade qui dirigeait alors l’opposition, m’avait dit +ton livre est fabuleux+ », affirme-t-il.
Depuis, Me Wade a été élu président en 2000, réélu en 2007, mais les deux hommes ne se sont plus parlés depuis 2003.
Cette année-là, M. Coulibaly publiait un réquisitoire contre la gestion du président, « Wade, un opposant au pouvoir: l’alternance piégée? ».
Puis, en 2005, dans un brûlot, « Affaire Me Sèye : un meurtre sur commande », le journaliste soutenait que le commanditaire de l’assassinat en 1993 du vice-président du Conseil constitutionnel n’était autre que l’opposant Abdoulaye Wade.
Le président a préféré ne jamais répondre lui-même à de telles accusations, tout en faisant savoir qu’il ne mettrait pas leur auteur en prison.
L’an dernier, le journaliste a récidivé avec un livre d’enquête très critique envers la gestion d’une agence nationale dirigée par le fils Wade, pour la construction d’infrastructures routières et hôtelières à Dakar. Il fustigeait alors « un gaspillage d’argent public sans précédent » dans le pays, documents comptables à l’appui.
Même s’il est d’apparence tranquille, l’enquêteur assure avoir reçu bien des menaces, du genre « on te fera ta fête, salopard ».
Et même si ses soutiens sont nombreux, il se plaint d’un « environnement détestable », capable de le considérer « comme un prétentieux à la recherche de la gloire » ou pire « un corrompu »…
Après avoir passé six ans au Canada où il a écrit une thèse sur la formation des journalistes, M. Coulibaly dirige depuis 14 ans une école privée de journalisme à Dakar.
C’est à Sokone, village du delta du fleuve Saloum, qu’il est né en 1955 et a vécu « une enfance très heureuse » dans une famille monogame de dix enfants dont l’un est aujourd’hui magistrat à la Cour suprême.
Son père, maître coranique, était « de ceux qui cajolent les enfants plutôt que de les taper ou de les faire mendier ».
Resté « tellement croyant », père de trois enfants, M. Coulibaly dit s’appuyer surtout sur l’amitié de ses amis de Sokone. Il les retrouve tous les soirs, sous un arbre de la capitale, pour de longues discussions.
« Dans dix ans, je rentre au village », annonce-t-il. « Plus personne n’entendra parler de moi à Dakar« .
voila.fr
On y annonce le « top ten des scandales financiers du régime ». On y présente la gestion du Port de Dakar comme « un festin où s’invitent les gros pontes de l’Etat », ou la situation de la Société nationale d’électricité comme « un cas d’école en matière de mauvaise gestion et d’incurie ».
Ses détracteurs l’accusent d’être manipulé par l’opposition ou de diffuser des calomnies par « haine » du président Abdoulaye Wade et de son fils, Karim, ministre d’Etat.
« Quels que soient ceux qui sont au pouvoir, je ferai la même chose », répond le journaliste de 54 ans.
Son premier livre, en 1999, décrivait « 50 ans de lutte et de complots au sein de l’élite socialiste ». « Abdoulaye Wade qui dirigeait alors l’opposition, m’avait dit +ton livre est fabuleux+ », affirme-t-il.
Depuis, Me Wade a été élu président en 2000, réélu en 2007, mais les deux hommes ne se sont plus parlés depuis 2003.
Cette année-là, M. Coulibaly publiait un réquisitoire contre la gestion du président, « Wade, un opposant au pouvoir: l’alternance piégée? ».
Puis, en 2005, dans un brûlot, « Affaire Me Sèye : un meurtre sur commande », le journaliste soutenait que le commanditaire de l’assassinat en 1993 du vice-président du Conseil constitutionnel n’était autre que l’opposant Abdoulaye Wade.
Le président a préféré ne jamais répondre lui-même à de telles accusations, tout en faisant savoir qu’il ne mettrait pas leur auteur en prison.
L’an dernier, le journaliste a récidivé avec un livre d’enquête très critique envers la gestion d’une agence nationale dirigée par le fils Wade, pour la construction d’infrastructures routières et hôtelières à Dakar. Il fustigeait alors « un gaspillage d’argent public sans précédent » dans le pays, documents comptables à l’appui.
Même s’il est d’apparence tranquille, l’enquêteur assure avoir reçu bien des menaces, du genre « on te fera ta fête, salopard ».
Et même si ses soutiens sont nombreux, il se plaint d’un « environnement détestable », capable de le considérer « comme un prétentieux à la recherche de la gloire » ou pire « un corrompu »…
Après avoir passé six ans au Canada où il a écrit une thèse sur la formation des journalistes, M. Coulibaly dirige depuis 14 ans une école privée de journalisme à Dakar.
C’est à Sokone, village du delta du fleuve Saloum, qu’il est né en 1955 et a vécu « une enfance très heureuse » dans une famille monogame de dix enfants dont l’un est aujourd’hui magistrat à la Cour suprême.
Son père, maître coranique, était « de ceux qui cajolent les enfants plutôt que de les taper ou de les faire mendier ».
Resté « tellement croyant », père de trois enfants, M. Coulibaly dit s’appuyer surtout sur l’amitié de ses amis de Sokone. Il les retrouve tous les soirs, sous un arbre de la capitale, pour de longues discussions.
« Dans dix ans, je rentre au village », annonce-t-il. « Plus personne n’entendra parler de moi à Dakar« .
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