L’affaire devient très vite un séisme de dimension mondiale à une échelle qui touche et compromet un gotha bien large: institutions respectables, hauts responsables politiques, des rois et souverains de pays richissimes, dirigeants de pays pauvres et sous-développés, stars interplanétaires du sport de haut niveau, mais aussi des gens apparemment sans histoires, des citoyens quelconques, etc.
A la base des fuites ayant révélé le scandale, un informaticien français employé de HSBC en Suisse, Hervé Falciani, qui fait parvenir au journal «Le Monde», une clef USB contenant plusieurs dizaines de millions d’archives de fichiers bancaires numérisés. Ces fichiers concernent la période comprise entre novembre 2006 et mars 2007.
C’est sous la coordination du Consortium International des Journalistes d’investigation (ICIJ) que les SwissLeaks ont été publiés grâce à la collaboration d’environ 150 journalistes appartenant à une soixantaine de médias issus de près de 50 pays, après des enquêtes qui ont duré un an. Falciani, aux prises avec la justice suisse, est l’objet d’une condamnation par contumace pour «vol de documents», notamment, la France ayant refusé de l’extrader.
Pour l’Afrique de l’Ouest, cet événement– dans la lignée des autres révélations liées aux Panama Papers et Paradise Papers- est d’une importance capitale. Il dévoile les procédés par lesquels des institutions, personnes morales et individus ont fait évader des milliards de dollars dans des institutions financières ou autres comptes offshore. Un manque à gagner considérable orchestré à plusieurs niveaux, au détriment des finances de pays gravement confrontés à la corruption et dont les services fiscaux ne disposent que de moyens faibles et limités pour assurer leurs missions.
Selon José Antonio Ocampo, président de la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des sociétés, «l’Afrique perd chaque année entre 30 et 60 milliards de dollars (25 et 50 milliards d’euros)» à cause des pratiques liées à l’évasion fiscale. (voir Jeune Afrique du 11 au 17 mars 2018).
Pour cet expert en fiscalité, l’évasion fiscale est un drame pour les pays africains car « l’impôt sur les sociétés représente entre 13 et 18% des recettes fiscales contre 8,5% dans les pays développés ». La conséquence est immédiate: «des rentrées fiscales inférieures signifient moins de financement pour l’éducation, les soins de santé, les programmes de réduction de la pauvreté, l’infrastructure et la lutte contre les changements climatiques ».
MOMAR DIENG impact.sn
A la base des fuites ayant révélé le scandale, un informaticien français employé de HSBC en Suisse, Hervé Falciani, qui fait parvenir au journal «Le Monde», une clef USB contenant plusieurs dizaines de millions d’archives de fichiers bancaires numérisés. Ces fichiers concernent la période comprise entre novembre 2006 et mars 2007.
C’est sous la coordination du Consortium International des Journalistes d’investigation (ICIJ) que les SwissLeaks ont été publiés grâce à la collaboration d’environ 150 journalistes appartenant à une soixantaine de médias issus de près de 50 pays, après des enquêtes qui ont duré un an. Falciani, aux prises avec la justice suisse, est l’objet d’une condamnation par contumace pour «vol de documents», notamment, la France ayant refusé de l’extrader.
Pour l’Afrique de l’Ouest, cet événement– dans la lignée des autres révélations liées aux Panama Papers et Paradise Papers- est d’une importance capitale. Il dévoile les procédés par lesquels des institutions, personnes morales et individus ont fait évader des milliards de dollars dans des institutions financières ou autres comptes offshore. Un manque à gagner considérable orchestré à plusieurs niveaux, au détriment des finances de pays gravement confrontés à la corruption et dont les services fiscaux ne disposent que de moyens faibles et limités pour assurer leurs missions.
Selon José Antonio Ocampo, président de la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des sociétés, «l’Afrique perd chaque année entre 30 et 60 milliards de dollars (25 et 50 milliards d’euros)» à cause des pratiques liées à l’évasion fiscale. (voir Jeune Afrique du 11 au 17 mars 2018).
Pour cet expert en fiscalité, l’évasion fiscale est un drame pour les pays africains car « l’impôt sur les sociétés représente entre 13 et 18% des recettes fiscales contre 8,5% dans les pays développés ». La conséquence est immédiate: «des rentrées fiscales inférieures signifient moins de financement pour l’éducation, les soins de santé, les programmes de réduction de la pauvreté, l’infrastructure et la lutte contre les changements climatiques ».
MOMAR DIENG impact.sn