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Sur Rfi, Abdoulaye Wade défend Karim contre la presse : Le père, le cocon et le saint fils

C’est un jeune homme surprotégé de tout et de tous que le président de la République a entrepris, encore une fois, de dédouaner à l’évocation du grand mystère qui accompagne une ascension politique construite sur un tapis doré.


Rédigé par leral.net le Mardi 3 Février 2009 à 13:03 | | 1 commentaire(s)|

Sur Rfi, Abdoulaye Wade défend Karim contre la presse : Le père, le cocon et le saint fils
Il y a quelques semaines, un journaliste sénégalais avait interpellé le président de la République sur les ambitions cachées prêtées à son fils. Irrité par le caractère direct de la question, Me Wade avait vertement rabroué le confrère «coupable» et lui avait donné rendez-vous au pays, le bon endroit, selon lui, où ce type de préoccupations mérite d’être posé. Cela se passait en novembre 2008 à Lyon, en marge d’une rencontre consacrée à la fracture numérique. Un peu plus de deux mois plus tard, c’est avec volupté qu’il a répondu aux mêmes questions mais venant, cette fois, d’un journaliste de Radio France Internationale (Rfi) qui passe pour être son interviewer préféré. Cela s’est passé à Addis-Abeba hier, en marge du Sommet de l’Union africaine.
A chaque fois que la (bonne) occasion lui est offerte de parler de son fils, le Président Abdoulaye Wade monte d’un palier pour asseoir un peu plus au niveau de l’opinion l’idée monarchique qui irrigue l’essentiel de sa perspective politique présente. Clairement et objectivement, celui qui gouverne le Sénégal comme il veut depuis mars 2000 n’a plus d’autre but essentiel que celui qui consiste à organiser l’ascension de monsieur Karim Wade. C’est une obsession vitale chez lui. Le président de la République a beau se défausser sur une presse qui «construit» l’image et la notoriété de son fils, ce qui n’est pas absolument faux dans la pratique, les mots le trahissent en révélant l’inconscient…
C’est vrai, «on parle beaucoup de lui (Ndlr : son fils). Tout le monde en parle sauf moi, personne ne m’a jamais entendu dire quoi que ce soit dans un sens ou dans un autre». Pendant que les autres en parlent, Me Wade, lui, agit, ce qui est plus grave. Il a donné à son rejeton tous les pouvoirs -et ce n’est pas un fantasme- qui en font un homme incontournable, décisif. Une sorte de président délégué de la République du Sénégal. Karim Wade est un homme surprotégé dans l’antre du pouvoir. Le Président Wade a modifié au moins trois fois le décret de création de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci). Cela équivaut à prendre un maximum de précautions pour que rien de compromettant ne lui arrive jusqu’au… moment fatidique. C’est ainsi qu’il faut comprendre que la gestion des 376 milliards de francs Cfa mobilisés par l’A-noci ne sera jamais auditée de manière indépendante. De cela, «tout le monde en parle» car justement ni Senghor ni Diouf n’avaient donné autant de pouvoirs à une descendance aussi proche que l’est Wade de son fils. L’opinion en est frappée, elle en parle. L’autre choisit de rester dans le cocon paternel.
Il y a donc «l’histoire de Karim Wade», comme dit le père dans l’entretien accordé à Rfi. Ici se révèle un souci tenace, celui de créer une «biographie» idéale qui devrait accompagner l’ascension espérée du fils vers le sommet. La pratique est courante certes dans le landernau politico-économique. Mais de quelle histoire extraordinaire peut se prévaloir le fils du président de la République à l’heure actuelle ? N’est-il pas plus juste de faire plutôt référence aux «histoires de Karim Wade» au regard des polémiques soulevées par sa très forte implication dans la gouvernance de notre pays ? Si le président de la défunte Anoci «est devenu un phénomène public», ce qui semble contenter Me Wade, il n’est pas certain que cette caractérisation renvoie forcément à une connotation positive. Entre salarié de l’Etat et homme d’affaires, de quel bord peut-on situer le fils du président de la République ?
A autant d’interrogations et de mystères autour de son fils, le Président Wade n’y répond jamais. C’est donc son inconscient qui parle à sa place. Alors, l’aveu est terrible. «(…) Lorsque je quitterai le pouvoir (…), s’il m’appartient d’organiser la transmission du pouvoir, cela se fera par des élections libres et démocratiques…» Dans toutes les démocraties sérieuses où le pouvoir arrête le pouvoir, la succession ou la transmission du pouvoir obéissent à des mécanismes juridiques et institutionnels objectifs et dans lesquels un président sortant n’a quasiment aucun rôle à jouer. En préfigurant un scénario où il lui appartiendrait d’intervenir dans la désignation de son successeur, Me Wade dit en fait ce qu’il a l’intention de faire, d’une manière ou d’une autre. John Kufuor a donné l’exemple de la seule attitude responsable qu’un président sortant est digne d’observer dans un cas comme celui de l’élection présidentielle de décembre et janvier au Ghana : retenue et sincérité jusqu’au bout. Est-on en droit d’attendre du chef de l’Etat sénégalais pareil comportement de gentleman quand il présuppose déjà (un lapsus ?) que Karim Wade est en «campagne électorale» ? Le flou domine le discours. On peut concéder à Me Wade que Georges Bush Junior n’aurait peut-être jamais été président des Etats-Unis s’il n’était le fils de son père ! Oui, mais Bill Clinton et Barack Obama sont-ils les fils de leur père comme l’est Bush Junior ? Comparaison n’est pas raison.
source le quotidien

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1.Posté par paa-bi le 03/02/2009 19:41 | Alerter
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Apres IDRISSA et MAKI a qui le tour?
*Madike, Pape DIOP,Gadio.Ablaye Diop,Omar Sarr, Ousmane Ngom,Djibo..etc...bref tous les hommes politiques de la mouvance presidentielle susceptibles de porter ombrage au veinard pentouflard KARIM ROBERT WADE,
*A tous les senegalais issus de la sphere politique ou de la societe civile,connus ou anonymes dont les competences et le profil permettent de diriger ce pays : Niasse, Tanor,BATHILI, Robert Sagna ,Cheikh Bamba Dieye..etc,mais aussi ABDOU MBAYE ,Bara TALL,Penda Mbow,Mame Adama Gueye, et enfin ces hauts cadres de l'Etat competents mais anonymes.

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