Mame Olla Faye nous a quitté hier, mercredi 9 février au petit matin. En driblant son monde, ont souligné plusieurs de ses parents et amis trouvés à la maison mortuaire sise à la rue 19 angle 22 de cette Médina qui lui était si chère, la triste nouvelle connue. Parce que ces jours-ci, « il avait même retrouvé des couleurs », narre un de ses cousins à un auditoire accouru et attristé qui commençait à faire foule à mesure que la cour de la maison s’emplissait. « Pas plus tard qu’hier (mardi 8 février Ndlr) on discutait sur le pas de sa porte et il était en train de chambrer notre cousin », poursuit-il.
Mame Olla Faye, Mof pour les confrères et les potes avait été terrassé en effet par un Accident cardiovasculaire (Avc) le 4 avril 2004 qui l’avait partiellement paralysé. Il souffrait également, d’une hémiplégie. Maladie qui l’avait ainsi éloigné de la rédaction de Sud Quotidien dont il était un des doyens et un reporter disponible et polyvalent,-de la Culture au sport en passant par les faits de Société ou des questions politiques, Mof passait d’une rubrique à l’autre avec le souci économe d’aller à l’essentiel, d’écrire de manière accessible, d’informer juste et vrai,- et qui vient d’avoir raison de sa ténacité. Mame Olla a lutté avec courage depuis plus de six ans contre son mal.
Laquelle des casquettes de Mof faut-il évoquer aujourd’hui en couchant ces lignes ? Le journaliste qui a bourlingué un peu partout, promenant gracieusement sa jovialité, sa disponibilité, son talent et surtout sa franche camaraderie. Du Quotidien le Soleil aux éditions privées, notamment Takusan de Me Wade à Sud hebdo devenu Sud au Quotidien en 1993 et Sud Quotidien la même année dont il est resté fidèle et attaché jusqu’à son rappel à Dieu hier, mercredi 9 février à l’hebdomadaire « Le Sportif » produit de Mamadou Koumé et de Pape Diouf, l’ancien président de l’Olympique de Marseille, hebdomadaire qui ne paraît plus, tout comme Zone II ?
Le sportif et technicien accompli, ancien entraîneur des forces de Police, de l’Asfa, de l’équipe nationale de Lutte gréco-romaine qui a poussé au-devant de la scène internationale des noms comme Ambroise Sarr, Yacinth Ndiaye dit Manga II, Double Less…qui ont été tous des champions incontestés ? Le poète qui s’essayait à la rime (il avait gagné un concours de poésie), qui souffrait également de toutes les injustices et des misères du monde qui lui arrachaient très souvent, parce qu’impuissant, des larmes que sa forte stature rendait attendrissant ? Du combattant infatigable contre la toxicomanie et la drogue au point de recevoir des mains de notre confrère Birame Faye, un trophée et une médaille en présence des membres du comité interministériel de lutte contre la drogue en juin 2004 ?
Du sauveur des policiers sur le boulevard Centenaire en cette triste et macabre journée de février 1996, geste héroïque qui lui a valu une distinction méritée de la part des autorités policières ? Du touche-à-tout, parlant couramment le russe, toujours prêt à servir son prochain ? Du compagnon politique de Serigne Diop, l’actuel Médiateur de la République ou de Ousmane Ngom, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur ? Du proche de Serigne Cheikh Tidiane Sy de Tivaouane qui a dépêché hier une délégation à la levée du corps ? Ne faut-il pas simplement parler de Mame Olla Faye, le confrère ?
Assurément. Empruntons donc à Abdoulaye Ndiaga Sylla, son condisciple à l’école primaire, confrère au Soleil et non moins patron à Sud Quotidien, ce témoignage: « Mof était un journaliste de talent qui a marqué la presse sportive de ce pays. Il avait une connaissance de toutes les disciplines sportives, mais plus spécifiquement la lutte. Il était techniquement assez outillé. Il a été entraîneur de l’équipe nationale de lutte et à ce titre a coaché de grands champions comme Double Less, Ambroise Sarr et tant d’autres. Le journaliste était rigoureux dans sa collecte et dans son traitement de l’information. Il avait beaucoup d’humilité et un grand respect pour l’éthique de son métier et la déontologie. C’était un journaliste accompli », fin de citation. Attestation ne saurait être plus éloquente !
Récemment, le président de la République, interpellé sur le sort réservé au groupe Sud Communication par le président du Comité des éditeurs et diffuseurs de presse (Cedps), Madiambal Diagne à l’occasion de la présentation des vœux de la famille de l’édition et de la diffusion, une première, a eu ces mots sibyllins : « Une entreprise de presse, comme toutes les entreprises au monde, naît, grandit et meurt ». Il aurait pu ajouter comme tout organisme vivant.
Seulement une idée est difficilement enterrée. Elle survit généralement surtout, quant elle est le creuset des besoins d’un peuple en marche, à son énoncé et à ses énonciateurs. Mame Olla Faye qui nous quitte était attaché à « cette idée Sud » qui ne saurait mourir et ne mourra pas. Jusqu’à la veille de sa disparition hier, il se préoccupait du journal et du groupe qui le porte. Comme « Petit chef », Ibrahima Fall dont la salle de réunion du Quotidien porte à jamais le nom, tu nous quittes et nous rends orphelins de ta joie de vivre si contaminante. Mais « les morts ne sont pas morts », a dit le poète. Dans nos cœurs, toi le grand cœur, tu vivras éternellement.
À ta famille éplorée, à tes épouses, à tes enfants, parents, amis, alliés, confrères et surtout à ton compagnon de tous les jours Serigne Diop qui t’a accompagné jusqu’à ta dernière demeure, Babacar Touré, président du Groupe Sud Communication et l’ensemble du personnel de Sud Communication présentent leurs condoléances attristées. Que la terre de Yoff te soit légère Mof. Amen !
Madior Fall
Mame Olla Faye, Mof pour les confrères et les potes avait été terrassé en effet par un Accident cardiovasculaire (Avc) le 4 avril 2004 qui l’avait partiellement paralysé. Il souffrait également, d’une hémiplégie. Maladie qui l’avait ainsi éloigné de la rédaction de Sud Quotidien dont il était un des doyens et un reporter disponible et polyvalent,-de la Culture au sport en passant par les faits de Société ou des questions politiques, Mof passait d’une rubrique à l’autre avec le souci économe d’aller à l’essentiel, d’écrire de manière accessible, d’informer juste et vrai,- et qui vient d’avoir raison de sa ténacité. Mame Olla a lutté avec courage depuis plus de six ans contre son mal.
Laquelle des casquettes de Mof faut-il évoquer aujourd’hui en couchant ces lignes ? Le journaliste qui a bourlingué un peu partout, promenant gracieusement sa jovialité, sa disponibilité, son talent et surtout sa franche camaraderie. Du Quotidien le Soleil aux éditions privées, notamment Takusan de Me Wade à Sud hebdo devenu Sud au Quotidien en 1993 et Sud Quotidien la même année dont il est resté fidèle et attaché jusqu’à son rappel à Dieu hier, mercredi 9 février à l’hebdomadaire « Le Sportif » produit de Mamadou Koumé et de Pape Diouf, l’ancien président de l’Olympique de Marseille, hebdomadaire qui ne paraît plus, tout comme Zone II ?
Le sportif et technicien accompli, ancien entraîneur des forces de Police, de l’Asfa, de l’équipe nationale de Lutte gréco-romaine qui a poussé au-devant de la scène internationale des noms comme Ambroise Sarr, Yacinth Ndiaye dit Manga II, Double Less…qui ont été tous des champions incontestés ? Le poète qui s’essayait à la rime (il avait gagné un concours de poésie), qui souffrait également de toutes les injustices et des misères du monde qui lui arrachaient très souvent, parce qu’impuissant, des larmes que sa forte stature rendait attendrissant ? Du combattant infatigable contre la toxicomanie et la drogue au point de recevoir des mains de notre confrère Birame Faye, un trophée et une médaille en présence des membres du comité interministériel de lutte contre la drogue en juin 2004 ?
Du sauveur des policiers sur le boulevard Centenaire en cette triste et macabre journée de février 1996, geste héroïque qui lui a valu une distinction méritée de la part des autorités policières ? Du touche-à-tout, parlant couramment le russe, toujours prêt à servir son prochain ? Du compagnon politique de Serigne Diop, l’actuel Médiateur de la République ou de Ousmane Ngom, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur ? Du proche de Serigne Cheikh Tidiane Sy de Tivaouane qui a dépêché hier une délégation à la levée du corps ? Ne faut-il pas simplement parler de Mame Olla Faye, le confrère ?
Assurément. Empruntons donc à Abdoulaye Ndiaga Sylla, son condisciple à l’école primaire, confrère au Soleil et non moins patron à Sud Quotidien, ce témoignage: « Mof était un journaliste de talent qui a marqué la presse sportive de ce pays. Il avait une connaissance de toutes les disciplines sportives, mais plus spécifiquement la lutte. Il était techniquement assez outillé. Il a été entraîneur de l’équipe nationale de lutte et à ce titre a coaché de grands champions comme Double Less, Ambroise Sarr et tant d’autres. Le journaliste était rigoureux dans sa collecte et dans son traitement de l’information. Il avait beaucoup d’humilité et un grand respect pour l’éthique de son métier et la déontologie. C’était un journaliste accompli », fin de citation. Attestation ne saurait être plus éloquente !
Récemment, le président de la République, interpellé sur le sort réservé au groupe Sud Communication par le président du Comité des éditeurs et diffuseurs de presse (Cedps), Madiambal Diagne à l’occasion de la présentation des vœux de la famille de l’édition et de la diffusion, une première, a eu ces mots sibyllins : « Une entreprise de presse, comme toutes les entreprises au monde, naît, grandit et meurt ». Il aurait pu ajouter comme tout organisme vivant.
Seulement une idée est difficilement enterrée. Elle survit généralement surtout, quant elle est le creuset des besoins d’un peuple en marche, à son énoncé et à ses énonciateurs. Mame Olla Faye qui nous quitte était attaché à « cette idée Sud » qui ne saurait mourir et ne mourra pas. Jusqu’à la veille de sa disparition hier, il se préoccupait du journal et du groupe qui le porte. Comme « Petit chef », Ibrahima Fall dont la salle de réunion du Quotidien porte à jamais le nom, tu nous quittes et nous rends orphelins de ta joie de vivre si contaminante. Mais « les morts ne sont pas morts », a dit le poète. Dans nos cœurs, toi le grand cœur, tu vivras éternellement.
À ta famille éplorée, à tes épouses, à tes enfants, parents, amis, alliés, confrères et surtout à ton compagnon de tous les jours Serigne Diop qui t’a accompagné jusqu’à ta dernière demeure, Babacar Touré, président du Groupe Sud Communication et l’ensemble du personnel de Sud Communication présentent leurs condoléances attristées. Que la terre de Yoff te soit légère Mof. Amen !
Madior Fall