Conscient depuis les élections locales de mars 2009 que Karim Wade faisait l’objet d’un rejet massif et déterminé des électeurs sénégalais, réduit à constater que plus il lui donnait des pouvoirs, plus le pouvoir, légitime celui-là, s’éloignait du trajectoire de son fils, le vieil homme avait porté son dévolu sur Mamadou Seck pour lui servir de couveuse artificielle. Dans ce qui reste de la direction du Parti Démocratique Sénégalais, des voix se faisaient entendre, certes en privé, pour s’opposer à un tel choix. Ainsi en est-il des Pape Diop, Ousmane Masseck Ndiaye, et dans une moindre mesure Souleymane Ndéné Ndiaye ( les occupants des postes institutionnels) pour avoir récriminé sous la barbe lorsqu’ils ont été au parfum des détails du projet du Pape du Sopi.
Pourtant, il n y a rien que de logique dans ce choix de Wade, au vu de l’esprit qui soutenait un tel projet. Son fils étant frappé de la tare qui se rattache à son implication tardive dans le combat politique de Wade, mais aussi de sa prise tardive de nationalité sénégalaise découverte maintenant, Abdoulaye cherchait une personnalité du pouvoir n’ayant aucune légitimité historique au PD, et suffisamment manipulable en temps voulu. C’est le cas de Mamadou Seck qui ne fait pas partie des « historiques » de la formation libérale. En faisant de lui son colistier, il savait qu’il serait facile de le débarquer plus tard, en le faisant démissionner, et peut-être même de lui faire signer une démission non datée avant même leur double élection… Une fois ce ticket au pouvoir, le vice-président Seck allait s’effacer au profit de Karim Wade. «Il est plus aisé de faire la courte échelle à Karim de cette manière que de présenter un ticket de deux Wade aux Sénégalais», s’est dit le chef de famille présidentielle. Au surplus, une fois ce tour de passe-passe réalisé, personne n’aurait pu reprocher à Karim Wade son illégitimité, puisque celui qu’il remplacerait ainsi ne lui rendrait rien sous ce registre-là. Last but not least, la perfidie machiavélique dans ce calcul politique a été poussée loin, puisque l’état de santé de Mamadou Seck, qui n’est pas des meilleurs, avait été pris comme un élément important dans ce choix. La variable qui a échappé aux concepteurs de cette formule, c’est la détermination du peuple sénégalais à ne pas se laisser imposer un choix autre que le sien.
Abou Abel THIAM SENINFOS.COM-
Pourtant, il n y a rien que de logique dans ce choix de Wade, au vu de l’esprit qui soutenait un tel projet. Son fils étant frappé de la tare qui se rattache à son implication tardive dans le combat politique de Wade, mais aussi de sa prise tardive de nationalité sénégalaise découverte maintenant, Abdoulaye cherchait une personnalité du pouvoir n’ayant aucune légitimité historique au PD, et suffisamment manipulable en temps voulu. C’est le cas de Mamadou Seck qui ne fait pas partie des « historiques » de la formation libérale. En faisant de lui son colistier, il savait qu’il serait facile de le débarquer plus tard, en le faisant démissionner, et peut-être même de lui faire signer une démission non datée avant même leur double élection… Une fois ce ticket au pouvoir, le vice-président Seck allait s’effacer au profit de Karim Wade. «Il est plus aisé de faire la courte échelle à Karim de cette manière que de présenter un ticket de deux Wade aux Sénégalais», s’est dit le chef de famille présidentielle. Au surplus, une fois ce tour de passe-passe réalisé, personne n’aurait pu reprocher à Karim Wade son illégitimité, puisque celui qu’il remplacerait ainsi ne lui rendrait rien sous ce registre-là. Last but not least, la perfidie machiavélique dans ce calcul politique a été poussée loin, puisque l’état de santé de Mamadou Seck, qui n’est pas des meilleurs, avait été pris comme un élément important dans ce choix. La variable qui a échappé aux concepteurs de cette formule, c’est la détermination du peuple sénégalais à ne pas se laisser imposer un choix autre que le sien.
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