C’est de la terre que nous venons, c’est d’elle que nous retournerons», disait le défunt poète président Léopold Sédar Senghor lors de la levée du corps de Maître Lamine Guèye, premier président de l’Assemblée nationale du Sénégal indépendant. Cette phrase a sonné comme une sentence ce vendredi 28 décembre 2007, lors du rappel à Dieu de Serigne Saliou Mbacké. Le dernier fils de Bamba vivant sur terre venait d’achever sa mission parmi les mortels et rejoignait l’au-delà.
A l’annonce de la triste nouvelle, c’est comme qui dirait, un séisme venait de se produire dans la cité religieuse et dans tout le reste du pays. Les fidèles, qui étaient déjà dans les bras de morphée sortirent de leur torpeur et, comme une vague déferlante, prirent d’assaut la grande mosquée afin d’assister à l’inhumation du 5e khalife de la confrérie Mouride. D’abord par petits groupes, la foule compacte grossissait au fur et à mesure qu’elle s’approchait de la grande mosquée. Là, un spectacle de désolation s’offrait aux yeux des personnes car, les talibés étaient inconsolables. Ils étaient nombreux à ne pas pouvoir accepter la volonté divine. Là où certains versaient de chaudes larmes, d’autres cognaient leurs têtes contre les murs et grilles de protection de la mosquée.
L’inhumation du saint homme, intervenue à 2h 15mn, a failli tourner à l’émeute parce que tous les talibés, comme un seul homme, se ruèrent vers le mausolée pour se recueillir devant la mémoire du regretté homme de Dieu. Même le chef de l’Etat, en compagnie du Premier ministre, venus tout juste après l’inhumation avaient toutes les peines du monde à se frayer un chemin et rejoindre le mausolée. Par cette attitude, les talibés donnaient ainsi du fil à retordre à la sécurité présidentielle et aux éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) afin de permettre à Wade et Hadjibou Soumaré de se recueillir devant la mémoire de l’illustre disparu.
SCENES D’HYSTERIE ET D’EVANOUISSEMENTS
Visiblement atteint, Abdoulaye Wade, tout de blanc vêtu, ne pouvait s’empêcher de cacher son émotion qui était très grande. Comme le talibé président, les fidèles, inconsolables, avaient mal dans leur chair. Des scènes d’hystérie et d’évanouissements ont été notées ce jour. Du coup, les forces de sécurité avaient tous les peines du monde à contenir la foule qui criait à tue-tête son désarroi et son amertume, face à la perte cruelle du marabout. Ils imploraient le Seigneur, récitaient des versets du Coran et chantaient des «xassaides» de Serigne Touba pour le repos de l’âme du fils de Sokhna Faty Diakhaté, rappelé à Dieu à l’âge de 97 ans. De mémoire d’habitant de Touba, jamais une inhumation de marabout n’avait drainé autant de monde. C’est parce que, contrairement à ce qui se faisait naguère, les populations ont été mis au courant bien avant l’enterrement. C’est ce qui été à l’origine de tout ce remue ménage.
En ce qui concerne l’heure du rappel à Dieu du saint homme, les avis divergent. Si certains parlent de 14 heures, d’autres font plutôt état de 17h. Mais, en vérité, le cinquième khalife de la confrérie Mouride a quitté ce bas monde le vendredi 28 décembre 2007 au petit matin.
WADE DIVISE MOUSTAPHA SALIOU ET L’ENTOURAGE DE SON PERE
Ce vendredi, c’est comme qui dirait que le ciel s’était associé au deuil qui frappait la Ummah islamique, parce qu’une épaisse couche de brouillard enveloppait l’atmosphère. Ce jour, un fait inédit s’est produit.
L’entourage du saint homme avait convié les journalistes à un point de presse pour rappeler les recommandations du défunt khalife aux fidèles. Recommandations qui consistaient à donner en aumône du riz à la viande, de tuer des bœufs. C’était juste de la diversion car, bien avant que les journalistes n’arrivent à la gare routière, Moussa Niang, un des chambellans du défunt guide spirituel des Mourides appela au téléphone pour demander de surseoir à la diffusion de l’élément. Aucun des confrères n’avait soupçonné que quelque chose venait de se produire.
C’est bien après qu’ils se rendirent compte que, c’est parce que le marabout venait d’achever sa mission sur terre que son entourage avait cafouillé en tentant d’organiser un point de presse. C’est ce même entourage qui informa très tôt le président de la République. Ce qui allait d’ailleurs créer un malentendu entre ces hommes de confiance de Serigne Saliou et Moustapha Saliou, son fils, qui n’avait pas aimé leur décision d’informer Abdoulaye Wade contre son avis et celui de ses frères. Malgré le fait qu’il ait été informé très tôt avant midi, ce jour, Abdoulaye Wade n’assistera pas à la prière mortuaire dirigée par Serigne Mountakha Ibn Serigne Bassirou Mbacké et à laquelle prendront part tous les dignitaires Mbacké-Mbacké, Baye-fall et mourides. Il arrivera sur les lieux vingt minutes après que Serigne Saliou ait été porté sous terre. Ainsi, se fermaient dix-sept ans de khalifat et s’ouvrait l’ère des petits-fils avec le challenge de perpétuer l’œuvre de Serigne Touba.
PLUS D’UNE QUINZAINE DE MILLIARDS LAISSES A LA COMMUNAUTE MOURIDE
Mais, le khalifat de Serigne Saliou n’aura pas été vain. Durant son magistère, beaucoup de réalisations ont été faites. Il avait entamé et achevé la modernisation de l’électrification de Touba Mosquée avec 60 000 000 francs Cfa, lancé le projet d’assainissement avec 264 664 701 francs Cfa, réfectionné le mausolée de Cheikhoul Khadim à hauteur de 313 587 485 francs Cfa, terminé l’Université islamique pour un coût de 637 millions de francs Cfa, rénové la grande mosquée avec 2 072 400 000 francs Cfa et aussi construit des postes et centres de santé.
Il a légué à la communauté Mouride des grands travaux chiffrés à 4 253 442 838 francs Cfa, et laissé dans les comptes ouverts au nom de Serigne Touba la rondelette somme de 16 097 345 622 francs Cfa comme le souligne Serigne Moustapha Saliou, le gestionnaire de ces comptes, le mardi 18 mars 2008, soit exactement soixante-dix jours après la perte cruelle de Serigne Saliou, quand il remettait au nouveau khalife El Hadji Bara Fallilou les comptes.
source le quotidien
A l’annonce de la triste nouvelle, c’est comme qui dirait, un séisme venait de se produire dans la cité religieuse et dans tout le reste du pays. Les fidèles, qui étaient déjà dans les bras de morphée sortirent de leur torpeur et, comme une vague déferlante, prirent d’assaut la grande mosquée afin d’assister à l’inhumation du 5e khalife de la confrérie Mouride. D’abord par petits groupes, la foule compacte grossissait au fur et à mesure qu’elle s’approchait de la grande mosquée. Là, un spectacle de désolation s’offrait aux yeux des personnes car, les talibés étaient inconsolables. Ils étaient nombreux à ne pas pouvoir accepter la volonté divine. Là où certains versaient de chaudes larmes, d’autres cognaient leurs têtes contre les murs et grilles de protection de la mosquée.
L’inhumation du saint homme, intervenue à 2h 15mn, a failli tourner à l’émeute parce que tous les talibés, comme un seul homme, se ruèrent vers le mausolée pour se recueillir devant la mémoire du regretté homme de Dieu. Même le chef de l’Etat, en compagnie du Premier ministre, venus tout juste après l’inhumation avaient toutes les peines du monde à se frayer un chemin et rejoindre le mausolée. Par cette attitude, les talibés donnaient ainsi du fil à retordre à la sécurité présidentielle et aux éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) afin de permettre à Wade et Hadjibou Soumaré de se recueillir devant la mémoire de l’illustre disparu.
SCENES D’HYSTERIE ET D’EVANOUISSEMENTS
Visiblement atteint, Abdoulaye Wade, tout de blanc vêtu, ne pouvait s’empêcher de cacher son émotion qui était très grande. Comme le talibé président, les fidèles, inconsolables, avaient mal dans leur chair. Des scènes d’hystérie et d’évanouissements ont été notées ce jour. Du coup, les forces de sécurité avaient tous les peines du monde à contenir la foule qui criait à tue-tête son désarroi et son amertume, face à la perte cruelle du marabout. Ils imploraient le Seigneur, récitaient des versets du Coran et chantaient des «xassaides» de Serigne Touba pour le repos de l’âme du fils de Sokhna Faty Diakhaté, rappelé à Dieu à l’âge de 97 ans. De mémoire d’habitant de Touba, jamais une inhumation de marabout n’avait drainé autant de monde. C’est parce que, contrairement à ce qui se faisait naguère, les populations ont été mis au courant bien avant l’enterrement. C’est ce qui été à l’origine de tout ce remue ménage.
En ce qui concerne l’heure du rappel à Dieu du saint homme, les avis divergent. Si certains parlent de 14 heures, d’autres font plutôt état de 17h. Mais, en vérité, le cinquième khalife de la confrérie Mouride a quitté ce bas monde le vendredi 28 décembre 2007 au petit matin.
WADE DIVISE MOUSTAPHA SALIOU ET L’ENTOURAGE DE SON PERE
Ce vendredi, c’est comme qui dirait que le ciel s’était associé au deuil qui frappait la Ummah islamique, parce qu’une épaisse couche de brouillard enveloppait l’atmosphère. Ce jour, un fait inédit s’est produit.
L’entourage du saint homme avait convié les journalistes à un point de presse pour rappeler les recommandations du défunt khalife aux fidèles. Recommandations qui consistaient à donner en aumône du riz à la viande, de tuer des bœufs. C’était juste de la diversion car, bien avant que les journalistes n’arrivent à la gare routière, Moussa Niang, un des chambellans du défunt guide spirituel des Mourides appela au téléphone pour demander de surseoir à la diffusion de l’élément. Aucun des confrères n’avait soupçonné que quelque chose venait de se produire.
C’est bien après qu’ils se rendirent compte que, c’est parce que le marabout venait d’achever sa mission sur terre que son entourage avait cafouillé en tentant d’organiser un point de presse. C’est ce même entourage qui informa très tôt le président de la République. Ce qui allait d’ailleurs créer un malentendu entre ces hommes de confiance de Serigne Saliou et Moustapha Saliou, son fils, qui n’avait pas aimé leur décision d’informer Abdoulaye Wade contre son avis et celui de ses frères. Malgré le fait qu’il ait été informé très tôt avant midi, ce jour, Abdoulaye Wade n’assistera pas à la prière mortuaire dirigée par Serigne Mountakha Ibn Serigne Bassirou Mbacké et à laquelle prendront part tous les dignitaires Mbacké-Mbacké, Baye-fall et mourides. Il arrivera sur les lieux vingt minutes après que Serigne Saliou ait été porté sous terre. Ainsi, se fermaient dix-sept ans de khalifat et s’ouvrait l’ère des petits-fils avec le challenge de perpétuer l’œuvre de Serigne Touba.
PLUS D’UNE QUINZAINE DE MILLIARDS LAISSES A LA COMMUNAUTE MOURIDE
Mais, le khalifat de Serigne Saliou n’aura pas été vain. Durant son magistère, beaucoup de réalisations ont été faites. Il avait entamé et achevé la modernisation de l’électrification de Touba Mosquée avec 60 000 000 francs Cfa, lancé le projet d’assainissement avec 264 664 701 francs Cfa, réfectionné le mausolée de Cheikhoul Khadim à hauteur de 313 587 485 francs Cfa, terminé l’Université islamique pour un coût de 637 millions de francs Cfa, rénové la grande mosquée avec 2 072 400 000 francs Cfa et aussi construit des postes et centres de santé.
Il a légué à la communauté Mouride des grands travaux chiffrés à 4 253 442 838 francs Cfa, et laissé dans les comptes ouverts au nom de Serigne Touba la rondelette somme de 16 097 345 622 francs Cfa comme le souligne Serigne Moustapha Saliou, le gestionnaire de ces comptes, le mardi 18 mars 2008, soit exactement soixante-dix jours après la perte cruelle de Serigne Saliou, quand il remettait au nouveau khalife El Hadji Bara Fallilou les comptes.
source le quotidien
Accueil
Envoyer à un ami
Partager sur facebook
