Il nous appartient désormais de nous adapter aux mutations profondes qui touchent le secteur énergétique à l’échelle mondiale et dont tout porte à croire qu’elles ne vont pas s’estomper. Il faudra suivre une politique alliant d’une part la gestion rationnelle de notre système de production énergétique et d’autre part l’adoption d’une stratégie efficiente visant à garantir notre indépendance énergétique. Le diagnostic des problèmes auxquels le secteur de la production d’électricité sénégalais fait face est connu et largement partagé. La SENELEC rencontre de nombreuses difficultés financières et techniques. Mais ma conviction est que certains problèmes techniques liés à la production et à la distribution d’électricité au Sénégal méritent davantage de réflexions car étant la clé pour une meilleure disponibilité d’énergie pour les consommateurs. Le rapport entre énergie produite par la SENELEC et énergie finale arrivée aux consommateurs est très faible et ne répond pas aux standards internationaux. Il serait à ce jour de 0,6 au Sénégal lorsque ce même taux est dans beaucoup de pays supérieurs à 0, 9. Ainsi pour 100 KWh produits par la SENELEC, 40 KWh sont perdus avant d’arriver aux consommateurs. Ce qui cause un décalage non négligeable entre la production brute de la SENELEC et la production disponible pour les ménages et entreprises. Le Réseau de branchement actuel de la SENELEC est surdimensionné pour de nombreux clients. Cela est principalement dû à l’absence de démarches techniques approfondies pour accompagner le client à la souscription d’un abonnement et après cette souscription. Ce réseau électrique est également non équilibré et présente une mauvaise topologie liée à l’organisation urbaine anarchique dans certaines zones. Il existe également des difficultés pour détecter en temps réels les pointes de consommation afin de proposer des tarifs par tranches. Enfin la maintenance curative des équipements de production et de distribution dépasse largement la maintenance préventive.
Qu’est ce que nous proposons ?
Dans notre objectif d’amélioration de la production d’électricité par la SENELEC nous procèderons à une cartographie des consommations par ville, par département, par région et par catégorie socioprofessionnelle afin de comprendre COMMENT les consommateurs sénégalais utilisent l’énergie. Nous mettrons à jour le schéma physique du réseau électrique national en spécifiant clairement les charges annuelles moyennes pour chaque branche du réseau et les pertes induites. Nous reverrons la topologie du réseau afin de minimiser les pertes en améliorant le facteur de puissance avec l’installation de nouvelles batteries de condensateur permettant de rendre le taux de perte proche des standards mondiaux. Dans cette dynamique de revoir la topologie du réseau nous supprimerons l’ensemble des réseaux aériens en milieu urbain. Nous proposerons des tarifs par tranche horaire en fonction des consommations par ménage, il faudra au préalable mettre à disposition des consommateurs des compteurs permettant de voir les consommations de pointe. Nous appuierons toutes les industries et entreprises qui le souhaitent, par des mécanismes incitatifs, à disposer de leur propre dispositif de production (solaire en priorité) et à utiliser le réseau de la SENELEC comme réseau secours. Nous mènerons avec les techniciens de la SENELEC une nouvelle réflexion sur les stratégies de maintenance du réseau en privilégiant la maintenance préventive qui devra représenter 80% du taux de maintenance totale. Cette réflexion portera également sur un plan pluriannuel de rénovations des équipements de production.
Ces solutions techniques que nous proposons sont des éléments pour améliorer la production électrique à base de fioul et qui représente prés de 90 % de la production actuelle.
Cependant la demande d’électricité au Sénégal est actuellement supérieure à l’offre et continue de croître à un taux annuel de 7 à 8 % représentant environ 50 MW de nouvelles capacités requises chaque année.
Ma conviction est que nous devons aller à une réelle diversification de notre portefeuille énergétique pour répondre à la demande actuelle et faire face à la croissance de celle-ci.
Le modèle économique du monde moderne est largement tributaire des disponibilités énergétiques. Le Sénégal n’échappe pas à cette règle. Il serait illusoire, trompeur voire suicidaire de croire et/ou de faire croire que nous pourrons réussir une stratégie de croissance durable avec une production électrique assise sur des intrants dont nous ne disposons pas, qui se raréfient sur le marché mondial et dont les prix à la hausse sont fixés en dehors de notre périmètre décisionnel. Pour cette raison, il faudra aller dans le sens de la réduction de la part de l’électricité produite à partir de dérivés du pétrole dans notre production énergétique totale. Cela implique obligatoirement une volonté politique prônant la diversification de notre portefeuille énergétique.
Ainsi nous accélérerons les procédures concernant la mise en route de la centrale électrique à charbon de Sendou d’une capacité de 125MW. Soucieux d’honorer les engagements déjà pris par l’Etat sénégalais auprès de partenaires extérieurs et désireux de réduire notre déficit actuel, nous travaillerons dés 2012 à la sécurisation des approvisionnements nécessaires afin d’anticiper les disponibilités en charbon. Cependant, conscients que l’utilisation de cet intrant présente des contraintes sanitaires et environnementales certaines, il est clair que l’électricité par le charbon n’aura pas vocation à constituer une solution à notre crise énergétique sur le long terme.
D’un autre côté nous travaillerons avec nos partenaires de l’OMVS sur les mécanismes qui permettront d’augmenter la production hydroélectrique qui représente aujourd’hui prés de 10 % de la production électrique nationale afin de la doubler d’ici 2020 (notamment dans le cadre du Projet hydro-électrique de Felou en cours de réalisation et la mise en place de nouveaux projets hydro-électriques).
L’indépendance énergétique et la sécurisation de notre production ne pouvant être effectives que lorsque notre pays produira de l’électricité avec un intrant dont il dispose en quantités suffisantes, nous réaliserons le projet ENERSEN (Energies Renouvelables Sénégalaises). Ce projet, en collaboration avec des partenaires qui ont déjà manifesté leur disposition, permettra l’installation dés 2012 de centrales solaires de 75MW chacune pour notre production électrique. Le principe qui guidera la réalisation du projet ENERSEN sera de produire 10% des besoins en électricité du Sénégal par l’énergie solaire dès 2017 et satisfaire 25% de la demande par le solaire dès 2025. Hormis la mise à disposition d’électricité suffisante à nos ménages et entreprises, ENERSEN aura des effets directs sur l’emploi par la création d’une société pour la construction des centrales (20% équipe de nos partenaires extérieurs et 80% équipe locale sénégalaise), par la création d’une société de maintenance in situ et par la création d’une société de sécurisation des sites d’installation des panneaux photovoltaïques. Il aura également des effets positifs indirects liés au transfert de compétences et de technologies qui figureront dans les clauses du contrat, la possibilité d’exporter les excédents de production à l’horizon 2035 et l’accélération du développement économique local.
Qu’est ce que nous proposons ?
Dans notre objectif d’amélioration de la production d’électricité par la SENELEC nous procèderons à une cartographie des consommations par ville, par département, par région et par catégorie socioprofessionnelle afin de comprendre COMMENT les consommateurs sénégalais utilisent l’énergie. Nous mettrons à jour le schéma physique du réseau électrique national en spécifiant clairement les charges annuelles moyennes pour chaque branche du réseau et les pertes induites. Nous reverrons la topologie du réseau afin de minimiser les pertes en améliorant le facteur de puissance avec l’installation de nouvelles batteries de condensateur permettant de rendre le taux de perte proche des standards mondiaux. Dans cette dynamique de revoir la topologie du réseau nous supprimerons l’ensemble des réseaux aériens en milieu urbain. Nous proposerons des tarifs par tranche horaire en fonction des consommations par ménage, il faudra au préalable mettre à disposition des consommateurs des compteurs permettant de voir les consommations de pointe. Nous appuierons toutes les industries et entreprises qui le souhaitent, par des mécanismes incitatifs, à disposer de leur propre dispositif de production (solaire en priorité) et à utiliser le réseau de la SENELEC comme réseau secours. Nous mènerons avec les techniciens de la SENELEC une nouvelle réflexion sur les stratégies de maintenance du réseau en privilégiant la maintenance préventive qui devra représenter 80% du taux de maintenance totale. Cette réflexion portera également sur un plan pluriannuel de rénovations des équipements de production.
Ces solutions techniques que nous proposons sont des éléments pour améliorer la production électrique à base de fioul et qui représente prés de 90 % de la production actuelle.
Cependant la demande d’électricité au Sénégal est actuellement supérieure à l’offre et continue de croître à un taux annuel de 7 à 8 % représentant environ 50 MW de nouvelles capacités requises chaque année.
Ma conviction est que nous devons aller à une réelle diversification de notre portefeuille énergétique pour répondre à la demande actuelle et faire face à la croissance de celle-ci.
Le modèle économique du monde moderne est largement tributaire des disponibilités énergétiques. Le Sénégal n’échappe pas à cette règle. Il serait illusoire, trompeur voire suicidaire de croire et/ou de faire croire que nous pourrons réussir une stratégie de croissance durable avec une production électrique assise sur des intrants dont nous ne disposons pas, qui se raréfient sur le marché mondial et dont les prix à la hausse sont fixés en dehors de notre périmètre décisionnel. Pour cette raison, il faudra aller dans le sens de la réduction de la part de l’électricité produite à partir de dérivés du pétrole dans notre production énergétique totale. Cela implique obligatoirement une volonté politique prônant la diversification de notre portefeuille énergétique.
Ainsi nous accélérerons les procédures concernant la mise en route de la centrale électrique à charbon de Sendou d’une capacité de 125MW. Soucieux d’honorer les engagements déjà pris par l’Etat sénégalais auprès de partenaires extérieurs et désireux de réduire notre déficit actuel, nous travaillerons dés 2012 à la sécurisation des approvisionnements nécessaires afin d’anticiper les disponibilités en charbon. Cependant, conscients que l’utilisation de cet intrant présente des contraintes sanitaires et environnementales certaines, il est clair que l’électricité par le charbon n’aura pas vocation à constituer une solution à notre crise énergétique sur le long terme.
D’un autre côté nous travaillerons avec nos partenaires de l’OMVS sur les mécanismes qui permettront d’augmenter la production hydroélectrique qui représente aujourd’hui prés de 10 % de la production électrique nationale afin de la doubler d’ici 2020 (notamment dans le cadre du Projet hydro-électrique de Felou en cours de réalisation et la mise en place de nouveaux projets hydro-électriques).
L’indépendance énergétique et la sécurisation de notre production ne pouvant être effectives que lorsque notre pays produira de l’électricité avec un intrant dont il dispose en quantités suffisantes, nous réaliserons le projet ENERSEN (Energies Renouvelables Sénégalaises). Ce projet, en collaboration avec des partenaires qui ont déjà manifesté leur disposition, permettra l’installation dés 2012 de centrales solaires de 75MW chacune pour notre production électrique. Le principe qui guidera la réalisation du projet ENERSEN sera de produire 10% des besoins en électricité du Sénégal par l’énergie solaire dès 2017 et satisfaire 25% de la demande par le solaire dès 2025. Hormis la mise à disposition d’électricité suffisante à nos ménages et entreprises, ENERSEN aura des effets directs sur l’emploi par la création d’une société pour la construction des centrales (20% équipe de nos partenaires extérieurs et 80% équipe locale sénégalaise), par la création d’une société de maintenance in situ et par la création d’une société de sécurisation des sites d’installation des panneaux photovoltaïques. Il aura également des effets positifs indirects liés au transfert de compétences et de technologies qui figureront dans les clauses du contrat, la possibilité d’exporter les excédents de production à l’horizon 2035 et l’accélération du développement économique local.