Et, l’impact sera “très négatif pour les producteurs africains qui ne sont pas préparés à ça”, confie-t-il. Dans la mesure où, appuie-t-il, celui-ci va entraîner la flambée du prix des engrais. Le coût des céréales va aussi augmenter. Ce qui “va affecter les industriels” et par ricochet, “les ménages”, prédit l’invité d’Antoine Diouf. Pour qui, il urge de trouver des solutions alternatives. Parmi les priorités, l’ingénieur agronome encourage “la culture du mil Souna”, ainsi que la production du “maïs en contre-saison, pouvant donner des rendements plus élevés que la culture du maïs sous pluie”.
Il persiste et signe : “Ces céréales peuvent résoudre les problèmes de l’insécurité alimentaire dans notre pays. Il y a énormément de possibilités de transformation. En plus, ces céréales sont très consommées au niveau local”.
Dans cet ordre d’idées, Mody Sow remet en cause les politiques publiques, au moment où le ministère de l’Agriculture est en phase expérimentale pour cinq variétés de blé. “Faire du blé, je trouve que c’est intéressant. Mais, il y a un processus d’apprentissage auprès des producteurs”, explique-t-il.
À la place, il préconise la mise en place d’un “programme de restauration des terres”. Ce qui permettra, à terme, de “multiplier par trois” les rendements agricoles. En effet, soutient-il, il est possible d’arriver à “des niveaux de productivité très élevés, à condition que l’État travaille sur la restauration et l’amélioration de la fertilité des terres”. Il relève pour s’en désoler : “Je ne vois pas un programme là-dessus. Si la terre est dégradée, point de rendements. Tous les rendements qu’ils annoncent ne correspondent pas à la réalité. On ne parle pas de restauration des sols, on parle de fertilisation, d’achat d’engrais mais quand on achète des engrais qui seront utilisés dans des sols complètement dégradés, c’est un investissement perdu”.
Le Grand Panel
Il persiste et signe : “Ces céréales peuvent résoudre les problèmes de l’insécurité alimentaire dans notre pays. Il y a énormément de possibilités de transformation. En plus, ces céréales sont très consommées au niveau local”.
Dans cet ordre d’idées, Mody Sow remet en cause les politiques publiques, au moment où le ministère de l’Agriculture est en phase expérimentale pour cinq variétés de blé. “Faire du blé, je trouve que c’est intéressant. Mais, il y a un processus d’apprentissage auprès des producteurs”, explique-t-il.
À la place, il préconise la mise en place d’un “programme de restauration des terres”. Ce qui permettra, à terme, de “multiplier par trois” les rendements agricoles. En effet, soutient-il, il est possible d’arriver à “des niveaux de productivité très élevés, à condition que l’État travaille sur la restauration et l’amélioration de la fertilité des terres”. Il relève pour s’en désoler : “Je ne vois pas un programme là-dessus. Si la terre est dégradée, point de rendements. Tous les rendements qu’ils annoncent ne correspondent pas à la réalité. On ne parle pas de restauration des sols, on parle de fertilisation, d’achat d’engrais mais quand on achète des engrais qui seront utilisés dans des sols complètement dégradés, c’est un investissement perdu”.
Le Grand Panel