Le New York Times dévoilait lundi, jour de la mort au Pakistan d’Oussama Ben Laden, les dessous de la longue traque de Ben Laden : quatre années d’interrogatoires menés à Guantanamo, de surveillance du plus fidèle des messagers de Ben Laden, de poker menteur avec les services pakistanais…
On découvre aujourd’hui la façon dont l’assaut en lui-même a été mené et le rôle joué par les différentes agences américaines. Au cœur du dispositif, la coopération entre les cerveaux du National Counterterrorism Center (NCTC) et les gros bras de la Team Six.
Les premiers ont l’honneur du Huffington Post, qui relate comment les analystes du NCTC, “loin des projecteurs auxquels ont droit les hommes de la CIA”, ont patiemment collecté les données envoyées par les autres agences pour présenter le visage le plus fidèle possible du futur théâtre des opérations. Et transmettre le maximum d’informations sur chacun des occupants de la résidence d’Abbottabad, là où Ben Laden se cachait.
Ce travail de fourmi a culminé avec la construction sur la base de Bagram d’une réplique grandeur nature du complexe d’Abbottabad.
C’est là que l’unité des Navy Seals qui a mené l’assaut s’est entraînée. Seal, qui veut dire “phoque” en anglais, est l’acronyme de Sea Air Land (mer, air, sol), les trois domaines d’action de ces forces spéciales. Marianne2 rappelle que l’on ne connaît pas le nom officiel de l’unité des Seals qui était sur le terrain : baptisée Team Six en 1981, elle est devenue le DevGru en 1987, avant de changer de nom en 2010. Mais l’on ignore le nouveau nom de code retenu.
On se contentera donc d’un surnom, celui donné dans The Nation par le colonel Patrick Lang : “Murder Incorporated”. Soit une référence au nom donné à la mafia dans les années 1930. Explication du colonel Lang, retraité des forces spéciales : “Leur boulot, c’est de tuer les gens d’Al-Qaida. Tout simplement. Ils ne sont pas dans l’idée de convertir quiconque à nos objectifs.” Un autre militaire, le général McCaffrey, a lui qualifié les hommes du Joint Special Operations Command (JSOC), le groupe qui chapeaute la Team Six, de “gens les plus dangereux sur la surface de la Terre”.
Le Figaro explique que la Team Six est, à la différence des autres unités d’élite, exclusivement chargée des missions anti-terroristes. Pour The Nation, le JSOC, qui est basé en Caroline du Nord, est une “équipe all-star” (regroupement des meilleurs joueurs d’un sport), constituée de l’élite des forces spéciales de tous les autres corps d’armée et des services secrets. El Pais propose une infographie montrant les hommes des Seals en équipement de combat.
Depuis l’arrivée d’Obama, le JSOC et sa Team Six auraient encore gagné en importance, estiment les spécialistes. Ce sont eux qui ont mené l’assaut contre les pirates somaliens qui avaient capturé, en 2009, le Maersk-Alabama. Ils sont aussi connus pour quelques bavures et ratés commis en Afghanistan.
Ce week-end, une vingtaine d’entre eux – sur les 100 à 200 membres de la Team Six – ont attaqué la résidence de Ben Laden et tué le chef d’Al-Qaida.
Le Monde
On découvre aujourd’hui la façon dont l’assaut en lui-même a été mené et le rôle joué par les différentes agences américaines. Au cœur du dispositif, la coopération entre les cerveaux du National Counterterrorism Center (NCTC) et les gros bras de la Team Six.
Les premiers ont l’honneur du Huffington Post, qui relate comment les analystes du NCTC, “loin des projecteurs auxquels ont droit les hommes de la CIA”, ont patiemment collecté les données envoyées par les autres agences pour présenter le visage le plus fidèle possible du futur théâtre des opérations. Et transmettre le maximum d’informations sur chacun des occupants de la résidence d’Abbottabad, là où Ben Laden se cachait.
Ce travail de fourmi a culminé avec la construction sur la base de Bagram d’une réplique grandeur nature du complexe d’Abbottabad.
C’est là que l’unité des Navy Seals qui a mené l’assaut s’est entraînée. Seal, qui veut dire “phoque” en anglais, est l’acronyme de Sea Air Land (mer, air, sol), les trois domaines d’action de ces forces spéciales. Marianne2 rappelle que l’on ne connaît pas le nom officiel de l’unité des Seals qui était sur le terrain : baptisée Team Six en 1981, elle est devenue le DevGru en 1987, avant de changer de nom en 2010. Mais l’on ignore le nouveau nom de code retenu.
On se contentera donc d’un surnom, celui donné dans The Nation par le colonel Patrick Lang : “Murder Incorporated”. Soit une référence au nom donné à la mafia dans les années 1930. Explication du colonel Lang, retraité des forces spéciales : “Leur boulot, c’est de tuer les gens d’Al-Qaida. Tout simplement. Ils ne sont pas dans l’idée de convertir quiconque à nos objectifs.” Un autre militaire, le général McCaffrey, a lui qualifié les hommes du Joint Special Operations Command (JSOC), le groupe qui chapeaute la Team Six, de “gens les plus dangereux sur la surface de la Terre”.
Le Figaro explique que la Team Six est, à la différence des autres unités d’élite, exclusivement chargée des missions anti-terroristes. Pour The Nation, le JSOC, qui est basé en Caroline du Nord, est une “équipe all-star” (regroupement des meilleurs joueurs d’un sport), constituée de l’élite des forces spéciales de tous les autres corps d’armée et des services secrets. El Pais propose une infographie montrant les hommes des Seals en équipement de combat.
Depuis l’arrivée d’Obama, le JSOC et sa Team Six auraient encore gagné en importance, estiment les spécialistes. Ce sont eux qui ont mené l’assaut contre les pirates somaliens qui avaient capturé, en 2009, le Maersk-Alabama. Ils sont aussi connus pour quelques bavures et ratés commis en Afghanistan.
Ce week-end, une vingtaine d’entre eux – sur les 100 à 200 membres de la Team Six – ont attaqué la résidence de Ben Laden et tué le chef d’Al-Qaida.
Le Monde